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Détection de la plus jeune planète du cosmos

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  • Détection de la plus jeune planète du cosmos

    La plus jeune des quelque 270 planètes extrasolaires répertoriées à ce jour a moins de 10 millions d'années, soit un délai très court à l'échelle cosmique. Une équipe d'astronomes de l'institut Max-Planck à Heidelberg, en Allemagne, dresse cette semaine, dans la revue Nature, le portrait de cette surprenante benjamine.

    Dix fois plus massive que Jupiter (la plus grosse des huit planètes de notre système solaire), cette gigantesque boule de gaz tourne en un peu plus de 3,5 jours autour de TW Hydrae, un astre âgé de 8 à 10 millions d'années qu'elle frôle à seulement 0,04 unité astronomique, soit 25 fois moins que la distance de la Terre au Soleil. Jusqu'à présent, aucune exoplanète n'avait été détectée autour d'une étoile de moins de 100 millions d'an*nées à comparer avec notre Soleil qui brille depuis 4,57 milliards d'années.

    Surtout, c'est la première fois que des scienti*fiques observent quasiment en direct la formation d'une planète : un processus mystérieux qui se déroule dans le disque de poussières et de gaz qui entoure l'étoile.

    «Jupiters chauds»

    Pour y parvenir, les astronomes de Heidelberg ont eu recours à la méthode dite de la vitesse radiale grâce au spectrographe Feros installé sur l'observatoire de La Silla (ESO) au Chili. «Cela prouve que les planètes peuvent se former en dix millions d'années, avant que le disque ne soit dissipé par les vents solaires», écrivent-ils dans Nature.

    Selon eux, le principal mécanisme de formation des planètes serait le suivant. En entrant en collision les uns avec les autres, les minuscules grains de poussière (environ un millième de millimètre) contenus dans le disque croissent pour former des noyaux planétaires, lesquels deviennent, à partir d'un certain seuil, suffisamment massifs pour retenir une partie du gaz en suspension autour de l'étoile. Les planètes géantes, comme celle qui gravite autour de TW Hydrae, peuvent néanmoins être engendrées par des «instabilités gravitationnelles» à l'intérieur du disque.

    «Il est surprenant de voir une planète géante naître si près de son étoile et surtout aussi vite, souligne Jean-Loup Bertaux, astronome au CNRS. Jusqu'à présent, on pensait que ces “jupiters chauds” se formaient à une distance beaucoup plus éloignée de leur étoile et qu'ils s'en rapprochaient ensuite. Il reste maintenant à déterminer si cette théorie de la “migration” doit être remise en question ou non.»

    Par le Figaro
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