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De la tolérance en Algérie (1830-1962) de Barkahoum Ferhati

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  • De la tolérance en Algérie (1830-1962) de Barkahoum Ferhati

    A travers les 212 pages proposées, l’auteur Barkahoum Ferhati lève le voile sur un sujet sensible, à savoir les maisons de prostitution qui ont existé entre 1830 et 1962.

    En quatrième de couverture, il est indiqué que la prostitution est inacceptable. «Prendre ainsi le problème peut paraître une utopie, compte tenu de l’ampleur du domaine qu’il vise et aussi parce qu’il met en jeu l’éthique. Il est toujours difficile de convaincre quand c’est l’éthique qui est en jeu. Ici, la difficulté est alourdie par le fait qu’il s’agit de principes qui, aujourd’hui, sont pervertis par les idées même dont ils étaient porteurs. La liberté est devenue l’ennemi des droits de la personne humaine. C’est de là que devons partir».

    Wassyla Tamzali, avocate et écrivaine, a rappelé dans la préface, qu’en décembre 2004 à Baghdad, l’Organisation pour la liberté des femmes en Irak, l’OLFI, a lancé une pétition pour alerter le monde sur les crimes commis par la guerilla islamiste contre les femmes et sur le phénomène qui s’amplifie de la vente de jeunes irakiennes aux pays voisins pour 100 ou 200 dollars.

    En 1996, en Algérie, les victimes violées sont emmenées de force dans les maquis pour servir d’esclaves sexuelles. «Et partout dans le monde, de tous les temps, dans les périphéries des casernes, des camps de réfugiés, des maquis investis, des villes bombardées, partout la guerre, les armes et la mort commande à la vie.
    Partout, quand règne sans limite l’argent, quand on déplace les travailleurs, quand on ghettoise les émigrés, chez qui ont envoyait en punition les filles, à l’abattage». Wassyla Tamzali, tient à préciser, que le livre en question contribuera à briser le silence et prendre notre place dans le débat. Ce sont, estime-t-elle, 70 % à 80 % des femmes de nos pays qui se prostituent dans les pays européens qui l’exigent.

    L’auteur Barkahoum Ferhati signale qu’en 1962, on a assisté à une alternance des discours sur la prostitution, tantôt moralisateurs sous prétexte d’assainir la rue, tantôt empreints d’un pragmatisme social, tantôt prétextant des objectifs de protection de santé publique. Il soutient dans son livre que l’on passe ainsi d’un discours de répression à un discours de tolérance avec, en prime, des moments de passe où l’existence même de la prostitution est oubliée ou niée. Une sorte d’amnésie frappe les «officiels». «Puis, le discours ressurgit sous une autre forme masquée, d’une tolérance douteuse. On admet l’existence de la prostitution en tant que fléau social inévitable, la seule façon de le combattre étant sa reconnaissance officielle dans un réseau encadré, contrôlé et surveillé. Ici, on mit à contribution un discours à l’opposé de celui qu’on a utilisé pour le condamner».

    En somme, à travers les quatre volumineux chapitres, à savoir les différents points de vue sur la prostitution, le règlement des filles publiques à l’époque coloniale, le contenu du règlement des filles publiques et les enjeux et affrontements autour de la loi Marthe Richard (1946-1962), le lecteur pourra, à coup sûr, avoir un large aperçu sur les enjeux et les soubassements de la prostitution.


    Barkhoum Ferhati, De la tolérance en Algérie (1830-1962). Enjeux en soubassement, éd. Dar El Othmania, Alger, décembre 2007.

    Par la Nouvelle république
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