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Le petit IBM marocain est né

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  • Le petit IBM marocain est né

    Rachid Sefrioui, président de Finatech Group · 8 métiers technologiques, 400 millions de DH de capital

    · Augmentation de capital courant 2008


    · Projet d’acquisitions de filiales au Maroc et à l’international


    Après avoir consolidé des groupes opérationnels dans le secteur des réseaux satellitaires et de la défense aux Etats-Unis, Rachid Sefrioui se tourne vers le Maroc pour réitérer l’exploit dans le domaine des NTI. En 4 mois et demi, il parvient à réunir 18 entreprises nationales autour de Finatech. Un groupement disposant d’une expertise dans 8 métiers technologiques et qui pèse 400 millions de DH (cf. www.leconomiste.com). Sefrioui revient sur «la force de frappe de sa structure» et révèle ses ambitions de développement à l’international.

    - L’Economiste: Qu’est-ce que Finatech au juste?
    Rachid Sefrioui: Finatech est un groupe qui ,en rassemblant plusieurs filiales, s’intéresse à 8 métiers de la technologie.

    - Une holding en somme...
    Non. Nous nous définissons comme groupe opérationnel. Nous détenons des participations dans nos filiales de 51% et plus. Nous en contrôlons les conseils d’administration et nous nous impliquons dans leur gestion sur le long terme. Et surtout, nous recherchons en priorité les possibilités de synergie. En cela nous nous distinguons des holdings qui se fixent comme unique objectif la prise de participations majoritaires ou minoritaires dans des entités sans réellement en influencer la gestion. Nous ne sommes pas un fonds non plus. Celui-ci se fixe une limite de 5 ans pour revendre sa participation et a l’obligation de détenir moins de 20% dans une société.

    - Quelle est la force de frappe de votre structure?
    En clair, il s’agit de rationaliser la commercialisation des produits technologiques. En l’état actuel des choses, un client doit assurer lui-même l’intégration des différents produits qu’il achète auprès de plusieurs fournisseurs. Un vrai casse-tête. Notre apport est de lui permettre de satisfaire intégralement ses besoins. C’est en quelque sorte le principe du «one stop shop» décliné dans le domaine de la technologie. Concrètement, nous croisons les compétences de nos filiales afin de gérer les besoins du client dans leur ensemble.
    A titre d’exemple, si l’une de nos entités vend une solution-infrastructure à un client, elle est aussi en mesure de lui proposer les produits de sécurisation-réseau ou de gestion base de données commercialisés par une autre filiale. Cet objectif était à la base même de notre réflexion stratégique, vu que c’est la complémentarité des métiers qui a orienté nos acquisitions.
    Notre structure profite également à nos filiales en termes de financement et de conseils. Celles-ci avaient des projets de développement qu’elles n’arrivaient pas à concrétiser faute de financement. En intégrant Finatech, elles pourront assurer leur croissance interne, ce qui profitera à tout le groupe qui pourra à son tour acquérir d’autres structures.

    - Vous prévoyez donc d’élargir votre cercle...
    - C’est un de nos axes stratégiques. Il est essentiel pour maintenir la dynamique du développement du marché de la technologie.

    - Des acquisitions à l’international aussi?
    - L’option était inscrite à l’ordre du jour dès les premières phases du montage de notre projet. Elle prendra effet, dès qu’on aura consolidé notre positionnement sur le marché marocain, car nous avons beaucoup à gagner en termes de chiffre d’affaires, de compétences et de clientèle. Par ailleurs, nous avons déjà identifié les banques-conseils qui nous accompagneront dans nos futures acquisitions. Il s’agit de CFG Group pour nos opérations au Maroc, et de HSBC pour celles à l’international.

    - Quel est le profil des entreprises intégrées actuellement à Finatech?
    Il s’agit d’entités aux profils variés. Leur chiffre d’affaires peut aller de 10 à 100 millions de DH. Certaines emploient 10 salariés et d’autres 10 fois plus.
    Réunies, leurs compétences pourraient, par exemple, assurer l’installation d’une station hertzienne et prendre en charge jusqu’au traitement de ses données en passant par l’installation des relais et câblages nécessaires.

    - Sur quelle base départagez-vous les entreprises à intégrer à votre groupement?
    Nous évaluons en premier l’équipe managériale. Nous nous intéressons plus spécifiquement à sa motivation, sa détermination et son esprit entrepreneurial. Nous examinons par la suite le potentiel de complémentarité avec nos métiers actuels. Il n’y a pas que la taille qui compte. Une expertise pointue et un potentiel réel de croissance constituent, à mon sens, des atouts bien plus intéressants.

    - Qu’en est-il de votre tour de table?
    Il est aussi promis à l’élargissement. Cela se fera dans le cadre d’une augmentation de capital courant 2008 que nous adresserons aux institutionnels et grands donneurs d’ordre. Nous ciblerons également des investisseurs étrangers pour nous accompagner dans les augmentations de capital préliminaire ainsi que pour celles qui devraient suivre. Il va de soi que les investisseurs prêts à nous suivre dans le temps nous intéressent plus que les spéculateurs. L’objectif est de faire de Finatech un groupement indépendant non lié par aucun accord d’exclusivité dans le cadre de son activité commerciale et dont le capital est ouvert à tous.

    - Finatech en Bourse?
    C’est une option...
    - Quel est votre objectif de chiffre d’affaires pour 2008?
    En raison de notre intention d’ouvrir notre capital, nous sommes pour l’heure tenus par la réglementation financière, de ne pas communiquer ce chiffre. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il sera bien plus important que 600 millions de DH. (Ndlr. Ce volume correspond à la somme des chiffres d’affaires de chacune des filiales actuelles du groupe prises séparément)

    - Comment voyez-vous Finatech dans 10 ans?
    A cet horizon notre groupement aura 10 à 20 fois la taille actuelle. Nous serons présents, grâce à un réseau de filiales, en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et dans la zone MENA. Nous garderons une filiation avec le Maroc, tout en étant considéré comme un groupe technologique international et multimétiers.

    Tsunami économique


    Pour Rachid Sefrioui, il est temps de dépasser la conception maroco-marocaine des choses. Nous devrons affronter sous peu un tsunami économique de grands groupes qui sont sans frontière et pour lesquels le Maroc se résume à un marché parmi d’autres. Il s’agit donc plus de s’unir pour contrer la concurrence internationale que de se limiter à de petites rivalités internes, ajoute-t-il.

    l'economiste
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