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“Réduisez les délais de réalisation.” “Je vais recourir aux entreprises étrangères et j’assume ma responsabilité.” “Je veux que les délais soient réduits à 10 mois.” Tels étaient les leitmotivs du chef de l’État durant la visite des projets en cours de réalisation.
Même si le chef de l’État n’a rien déclaré de sensationnel, notamment sur l’éventualité de se présenter en 2009 pour briguer un troisième mandat et sur d’autres sujets d’actualité, il n’en demeure pas moins que les quelques propos prononcés devant les ministres qui l’ont accompagné à Tamanrasset s’inscrivent en droite ligne en prévision de toutes les échéances politiques. Pour preuve, durant l’après-midi du lundi, premier jour de sa visite dans la capitale du Hoggar, M. Bouteflika a exercé un pressing sans précédent sur les responsables des secteurs qui accusent un retard criant dans la réalisation des importants projets inscrits dans son plan quinquennal, d’une part, et dans le plan de développement du Grand-Sud, d’autre part.
Des propos qui se veulent les prémices pour préparer l’opinion publique nationale et ses soutiens en prévision de la présidentielle de 2009. Et c’est en ce sens que le président de la République donne une nette impression d’un homme qui voudrait présenter un bilan socioéconomique positif de son second mandat avant de se prononcer sur ses ambitions politiques.
À l’hôpital militaire, en cours de réalisation, M. Bouteflika s’est étonné comment un projet de 16 milliards de dinars a coincé à cause des réévaluations qui n’avaient pas, selon lui, lieu d’être. Évasif, il insistera sur la formation du personnel paramédical et l’accélération de la cadence des travaux. Des propos qui reviendront comme un leitmotiv durant toute la visite des sites réceptionnés ou en cours de réalisation.
En effet, estimant que l’heure des bilans a sonné, le chef de l’État n’a pas caché sa colère sur les retards accusés dans le projet de l’autoroute Nord-Sud. “On a réévalué, réévalué et réévalué ! C’est trop. De deux choses l’une : ou les entreprises nationales sélectionnées pour ce projet démontrent leur capacité à respecter les délais et la qualité de l’ouvrage, ou je fais appel à des entreprises étrangères”. Et d’ajouter coléreux : “J’assume ma responsabilité !” Pas loin de ce site, M. Bouteflika interpellera les responsables de réalisation du projet 2 018 logements.
Là encore, il a relevé amèrement les retards accusés dans l’avancement des travaux et l’absence d’une bibliothèque pour enfants. Le même constat sera dressé au niveau du site abritant le projet des logements Fnpos. “Les appartements sont étroits. Au Nord, nous avons un problème d’espace, certes. Mais là, je ne comprends pas pourquoi vous ne faites pas des logements standing pendant que le facteur espace joue en votre faveur”, dira le chef de l’État qui a, par ailleurs, apprécié l’avancée enregistrée dans le secteur de l’habitat de manière générale.
Devant le ministre de la Solidarité nationale, M. Bouteflika a signifié que la réalisation d’un foyer pour personnes âgées n’est pas une priorité. “Là aussi, je ne comprends pas. À ma connaissance, les gens du Sud n’abandonnent pas leurs parents. Et aucune culture, islamique, amazigh ou arabe ne tolère l’abandon des parents et des personnes âgées.”
Au centre de rééducation des enfants, d’une capacité de 120 places, réévalué à plusieurs reprises, Bouteflika s’est permis une partie de baby-foot avec les enfants non sans relever également le retard constaté pour réceptionner cette infrastructure.
Mais là où les propos du Président ont été clairs comme l’eau de roche, c’était au niveau du magnifique site qui abritera un lycée de 800 places. “Je veux que les délais soient réduits de 14 à 10 mois. Est-ce que c’est possible avec les trois entreprises retenues ? Réduisez les délais, et j’insiste, respectez les délais”. C’est dire que le peu de propos prononcés par le chef de l’État s’adressent aux responsables de secteur dont certains sont dans l’œil du cyclone en prévision du prochain remaniement ministériel. Ainsi, et à travers ces déclarations, M. Bouteflika se prépare activement sur le terrain. Et ce n’est guère son ultime ambition puisqu’il se prononcera, selon les dires qui ont circulé lors de cette visite, en temps opportun.
Farid Belgacem (Liberté)
Même si le chef de l’État n’a rien déclaré de sensationnel, notamment sur l’éventualité de se présenter en 2009 pour briguer un troisième mandat et sur d’autres sujets d’actualité, il n’en demeure pas moins que les quelques propos prononcés devant les ministres qui l’ont accompagné à Tamanrasset s’inscrivent en droite ligne en prévision de toutes les échéances politiques. Pour preuve, durant l’après-midi du lundi, premier jour de sa visite dans la capitale du Hoggar, M. Bouteflika a exercé un pressing sans précédent sur les responsables des secteurs qui accusent un retard criant dans la réalisation des importants projets inscrits dans son plan quinquennal, d’une part, et dans le plan de développement du Grand-Sud, d’autre part.
Des propos qui se veulent les prémices pour préparer l’opinion publique nationale et ses soutiens en prévision de la présidentielle de 2009. Et c’est en ce sens que le président de la République donne une nette impression d’un homme qui voudrait présenter un bilan socioéconomique positif de son second mandat avant de se prononcer sur ses ambitions politiques.
À l’hôpital militaire, en cours de réalisation, M. Bouteflika s’est étonné comment un projet de 16 milliards de dinars a coincé à cause des réévaluations qui n’avaient pas, selon lui, lieu d’être. Évasif, il insistera sur la formation du personnel paramédical et l’accélération de la cadence des travaux. Des propos qui reviendront comme un leitmotiv durant toute la visite des sites réceptionnés ou en cours de réalisation.
En effet, estimant que l’heure des bilans a sonné, le chef de l’État n’a pas caché sa colère sur les retards accusés dans le projet de l’autoroute Nord-Sud. “On a réévalué, réévalué et réévalué ! C’est trop. De deux choses l’une : ou les entreprises nationales sélectionnées pour ce projet démontrent leur capacité à respecter les délais et la qualité de l’ouvrage, ou je fais appel à des entreprises étrangères”. Et d’ajouter coléreux : “J’assume ma responsabilité !” Pas loin de ce site, M. Bouteflika interpellera les responsables de réalisation du projet 2 018 logements.
Là encore, il a relevé amèrement les retards accusés dans l’avancement des travaux et l’absence d’une bibliothèque pour enfants. Le même constat sera dressé au niveau du site abritant le projet des logements Fnpos. “Les appartements sont étroits. Au Nord, nous avons un problème d’espace, certes. Mais là, je ne comprends pas pourquoi vous ne faites pas des logements standing pendant que le facteur espace joue en votre faveur”, dira le chef de l’État qui a, par ailleurs, apprécié l’avancée enregistrée dans le secteur de l’habitat de manière générale.
Devant le ministre de la Solidarité nationale, M. Bouteflika a signifié que la réalisation d’un foyer pour personnes âgées n’est pas une priorité. “Là aussi, je ne comprends pas. À ma connaissance, les gens du Sud n’abandonnent pas leurs parents. Et aucune culture, islamique, amazigh ou arabe ne tolère l’abandon des parents et des personnes âgées.”
Au centre de rééducation des enfants, d’une capacité de 120 places, réévalué à plusieurs reprises, Bouteflika s’est permis une partie de baby-foot avec les enfants non sans relever également le retard constaté pour réceptionner cette infrastructure.
Mais là où les propos du Président ont été clairs comme l’eau de roche, c’était au niveau du magnifique site qui abritera un lycée de 800 places. “Je veux que les délais soient réduits de 14 à 10 mois. Est-ce que c’est possible avec les trois entreprises retenues ? Réduisez les délais, et j’insiste, respectez les délais”. C’est dire que le peu de propos prononcés par le chef de l’État s’adressent aux responsables de secteur dont certains sont dans l’œil du cyclone en prévision du prochain remaniement ministériel. Ainsi, et à travers ces déclarations, M. Bouteflika se prépare activement sur le terrain. Et ce n’est guère son ultime ambition puisqu’il se prononcera, selon les dires qui ont circulé lors de cette visite, en temps opportun.
Farid Belgacem (Liberté)
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