Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le retour du patriotisme économique en France

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le retour du patriotisme économique en France

    En matière économique, « la politique de civilisation » passe par « la défense d’un capitalisme d’entrepreneur et familial » de la France, a avancé Nicolas Sarkozy. Et la priorité, a-t-il expliqué mardi matin, consiste à se « défendre contre la montée en puissance des fonds spéculatifs et souverains ». La multiplication l'an dernier de rachats de grands groupes américains relancé les craintes d'opérations similaires contre des fleurons de l'économie française.

    Pour appuyer son propos, le chef de l’Etat est revenu sur les destins contrastés de Alstom, et de Pechiney. Si le premier a dû son salut à un interventionnisme étatique au terme de négociations serrées avec la commission européenne, le second, selon Nicolas Sarkozy, a "disparu sans que personne ne lève le petit doigt". Rappelons que le groupe français d'aluminium et d'emballage a été acheté en 2003 par le groupe industriel Alcan après le feu vert du gouvernement Raffarin dont faisait partie Nicolas Sarkozy.

    Le chef de l’Etat n’a donc pas craint de réaffirmer l’intérêt d’une politique, qui a tous points de vue, épouse les principes du « patriotisme économique », prôné par l'ancien premier ministre Dominique de Villepin. Il a par ailleurs indiqué que « la Caisse des dépôts sera l’instrument de la défense », des intérêts industriels français. L'institution publique, considérée comme le bras financier de l'Etat, n'a pas souhaité faire de commentaires.

    Elle s'est dotée en décembre d'un plan stratégique à l'horizon 2020 qui fixe notamment comme "priorité" le soutien aux PME. En ce qui concerne les grandes entreprises, son directeur général Augustin de Romanet avait affirmé que la Caisse serait guidée d'abord par un souci de "rentabilité financière". Il ajoutait toutefois qu'elle serait attentive à "d'autres critères", comme "la nécessité de stabiliser l'actionnariat de sociétés afin de développer leurs centres de décision en France ou en Europe".

    La Caisse gère déjà plusieurs dizaines de milliards d'euros investis notamment dans les plus grands groupes français. Elle est présente au capital de 250 entreprises cotées, actionnaire minoritaire de la quasi-totalité des entreprises du CAC 40 et principal ou second actionnaire d'une douzaine d'entre elles. Pour sa part, la ministre de l'Economie Christine Lagarde avait estimé que "l'investissement" de la CDC "dans des participations susceptibles de procurer une influence notable dans l'administration de l'entreprise" n'avait "pas vocation à être la norme".

    Nicolas Sarkozy a également appelé des initiatives pour "moraliser le capitalisme financier", dans la droite ligne des ses prises de positions lors du sommet du G8 de Heiligendamm en juin dernier, de même que pour lutter contre le dumping social. Il a ainsi indiqué vouloir profiter de la présidence française de l’Union européenne, en juillet prochain, pour le faire.

    source : l'Expansion
Chargement...
X