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La crise des ordures de la région de Naples a pris, mardi 8 janvier, une dimension nationale avec l'annonce par Romano Prodi, chef du gouvernement italien, d'un "plan exceptionnel", qui prévoit notamment de réquisitionner l'armée "pour les cas d'urgence". Les hommes du génie militaire ne devraient pas tarder à faire route vers la Campanie pour dégager les 120 000 tonnes de déchets ménagers qui s'y sont entassées depuis Noël, à la suite de la saturation de l'unique décharge opérationnelle dans la région. Plus de 5 500 tonnes jonchent les rues de la seule ville de Naples.
A l'issue d'une réunion interministérielle, le président du Conseil a présenté une sériede mesures "à court et moyen termes" afin d'aider la Campanie à "atteindre l'autosuffisance en termes d'enfouissement et de traitement des déchets". Un programme ambitieux, puisque l'état d'urgence en matière de traitement des déchets dure depuis 1994, quand le gouvernement a dû mandater un commissaire spécial pour suppléer les collectivités territoriales.
Les commissaires successifs ont tous échoué dans leur mission, face à l'incurie des administrations locales et à la pression de la Camorra, la mafia napolitaine, qui a infiltré l'ensemble du système du traitement des déchets ménagers et industriels.
Malgré une dépense de 2 milliards d'euros étalée sur quatorze ans, dont 251 millions provenant de l'Union européenne, la Campanie ne compte aucun incinérateur, ses huit sites de retraitement sont techniquement défaillants, les décharges officielles sont saturées et le tri sélectif ne concerne encore que 13 % de la population, bien que 2 000 personnes aient été embauchées à cet effet.
La volonté des autorités de rouvrir des décharges pour faire face à l'urgence se heurte à une population excédée. Depuis plus d'une semaine, dans le quartier populaire de Pianura, à Naples, les habitants se mobilisent contre la réouverture d'une décharge fermée en 1996 ; des heurts les opposent depuis plusieurs jours à la police.
Le commissaire extraordinaire que M. Prodi a nommé mardi sera-t-il plus efficace que ses prédécesseurs ? Ancien premier policier d'Italie, Gianni De Gennaro, jusque-là chef de cabinet du ministre de l'intérieur, a obtenu les pleins pouvoirs pendant cent vingt jours. Son rôle sera d'ouvrir les quatre sites d'enfouissement retenus en juillet 2007, mais restés à l'état de projet en raison de l'opposition des habitants, et obliger les communes à élaborer un plan de tri sélectif sous deux mois.
La construction de trois incinérateurs a été annoncée. Mercredi 9 janvier, M. Prodi devait réunir les présidents de région pour les convaincre d'aider "temporairement" la Campanie en recueillant et en traitant une partie de ses déchets.
source : Le monde
A l'issue d'une réunion interministérielle, le président du Conseil a présenté une sériede mesures "à court et moyen termes" afin d'aider la Campanie à "atteindre l'autosuffisance en termes d'enfouissement et de traitement des déchets". Un programme ambitieux, puisque l'état d'urgence en matière de traitement des déchets dure depuis 1994, quand le gouvernement a dû mandater un commissaire spécial pour suppléer les collectivités territoriales.
Les commissaires successifs ont tous échoué dans leur mission, face à l'incurie des administrations locales et à la pression de la Camorra, la mafia napolitaine, qui a infiltré l'ensemble du système du traitement des déchets ménagers et industriels.
Malgré une dépense de 2 milliards d'euros étalée sur quatorze ans, dont 251 millions provenant de l'Union européenne, la Campanie ne compte aucun incinérateur, ses huit sites de retraitement sont techniquement défaillants, les décharges officielles sont saturées et le tri sélectif ne concerne encore que 13 % de la population, bien que 2 000 personnes aient été embauchées à cet effet.
La volonté des autorités de rouvrir des décharges pour faire face à l'urgence se heurte à une population excédée. Depuis plus d'une semaine, dans le quartier populaire de Pianura, à Naples, les habitants se mobilisent contre la réouverture d'une décharge fermée en 1996 ; des heurts les opposent depuis plusieurs jours à la police.
Le commissaire extraordinaire que M. Prodi a nommé mardi sera-t-il plus efficace que ses prédécesseurs ? Ancien premier policier d'Italie, Gianni De Gennaro, jusque-là chef de cabinet du ministre de l'intérieur, a obtenu les pleins pouvoirs pendant cent vingt jours. Son rôle sera d'ouvrir les quatre sites d'enfouissement retenus en juillet 2007, mais restés à l'état de projet en raison de l'opposition des habitants, et obliger les communes à élaborer un plan de tri sélectif sous deux mois.
La construction de trois incinérateurs a été annoncée. Mercredi 9 janvier, M. Prodi devait réunir les présidents de région pour les convaincre d'aider "temporairement" la Campanie en recueillant et en traitant une partie de ses déchets.
source : Le monde