Chaque Algérien vous le dira : l’Algérie est un pays très riche, tellement riche qu’il ne sait plus quoi faire de son argent et qu’il se retrouve obligé de le confier aux Américains qui, eux, savent mieux l’utiliser que lui, pour leur guerre en Irak et en Palestine, par exemple. Mais quand on explique que cette richesse est factice et que dans la réalité, l’Algérie se situe dans les pays pauvres, les gens tombent des nues et personne ne veut l’admettre. Et notre blé ? et notre pétrole ? et nos dattes ? …
La réalité c’est que nous ne savons plus faire grand chose à part extraire ( avec l’aide des étrangers ) et vendre des hydrocarbures. Tous les autres secteurs économiques sont en crise, que ce soit l’industrie, l’agriculture ou les finances, ne parlons pas de services car ce secteur n’existe même pas en Algérie. Pour l’instant, ne tirent leurs épingles du jeu que le bâtiment et les travaux publics mais nous savons, hélas ! que c’est plus dû au travail des étrangers qu’à notre travail propre. En fait, pour déterminer le degré de richesse ou de pauvreté d’un pays, le principal indicateur, c’est le P.I.B. ( produit intérieur brut ), c’est-à-dire, la somme des richesses crées par un pays au cours d’une année, exprimée en milliards de dollars américains. Ces chiffres peuvent être calculés de plusieurs façons mais, aujourd’hui, ce sont ceux de la Banque Mondiale qui sont la référence dans ce domaine.
Quels sont les premiers PIB africains pour 2006 selon la Banque Mondiale ? Pour l’Afrique, nous avons le classement suivant :
1 - Afrique du Sud : 255 milliards de $
2 - Algérie : 114, 7 milliards de $
3 - Nigeria : 114,7 milliards de $
4 - Egypte : 107 milliards de $
5 - Maroc : 57,3 milliards de $
6 - Libye : 50,4 milliards de $
7 - Tunisie : 36,6 milliards de $
Suivent quatre pays dont le PIB tourne autour de 15 milliards de $ ( Cameroun, Côte d’Ivoire, Soudan et Tanzanie ) et le reste se contente de miettes avec le Libéria qui ferme la marche avec moins d’un demi-milliard de $.
Oui, selon ces chiffres, l’Algérie est un pays riche, très riche, mais parmi les pauvres les plus pauvres du monde.
En face de nous, nous avons l’incontournable voisin européen qui reste pour nous la référence en matière de développement, non pas pour une question de complexe d’infériorité ou d’europeanophilie exacerbée, mais parce que c’est l’ensemble géopolitique que les Algériens connaissent le mieux et avec lequel ils ont les liens et les échanges les plus forts parmi ceux qu’ils entretiennent avec les autres ensembles , que cela soit le monde arabe, l’Afrique, l’Asie ou l’Amérique.
Ainsi, pour 2006, les cinq premiers PIB européens sont :
1 – Allemagne : 2 907 milliards de $
2 - Royaume-Uni : 2 370 milliards de $
3 - France : 2 229 milliards de $
4 - Italie : 1 750 milliards de $
5 - Espagne : 1 054 milliards de $
Et les trois premiers du Monde :
1 – USA : 13 060 milliards de $
2 - Japon : 4 340 milliards de $
3 - Chine : 2 668 milliards de $
Nous voyons qu’en termes de richesse, les sept premiers pays d’Afrique qui totalisent 327 millions d’habitants ne produisent que 735,7 milliards de $, soit les 2/3 seulement de ce que produit l’Espagne toute seule avec ses 43 millions d’habitants. Autrement dit, un citoyen espagnol dispose, au bout d’un an de travail, d’autant de richesses que onze citoyens de ces sept premiers pays d’Afrique (24 511 $ /an contre 2250 $/an ).
Si on compare l’Algérie toute seule ( 3 475 $ par habitant ) aux pays riches, nous voyons qu’ un Américain produit en un an 12,5 fois plus de richesses qu’un Algérien sur ma même période, un Anglais 11,5 fois plus , un Allemand 10,5 fois plus, un Français 10 fois plus et …un Emirati 13 fois plus.
Bien entendu, dans ces comparaisons, sont comptabilisées toutes les richesses produites par l’Algérie, donc hydrocarbures compris. Si on enlève les hydrocarbures et si on ne considère que les richesses obtenues par le travail propre des Algériens, nous pouvons sans risque de nous tromper, multiplier ces ratios au moins par deux , c’est-à-dire un Américain produisant 25 fois plus qu’un Algérien et un Anglais 23 fois plus.
Il y a aussi une question que nous devons nous poser : est-ce qu’il est plus intéressant d’avoir, comme l’Algérie, un PIB de 114, 7 milliards de $ avec 95 % des recettes d’exportation constituées par les hydrocarbures ou, comme la Tunisie, avoir un PIB de 36,6 milliards de $ et être le premier exportateur africain de produits industriels, deuxième exportateur d’olives du Monde, être autosuffisant et même exportateur en matière agricole ?
Tous ces chiffres et ces comparaisons pour montrer que tout est relatif et qu’en matière de travail, de création de richesses et donc, de développement, nous sommes très loin des standards d’un pays riche. Et encore, je ne parle pas d’autre critères comme la qualité de vie, l’éducation, la sécurité, la liberté et la gouvernance, la culture, la productivité, l’environnement…etc.. ce n’est pas la peine d’en rajouter, surtout que la presse nationale nous en informe régulièrement à la suite de publication de chiffres fournis par les organismes internationaux ou onusiens.
L’Algérie reste fondamentalement un pays pauvre qui se sent artificiellement riche parce que la nature l’a doté d’une ressource précieuse et rare et qu’il est en train de dilapider pour en offrir les fruits aux pires ennemis de l’Algérie, des Arabes et des Musulmans : l’Amérique de Bush.
L’Algérie qui produit 114 milliards de $ par an a rendu, sous forme d’achat de bons du trésor, plus de 100 milliards de $ aux banques d’un pays qui en gagne 13 000 milliards par an.
Pourquoi ? Parce que, ne sachant quoi en faire, elle se comporte exactement comme un enfant à qui on aurait donné une forte somme d’argent et qui, après avoir acheté tous les bonbons et les confiserie qu’il a voulus, rend l’argent à l’adulte qui le lui a donné en lui demandant de le lui garder car il saurait mieux l’utiliser que lui. Et ce qui est paradoxal, c’est que non seulement, ces bons du trésor américain ne rapportent pas d’argent à l’Algérie, mais qu’en plus, il lui en font perdre par le jeu de la dévaluation continue du dollar US face à la monnaie de notre principal fournisseur, la zone euro.
Nous pouvons dormir tranquilles, l’Algérie est un pays riche entre les mains de dirigeants intelligents, honnêtes, patriotes et n’ont pour souci que le bien-être de leur peuple. Ce dernier l’a bien compris et se prépare à leur envoyer le mandat qu’ils commencent à lui réclamer.
Par : Mohammed Chouieb
La réalité c’est que nous ne savons plus faire grand chose à part extraire ( avec l’aide des étrangers ) et vendre des hydrocarbures. Tous les autres secteurs économiques sont en crise, que ce soit l’industrie, l’agriculture ou les finances, ne parlons pas de services car ce secteur n’existe même pas en Algérie. Pour l’instant, ne tirent leurs épingles du jeu que le bâtiment et les travaux publics mais nous savons, hélas ! que c’est plus dû au travail des étrangers qu’à notre travail propre. En fait, pour déterminer le degré de richesse ou de pauvreté d’un pays, le principal indicateur, c’est le P.I.B. ( produit intérieur brut ), c’est-à-dire, la somme des richesses crées par un pays au cours d’une année, exprimée en milliards de dollars américains. Ces chiffres peuvent être calculés de plusieurs façons mais, aujourd’hui, ce sont ceux de la Banque Mondiale qui sont la référence dans ce domaine.
Quels sont les premiers PIB africains pour 2006 selon la Banque Mondiale ? Pour l’Afrique, nous avons le classement suivant :
1 - Afrique du Sud : 255 milliards de $
2 - Algérie : 114, 7 milliards de $
3 - Nigeria : 114,7 milliards de $
4 - Egypte : 107 milliards de $
5 - Maroc : 57,3 milliards de $
6 - Libye : 50,4 milliards de $
7 - Tunisie : 36,6 milliards de $
Suivent quatre pays dont le PIB tourne autour de 15 milliards de $ ( Cameroun, Côte d’Ivoire, Soudan et Tanzanie ) et le reste se contente de miettes avec le Libéria qui ferme la marche avec moins d’un demi-milliard de $.
Oui, selon ces chiffres, l’Algérie est un pays riche, très riche, mais parmi les pauvres les plus pauvres du monde.
En face de nous, nous avons l’incontournable voisin européen qui reste pour nous la référence en matière de développement, non pas pour une question de complexe d’infériorité ou d’europeanophilie exacerbée, mais parce que c’est l’ensemble géopolitique que les Algériens connaissent le mieux et avec lequel ils ont les liens et les échanges les plus forts parmi ceux qu’ils entretiennent avec les autres ensembles , que cela soit le monde arabe, l’Afrique, l’Asie ou l’Amérique.
Ainsi, pour 2006, les cinq premiers PIB européens sont :
1 – Allemagne : 2 907 milliards de $
2 - Royaume-Uni : 2 370 milliards de $
3 - France : 2 229 milliards de $
4 - Italie : 1 750 milliards de $
5 - Espagne : 1 054 milliards de $
Et les trois premiers du Monde :
1 – USA : 13 060 milliards de $
2 - Japon : 4 340 milliards de $
3 - Chine : 2 668 milliards de $
Nous voyons qu’en termes de richesse, les sept premiers pays d’Afrique qui totalisent 327 millions d’habitants ne produisent que 735,7 milliards de $, soit les 2/3 seulement de ce que produit l’Espagne toute seule avec ses 43 millions d’habitants. Autrement dit, un citoyen espagnol dispose, au bout d’un an de travail, d’autant de richesses que onze citoyens de ces sept premiers pays d’Afrique (24 511 $ /an contre 2250 $/an ).
Si on compare l’Algérie toute seule ( 3 475 $ par habitant ) aux pays riches, nous voyons qu’ un Américain produit en un an 12,5 fois plus de richesses qu’un Algérien sur ma même période, un Anglais 11,5 fois plus , un Allemand 10,5 fois plus, un Français 10 fois plus et …un Emirati 13 fois plus.
Bien entendu, dans ces comparaisons, sont comptabilisées toutes les richesses produites par l’Algérie, donc hydrocarbures compris. Si on enlève les hydrocarbures et si on ne considère que les richesses obtenues par le travail propre des Algériens, nous pouvons sans risque de nous tromper, multiplier ces ratios au moins par deux , c’est-à-dire un Américain produisant 25 fois plus qu’un Algérien et un Anglais 23 fois plus.
Il y a aussi une question que nous devons nous poser : est-ce qu’il est plus intéressant d’avoir, comme l’Algérie, un PIB de 114, 7 milliards de $ avec 95 % des recettes d’exportation constituées par les hydrocarbures ou, comme la Tunisie, avoir un PIB de 36,6 milliards de $ et être le premier exportateur africain de produits industriels, deuxième exportateur d’olives du Monde, être autosuffisant et même exportateur en matière agricole ?
Tous ces chiffres et ces comparaisons pour montrer que tout est relatif et qu’en matière de travail, de création de richesses et donc, de développement, nous sommes très loin des standards d’un pays riche. Et encore, je ne parle pas d’autre critères comme la qualité de vie, l’éducation, la sécurité, la liberté et la gouvernance, la culture, la productivité, l’environnement…etc.. ce n’est pas la peine d’en rajouter, surtout que la presse nationale nous en informe régulièrement à la suite de publication de chiffres fournis par les organismes internationaux ou onusiens.
L’Algérie reste fondamentalement un pays pauvre qui se sent artificiellement riche parce que la nature l’a doté d’une ressource précieuse et rare et qu’il est en train de dilapider pour en offrir les fruits aux pires ennemis de l’Algérie, des Arabes et des Musulmans : l’Amérique de Bush.
L’Algérie qui produit 114 milliards de $ par an a rendu, sous forme d’achat de bons du trésor, plus de 100 milliards de $ aux banques d’un pays qui en gagne 13 000 milliards par an.
Pourquoi ? Parce que, ne sachant quoi en faire, elle se comporte exactement comme un enfant à qui on aurait donné une forte somme d’argent et qui, après avoir acheté tous les bonbons et les confiserie qu’il a voulus, rend l’argent à l’adulte qui le lui a donné en lui demandant de le lui garder car il saurait mieux l’utiliser que lui. Et ce qui est paradoxal, c’est que non seulement, ces bons du trésor américain ne rapportent pas d’argent à l’Algérie, mais qu’en plus, il lui en font perdre par le jeu de la dévaluation continue du dollar US face à la monnaie de notre principal fournisseur, la zone euro.
Nous pouvons dormir tranquilles, l’Algérie est un pays riche entre les mains de dirigeants intelligents, honnêtes, patriotes et n’ont pour souci que le bien-être de leur peuple. Ce dernier l’a bien compris et se prépare à leur envoyer le mandat qu’ils commencent à lui réclamer.
Par : Mohammed Chouieb
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