BENAZIR BHUTTO: une bénédiction pour les islamistes dans la vie comme dans la mort !
Par Alamgir Hussain
J’ai été choqué et affligé quand la nouvelle de l’assassinat de Benazir Bhutto est soudain apparue alors que je regardais les informations pendant la nuit du 27 décembre 2007. Elle était probablement la seule capable de remettre la maison Pakistan en ordre. Maintenant qu’elle est partie, cela pourrait bien être la fin des espoirs de préserver le Pakistan de la mainmise des Islamistes. Pourtant, je garde l’espoir que cela sera le signal d’un sursaut des pakistanais contre le culte de la mort des jihadistes.
Après sa mort, Mme Bhutto a été présentée comme une icône de la laïcité et de la modernité dans le monde islamique, un chef politique courageux et un champion de la démocratie, un champion des droits des femmes, et un adversaire des jihadistes. Sa mort a été comparée à celle de Gandhi et sa lutte politique à celle d’Aung San Suu Kyi. Elle allait renverser la dictature brutale du président Musharraf pour instituer la démocratie et la laïcité au Pakistan.
Pourtant, à l’analyse la majorité des ces épithètes ne sont pas du tout appropriées pour qualifier son parcours et son héritage. Son action plus dévastatrice, non seulement pour le Pakistan mais également pour le monde entier, fut son patronage de la milice des Talibans en Afghanistan et son soutient au Jihad séparatiste au Cachemire.
Il serait injuste de lui faire porter tout le blâme de l’aide que les Talibans et les militants cachemiris reçurent pendant son mandat de Premier Ministre, les services secrets pakistanais (ISI) et l’armée sont trop puissants pour que le Premier Ministre puisse être tenu seul responsable. Cependant, elle doit accepter le fait d’avoir été leur complice.
Explorons l’univers jihadiste de Benazir Bhutto. Alors que les mouvements séparatistes islamistes redoublaient d’activité au Cachemire, elle a jeté de l’huile sur le feu du Jihad cachemiri. Lors d’un immense rassemblement, elle a dit :
“Le peuple du Cachemire ne craint pas la mort, parce qu'ils sont musulmans. Les Cachemiris sont du sang des Moudjahids [Jihadistes] et des Ghazis [tueurs d’infidèles]. Les Cachemiris sont du sang des Moudjahids parce que les Cachemiris sont les héritiers du Prophète Muhammad, de Hazrat Ali et de Hazrat Umar.”
Incitant même les femmes du Cachemire au Jihad, elle a dit :
“Et les braves femmes du Cachemire ― elles savent comment combattre et comment vivre également. Et quand elles vivent, elles le font dans la dignité.”
Elle a ajouté :
“de chaque village [du Cachemire] une seule voix émergera : “Liberté.” De chaque école, une seule voix émergera : “Liberté.” Chaque enfant criera : Liberté, liberté, liberté.”
Après être devenue Premier Ministre pour la seconde fois, en 1994 elle à expliqué à William Dalrymple son soutient aux jihadistes du Cachemire (1):
"L’Inde essaie de minimiser sa politique de répression au Cachemire … L’Inde est puissante mais a été incapable d’écraser le peuple du Cachemire. Nous ne sommes pas disposés à rester silencieux et à soutenir la répression."
Ces déclarations incendiaires disent l’ampleur du soutien, clairement inspiré par son zèle jihadiste, de Benazir Bhutto aux séparatistes cachemiris. Les mouvements séparatistes islamiques du Cachemire commencèrent à recevoir un important soutient du Pakistan à partir de 1990, quand des jihadistes bien entraînes commencèrent à passer la frontière pour rejoindre les guérillas cachemiries. Pendant son second mandat (1993-1996), les jihadistes étrangers et locaux commencèrent se répandre en encore plus grand nombre au Cachemire. Il en est résulté un pogrom a grande échelle des Cachemiris Hindous. Pas moins de 60.000 personnes ont été assassinées, beaucoup d’autres sont restées handicapées ou mutilées, tandis que presque un demi million de cachemiris Hindous ont été chassés de leurs demeures ancestrales et se morfondent dans des camps de réfugiés en Inde.
Benazir Bhutto n’était pas la courageuse combattante contre l’extrémisme et le terrorisme que la propagande des commentateurs a décrite ces derniers jours. Il est indéniable qu’elle soutenu sans restriction le mouvement jihadiste au Cachemire. De l’autre côté de la frontière, elle a offert le même soutien à la milice des Talibans qui se sont emparés du pouvoir en Afghanistan pendant son second mandat grâce à l’assistance qui leur parvenait du Pakistan. Il est impossible de minimiser le rôle de l’ISI et de l’armée dans le soutient du Pakistan aux milices islamiques cachemiries et afghanes pendant son mandat. Mais, inspirée par son zèle religieux, elle les a indubitablement soutenus de tout cœur.
Sous mandat de Bhutto, la puissance de la milice Islamiste a culminé tant en Afghanistan qu’au Cachemire et ce grâce au soutient du Pakistan. Les ravages provoqués en ce moment par les terroristes islamistes au Bangladesh, en Inde, au Pakistan et en Afghanistan, sont la récolte de ce qui fut planté et entretenu ou inspiré par elle. Sa mort est le fruit de ce qu’elle a planté. Malheureusement des milliers d’hommes de femmes et d’enfants innocents en ont aussi été les victimes et bien d’autres le seront encore dans les prochaines années et décennies. J’ai plus de raisons de pleurer pour ces milliers de victimes, les innocents Hindous de l’Inde en particulier, de ce Jihad qu’elle a entretenu et étendu.
Femme libérée et éduquée à Harvard et Oxford, elle est devenue en 1988 la première femme Premier Ministre d’un puissant état musulman à 35 ans à peine. Mais elle n'a absolument rien fait pour alléger le traitement ignoble des femmes dans la société pakistanaise. Elle a aidé les Talibans à s’emparer du pouvoir, eux qui devinrent les pires oppresseurs de la femme. Quasi une génération entière d’afghanes ont perdu leur droits, leur liberté et leur dignité. Elle n’a jamais élevé une forte protestation contre les mauvais traitements que ses protégés Talibans infligeaient aux Afghanes. Autant pour la championne du droit des femmes !
En outre, son soutient aux jihadistes cachemiris impliquait la création d’un autre Afghanistan à la mode Talibane. Depuis sa naissance, l’Inde a établi une démocratie laïque solide qui assure sérieusement l’application de la loi et le respect des libertés, des droits de l’homme, de la femme et des minorités, ce qui est certainement bien mieux que ce qui se passe au Pakistan. Ses efforts en vue de détacher le Cachemire de l’Inde et pour le transformer en quelque chose du genre du Pakistan ou de l’Afghanistan, ne font pas d’elle une héroïne de la démocratie, de la laïcité ou des droits de la femme. Elle aurait pu l’être si elle avait encouragé les cachemiris à se comporter en citoyens paisibles de l’Inde.
William Dalrymple est on ne peut plus correct quand il juge qu’elle “a peu fait pour les droits de l'homme, un politicien calculateur qui était complice de la transformation du Pakistan en principal mécène du jihad dans la région tandis qu'elle entretenait également au Cachemire une insurrection qui a entraîné deux puissances nucléaires au bord de la guerre.”
Pourtant, s’il y a parmi les épithètes qui lui ont été accordés un qu’elle mérite c’est certainement celui qui la qualifie de courageuse. Bravant les menaces de mort des terroristes islamistes, elle est revenue au Pakistan et a perdu la vie des mains des adeptes d’un culte de la mort qu’elle avait encouragé.
D'ailleurs, bien que sa politique, particulièrement son soutien aux jihadistes au Cachemire et en Afghanistan, aurait entraîné la fin de la laïcité ― je veux croire qu’elle était laïque. Elle appartenait à une famille laïque et a grandi en Occident où elle a joui de la laïcité et de la liberté et portait des vêtements occidentaux avant son retour au Pakistan.
Son soutient aux jihadistes était probablement la conséquence de sa naïveté. Comme bien d’autres à l’époque, elle était probablement incapable de concevoir comment les choses allaient tourner au cours des années et des décennies suivantes. Je crois qu’elle avait enfin réalisé l’ampleur de la crise jihadiste au Pakistan; et cette fois, elle les aurait affronté. Je doute cependant qu’elle ait eu la capacité de faire quoi que ce soit susceptible d’enrayer la marée jihadiste.
On dit souvent que les Islamistes ont peu de soutien parmi la population pakistanaise. Mais les sondages d'opinion ont à plusieurs reprises démontrés que c’est une idée fausse. Depuis le 11 septembre, les sondages ont constamment indiqué que de 45 à 51% de la population pakistanaise soutient Osama bin Laden.
Par Alamgir Hussain
J’ai été choqué et affligé quand la nouvelle de l’assassinat de Benazir Bhutto est soudain apparue alors que je regardais les informations pendant la nuit du 27 décembre 2007. Elle était probablement la seule capable de remettre la maison Pakistan en ordre. Maintenant qu’elle est partie, cela pourrait bien être la fin des espoirs de préserver le Pakistan de la mainmise des Islamistes. Pourtant, je garde l’espoir que cela sera le signal d’un sursaut des pakistanais contre le culte de la mort des jihadistes.
Après sa mort, Mme Bhutto a été présentée comme une icône de la laïcité et de la modernité dans le monde islamique, un chef politique courageux et un champion de la démocratie, un champion des droits des femmes, et un adversaire des jihadistes. Sa mort a été comparée à celle de Gandhi et sa lutte politique à celle d’Aung San Suu Kyi. Elle allait renverser la dictature brutale du président Musharraf pour instituer la démocratie et la laïcité au Pakistan.
Pourtant, à l’analyse la majorité des ces épithètes ne sont pas du tout appropriées pour qualifier son parcours et son héritage. Son action plus dévastatrice, non seulement pour le Pakistan mais également pour le monde entier, fut son patronage de la milice des Talibans en Afghanistan et son soutient au Jihad séparatiste au Cachemire.
Il serait injuste de lui faire porter tout le blâme de l’aide que les Talibans et les militants cachemiris reçurent pendant son mandat de Premier Ministre, les services secrets pakistanais (ISI) et l’armée sont trop puissants pour que le Premier Ministre puisse être tenu seul responsable. Cependant, elle doit accepter le fait d’avoir été leur complice.
Explorons l’univers jihadiste de Benazir Bhutto. Alors que les mouvements séparatistes islamistes redoublaient d’activité au Cachemire, elle a jeté de l’huile sur le feu du Jihad cachemiri. Lors d’un immense rassemblement, elle a dit :
“Le peuple du Cachemire ne craint pas la mort, parce qu'ils sont musulmans. Les Cachemiris sont du sang des Moudjahids [Jihadistes] et des Ghazis [tueurs d’infidèles]. Les Cachemiris sont du sang des Moudjahids parce que les Cachemiris sont les héritiers du Prophète Muhammad, de Hazrat Ali et de Hazrat Umar.”
Incitant même les femmes du Cachemire au Jihad, elle a dit :
“Et les braves femmes du Cachemire ― elles savent comment combattre et comment vivre également. Et quand elles vivent, elles le font dans la dignité.”
Elle a ajouté :
“de chaque village [du Cachemire] une seule voix émergera : “Liberté.” De chaque école, une seule voix émergera : “Liberté.” Chaque enfant criera : Liberté, liberté, liberté.”
Après être devenue Premier Ministre pour la seconde fois, en 1994 elle à expliqué à William Dalrymple son soutient aux jihadistes du Cachemire (1):
"L’Inde essaie de minimiser sa politique de répression au Cachemire … L’Inde est puissante mais a été incapable d’écraser le peuple du Cachemire. Nous ne sommes pas disposés à rester silencieux et à soutenir la répression."
Ces déclarations incendiaires disent l’ampleur du soutien, clairement inspiré par son zèle jihadiste, de Benazir Bhutto aux séparatistes cachemiris. Les mouvements séparatistes islamiques du Cachemire commencèrent à recevoir un important soutient du Pakistan à partir de 1990, quand des jihadistes bien entraînes commencèrent à passer la frontière pour rejoindre les guérillas cachemiries. Pendant son second mandat (1993-1996), les jihadistes étrangers et locaux commencèrent se répandre en encore plus grand nombre au Cachemire. Il en est résulté un pogrom a grande échelle des Cachemiris Hindous. Pas moins de 60.000 personnes ont été assassinées, beaucoup d’autres sont restées handicapées ou mutilées, tandis que presque un demi million de cachemiris Hindous ont été chassés de leurs demeures ancestrales et se morfondent dans des camps de réfugiés en Inde.
Benazir Bhutto n’était pas la courageuse combattante contre l’extrémisme et le terrorisme que la propagande des commentateurs a décrite ces derniers jours. Il est indéniable qu’elle soutenu sans restriction le mouvement jihadiste au Cachemire. De l’autre côté de la frontière, elle a offert le même soutien à la milice des Talibans qui se sont emparés du pouvoir en Afghanistan pendant son second mandat grâce à l’assistance qui leur parvenait du Pakistan. Il est impossible de minimiser le rôle de l’ISI et de l’armée dans le soutient du Pakistan aux milices islamiques cachemiries et afghanes pendant son mandat. Mais, inspirée par son zèle religieux, elle les a indubitablement soutenus de tout cœur.
Sous mandat de Bhutto, la puissance de la milice Islamiste a culminé tant en Afghanistan qu’au Cachemire et ce grâce au soutient du Pakistan. Les ravages provoqués en ce moment par les terroristes islamistes au Bangladesh, en Inde, au Pakistan et en Afghanistan, sont la récolte de ce qui fut planté et entretenu ou inspiré par elle. Sa mort est le fruit de ce qu’elle a planté. Malheureusement des milliers d’hommes de femmes et d’enfants innocents en ont aussi été les victimes et bien d’autres le seront encore dans les prochaines années et décennies. J’ai plus de raisons de pleurer pour ces milliers de victimes, les innocents Hindous de l’Inde en particulier, de ce Jihad qu’elle a entretenu et étendu.
Femme libérée et éduquée à Harvard et Oxford, elle est devenue en 1988 la première femme Premier Ministre d’un puissant état musulman à 35 ans à peine. Mais elle n'a absolument rien fait pour alléger le traitement ignoble des femmes dans la société pakistanaise. Elle a aidé les Talibans à s’emparer du pouvoir, eux qui devinrent les pires oppresseurs de la femme. Quasi une génération entière d’afghanes ont perdu leur droits, leur liberté et leur dignité. Elle n’a jamais élevé une forte protestation contre les mauvais traitements que ses protégés Talibans infligeaient aux Afghanes. Autant pour la championne du droit des femmes !
En outre, son soutient aux jihadistes cachemiris impliquait la création d’un autre Afghanistan à la mode Talibane. Depuis sa naissance, l’Inde a établi une démocratie laïque solide qui assure sérieusement l’application de la loi et le respect des libertés, des droits de l’homme, de la femme et des minorités, ce qui est certainement bien mieux que ce qui se passe au Pakistan. Ses efforts en vue de détacher le Cachemire de l’Inde et pour le transformer en quelque chose du genre du Pakistan ou de l’Afghanistan, ne font pas d’elle une héroïne de la démocratie, de la laïcité ou des droits de la femme. Elle aurait pu l’être si elle avait encouragé les cachemiris à se comporter en citoyens paisibles de l’Inde.
William Dalrymple est on ne peut plus correct quand il juge qu’elle “a peu fait pour les droits de l'homme, un politicien calculateur qui était complice de la transformation du Pakistan en principal mécène du jihad dans la région tandis qu'elle entretenait également au Cachemire une insurrection qui a entraîné deux puissances nucléaires au bord de la guerre.”
Pourtant, s’il y a parmi les épithètes qui lui ont été accordés un qu’elle mérite c’est certainement celui qui la qualifie de courageuse. Bravant les menaces de mort des terroristes islamistes, elle est revenue au Pakistan et a perdu la vie des mains des adeptes d’un culte de la mort qu’elle avait encouragé.
D'ailleurs, bien que sa politique, particulièrement son soutien aux jihadistes au Cachemire et en Afghanistan, aurait entraîné la fin de la laïcité ― je veux croire qu’elle était laïque. Elle appartenait à une famille laïque et a grandi en Occident où elle a joui de la laïcité et de la liberté et portait des vêtements occidentaux avant son retour au Pakistan.
Son soutient aux jihadistes était probablement la conséquence de sa naïveté. Comme bien d’autres à l’époque, elle était probablement incapable de concevoir comment les choses allaient tourner au cours des années et des décennies suivantes. Je crois qu’elle avait enfin réalisé l’ampleur de la crise jihadiste au Pakistan; et cette fois, elle les aurait affronté. Je doute cependant qu’elle ait eu la capacité de faire quoi que ce soit susceptible d’enrayer la marée jihadiste.
On dit souvent que les Islamistes ont peu de soutien parmi la population pakistanaise. Mais les sondages d'opinion ont à plusieurs reprises démontrés que c’est une idée fausse. Depuis le 11 septembre, les sondages ont constamment indiqué que de 45 à 51% de la population pakistanaise soutient Osama bin Laden.
Commentaire