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La BCE pourrait bientôt relever ses taux

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    La Banque centrale européenne a décidé jeudi de laisser inchangé à 4% son principal taux directeur, le Refi. Pour la première fois, les gouverneurs des banques centrales de Chypre et de Malte, qui ont rejoint l’euro au 1er janvier, ont pris part à la décision. Un peu plus tôt, la Banque d’Angleterre a elle aussi laissé son principal taux inchangé à 5,5%.

    Mais lors de la conférence de presse qui a suivi, le président de l’institut monétaire a haussé le ton sur les menaces inflationnistes, déclarant qu’il était prêt à agir « de façon préventive » pour éviter tout risque de dérapage des prix. C'est « absolument essentiel », a-t-il martelé.

    Ce que craint par dessus tout la BCE, ce sont les « effets de second tour ». Tout particulièrement en Allemagne où la situation se tend sur le front salarial, après plus d’une décennie de stagnation des revenus du travail. Et notamment dans la fonction publique où les syndicats réclament une hausse des rémunérations de 8%.

    Jean-Claude Trichet, a également annoncé que la BCE allait de nouveau fournir en janvier des liquidités aux banques de la zone euro, à l'image de ce qu'elle avait fait en décembre. L'institution monétaire procédera à deux opérations de dix milliards de dollars chacune, a précisé le Français.

    Depuis quelques mois, la BCE, comme les autres banques centrales, se trouve prise entre deux feux. Trois si l’on ajoute les spreads élevés sur les marchés monétaires. L’écart entre le taux interbancaire, l’Euribor et les taux directeurs, de l’ordre de 64 points de base au 4 janvier, pénalise les banques et menace d’un resserrement de l’offre de crédit.

    Cette contrainte s’ajoute au spectre d’une récession, tout au moins d’une croissance molle qui inviterait à desserrer les taux. D’un autre côté, la poussée inflationniste, tirée par les prix du pétrole et des denrées alimentaires l’en empêche. La BCE a donc choisi le statu quo.

    La Banque centrale européenne doit pourtant faire face à la menace d’une récession aux Etats-Unis, alimentée par les mauvais chiffres de l’emploi en décembre, qui ne manquerait pas d’affecter la croissance de la zone euro. Mais comme l’écrivent les économistes du Crédit Agricole, « on peut alternativement construire un scénario de croissance molle assortie d’un retour de l’inflation qui prendrait sa source dans les pays émergeants ».

    Au chapitre d’une croissance molle, les dernières enquêtes de confiance en zone euro confirment le ralentissement du climat des affaires. Les indices PMI (qui mesurent les intentions des directeurs d’achats) dans l’industrie, et surtout dans les services, ont baissé en décembre.

    Quant à l’inflation, elle résulte toujours « des variations des prix de l’énergie et de l’alimentation », rappelle une note de l’OCDE. En novembre, l’accélération des prix a été de 3,3% en moyenne. En zone euro, la poussée inflationniste a été de 3,1%.

    La BCE sacrifie la croissance sur l’hôtel de sa crédibilité, déplorent les critiques. Ainsi mercredi, un économiste de l’ONU avait appelé l’institut de Francfort à baisser ses taux. « L’économie américaine ayant de gros ennuis, les plus gros depuis vingt ans, il revient à l’Europe de stimuler l’économie plus qu’elle ne le fait actuellement », avait jugé Heiner Flassbeck, directeur de la division pour la mondialisation à la Cnuced.

    source : l'Expansion
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