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L’ANP traque le groupe de Aïn El-Hammam

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  • L’ANP traque le groupe de Aïn El-Hammam

    Sept militaires au total ont perdu la vie lors de l’accrochage de mercredi dernier.

    L’opération de ratissage déclenchée, depuis maintenant une semaine, dans la région de aïn El-Hammam, à l’est de la wilaya de Tizi Ouzou, suit toujours son cours, même si les bombardements ont baissé en intensité durant tout le week-end.

    Selon des sources locales, le dispositif militaire mis en place depuis une quinzaine de jours est toujours maintenu, et le massif forestier d’Igoufaf, où un accrochage au cours duquel sept militaires ont été tués mercredi dernier, reste entièrement encerclé par les troupes de l’ANP déployées en nombre impressionnant dans la région.

    Parallèlement à cette opération d’envergure, qui ne semble pas du tout facile pour les militaires qui avancent non seulement sur un terrain fortement accidenté et boisé, mais surtout miné, les forces de sécurité se sont déployées à travers tout le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou.

    Un déploiement que la population n’a pas manqué d’observer dans de nombreuses localités situées près des zones qui abritent les caches des terroristes affiliés à la nébuleuse Al-Qaïda.

    Ainsi, les localités d’Aït Yahia Moussa et Maâtkas, qui donnent accès aux massifs d’Amjoudh, où l’ex-GSPC a érigé un de ses plus importants quartiers généraux, les localités d’Attouche, Makouda et Tigzirt, qui donnent accès au massif de Mizrana, ainsi que les localités de Boghni, Draâ El-Mizan et Tizi Ghenif, situées à proximité du maquis de Boumahni, sont placées sous haute surveillance par les services de sécurité qui multiplient les opérations et les points de contrôle, renforçant ainsi leur présence. Une présence qui n’a pas manqué de rassurer la population locale qui vivait dans une psychose au quotidien, et ce, à cause de la recrudescence des actes terroristes, des faux barrages, du racket, des kidnappings… bref, d’une insécurité qui commençait à pousser le citoyen à s’interroger : où est l’État ?

    Dans le périmètre urbain, notamment dans la ville de Tizi Ouzou, les services de sécurité semblent résolus à ne plus donner de chance aux groupes armés afin de commettre des attentats. Leur mobilisation durant ces deux dernières semaines le laisse croire amplement, notamment en procédant à la vérification systématique des véhicules et même des passagers dans les bus au niveau des différentes entrées de la ville.

    À travers cette mobilisation générale des forces de sécurité et surtout à travers leur manière de procéder, il est facile de déduire que la stratégie de lutte contre le terrorisme a bel et bien changé.

    Mises dans une position défensive depuis l’apparition du nouveau mode opératoire de l’ex-GSPC, à savoir le recours aux attentats kamikazes et voitures piégées, les forces de sécurité sont passées depuis deux semaines au moins à l’offensive.

    Les citoyens ont dû certainement observer que les policiers, gendarmes et militaires ont quitté le seuil de leurs structures, où ils se limitaient à attendre un éventuel kamikaze, pour investir le terrain et juguler la menace terroriste en amont.

    Ainsi, de l’action purement militaire, les forces de sécurité sont passées à une guerre beaucoup plus de renseignements. C’est sans doute ce qui a permis de déjouer, il y a à peine une semaine, les attaques simultanées des groupes armés contre des barrages et autres structures de sécurité dans les quatre coins de la wilaya.

    Dans cette guerre de renseignements, parallèle à l’action armée, les forces de sécurité trouvent en les repentis l’arme redoutable contre les groupes armés qui connaissent une grande saignée dans leurs rangs. C’était, pour rappel, sur la base de renseignements fournis par des repentis que le n°2 du GSPC, et néanmoins chargé des relations extérieures avec Al-Qaïda, Hamid Sadaoui, a été éliminé à Tizi Ouzou et d’autres terroristes aussi ont pu être arrêtés vivants ou du moins identifiés.

    C’est également sur la base de renseignements fournis par des repentis que l’opération de ratissage a été lancée à Aïn El-Hammam contre le refuge d’un important groupe terroriste appartenant à katibat Ennar, dirigée par Abou El- Abbès. Il est à souligner aussi que c’est grâce à ce genre de renseignements qu’un groupe de neuf Libyens, venus pour se former au maniement d’armes, a été localisé dans les maquis de Sid-Ali Bounab.

    Des renseignements qui ont, de toute manière, contribué à semer le doute, à alimenter la suspicion, voire à déstabiliser dans les maquis.

    Samir Leslous (Liberté)
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