Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Soltani: «Islamistes d’Algérie, unissez-vous!»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Soltani: «Islamistes d’Algérie, unissez-vous!»

    Alors que la classe politique attendait qu’il s’exprime sur le troisième mandat de M.Bouteflika et la révision de la Constitution, Bouguerra Soltani prend tout le monde à contre-pied en lançant un pavé dans la mare.

    Jeudi en marge d’un colloque organisé par son parti à l’hôtel Essafir à Alger, M.Soltani a appelé les islamistes à unifier leurs rangs. En d’autres termes, il a décidé non seulement d’unifier les rangs des islamistes mais également de modifier l’équilibre des forces présentes sur la scène politique.
    Afin de redorer le blason des islamistes, le leader du MSP appelle tous les partis de ce courant à resserrer les rangs et à s’écarter de la division. Pourtant, «nous avons une seule religion. L’Islam est unificateur!», a-t-il dit, avant d’ajouter: «Il est sage de cesser toute combine entre nous pour aller au-delà de la sécheresse politique.»

    Un appel pour le moins étrange en cette période particulière que traverse l’Algérie. M.Soltani a pris comme prétexte le colloque organisé par son parti sous le thème «Les islamistes et les échéances électorales» pour faire cette sortie presque inattendue du leader d’un parti rompu à l’entrisme. Le débat fait rage actuellement quant à l’échec ou pas de l’islamisme politique.
    Les analystes de la scène politique font le distinguo entre islamisme et néofondamentalisme.

    Pour eux, le premier désigne l’aspiration à la puissance politique et le second la prise en ligne de compte de la famille et la mosquée. «Au lieu de renverser l’Etat, les néofondamentalistes tentent de créer leurs propres versions miniatures de la société idéale», tentent d’expliquer les mêmes spécialistes. Il faut dire qu’hormis en Iran, partout ailleurs dans le monde, l’islamisme a échoué. Toutes ces données n’échappent pas au MSP qui les a bien assimilées. Dans le cas où le MSP réalise son voeu, il ne pourrait pas être au four et moulin et batailler pour deux alliances à la fois. Là, la carte politique du pays sera revue. Le nombre d’adhérents et de sympathisants du courant islamiste pourrait menacer l’alliance qui restera entre le FLN et le RND.

    Pour rester en harmonie avec cet appel, le MSP a, d’ailleurs, invité deux autres partis islamistes, à savoir les mouvements En Nahda et El Islah. C’est devant eux que le numéro1 du MSP s’est longuement étalé sur la naissance et le développement du courant islamiste en Algérie depuis sa phase de clandestinité jusqu’à l’ouverture politique. M.Soltani a reconnu le recul des partis islamiques durant les dernières échéances électorales qu’il explique par «les tensions internes qui rongent les structures et par l’absence d’un discours politique cohérent et unifié». Le recul des islamistes est également lié à l’abstention des électeurs. Selon lui, «les abstentionnistes n’ont enregistré aucun changement depuis l’ouverture démocratique».

    La banqueroute des partis qui représentent le courant islamiste se traduit par «un vote-sanction vis-à-vis de l’Administration», précise le président du MSP. M.Soltani a posé une multitude de questions par lesquelles il essaye d’analyser et de faire partager avec les représentants du Mouvement En Nahda et celui d’El Islah. Il ne cache pas son intérêt pour un nouveau front islamique uni qu’il présidera évidemment. Bouguerra Soltani s’est demandé: «Est-ce que les Algériens repoussent le courant des islamistes? Est-ce que les partis doivent renoncer à leur opposition? Ou doivent-ils caresser le pouvoir dans le sens du poil?» Pour M.Mokri Abderrazak, vice-président du MSP, ce qui se passe chez les islamistes est un fait politique. Selon lui, «ce recul a été planifié». A ses yeux, les islamistes sont toujours sur le terrain. Mokri estime qu’ils sont dans les centres d’alphabétisation, dans le front social et surtout ils activent au sein des milieux universitaires.

    Par L'Expression

  • #2
    Le jour où Soltani respectera ses promesses et donnera la liste des autres impliqués dans l'affaire Khalifa à ce moment là peut être pourra il être pris au serieux. Mais un dit religieux qui donne sa parole publiquement et ne la respecte pas n'est pas digne de confiance et ne le sera jamais...
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

    Commentaire

    Chargement...
    X