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Assugas Amegaz

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    La porte du Nouvel An amazigh Tabburt u seggas s’ouvre le 12 janvier de chaque année universelle, inaugurant, cette année, l’an 2958 du calendrier amazigh, dont le décompte a commencé en l’an 950 avant le Christ, date de la victoire du roi berbère, Chachnaq, contre le pharaon d’Egypte d’alors, célébrée, depuis, par l’immolation de bêtes pour épargner l’effusion de sang humain. Ce calendrier est basé sur les changements climatiques et les différents cycles de végétation qui déterminent les moments des travaux agricoles, rythmés par le positionnement des astres.

    Marquant l’avènement de la période séparant les deux cycles solaires, les solstices et les équinoxes, Yennayer signifie le début du calendrier agricole, donnant lieu encore, en Kabylie comme dans d’autres régions du pays, à la pratique de rites liés aux travaux agricoles rythmant la vie des paysans. D’ailleurs, une croyance populaire, demeurée vivace de nos jours, attribue l’origine de la célébration de cette manifestation à un mythe, selon lequel Yennayer aurait sollicité Furar (mois de février) pour lui prêter un jour afin de punir une vieille femme qui se serait moquée de lui. Ce jour-là, dit-on, un violent orage se leva et poursuivit la vieille arrogante, jusqu’à l’étouffer. Depuis, le destin de cette dernière continue de symboliser, d’après cette mythologie, le sort réservé à quiconque oserait parodier la nature.

    Le Nouvel An amazigh coïncide également avec la période de rupture des provisions «l’aoula» que les ménages gardaient dans des amphores pour l’hiver, par mesure de prévoyance des disettes. Yennayer est une occasion pour faire le bilan d’une année qui s’achève et préparer d’une autre qui commence. L’occasion est, surtout, propice au renouvellement des forces spirituelles, par l’observance de rites et de sacrifices expiatoires de la faim et du malheur, et attirer l’abondance des récoltes.

    De nos jours encore, cette finalité continue de sous-tendre la célébration de cette fête, quoique les formes différent d’une région à une autre. «Qui célèbre Yennayer, éloigne le mauvais oeil et les infortunes», dit un adage populaire pour signifier que le bonheur et la paix méritent bien des sacrifices Asfel, consistant, généralement, en le sacrifice d’un coq, de préférence un gallinacé de ferme élevé au grain, sur le linteau de la maison pour en éloigner le malheur, et augurer le bien et la fraternité, à travers la préparation, la veille, du traditionnel dîner de Yennayer (Imensi n’ yennayer), consommé en groupe dans un même plat.
    Il est admis que l’opportunité s’apprête bien pour sceller une réconciliation entre gens en mésentente.

    Par L'Expression
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