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Enigmatique annulation de la visite de Bouteflika à Constantine

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  • Enigmatique annulation de la visite de Bouteflika à Constantine

    La virée constantinoise du président Bouteflika, prévue pour le 14 janvier, est reportée sine die. Nulle raison n’a été évoquée. Le service communication de la présidence s’est suffi d’informer les rédactions de ce report. Que s’est-il donc passé ?

    Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) -Les envoyés spéciaux des rédactions ont été surpris en effet de s’entendre communiquer dans un premier temps l’horaire du vol vers l’antique Cirta et, moins d’une heure plus tard, le report de la visite présidentielle.

    Qu’est-il intervenu d’urgent, voire de grave qui aurait dicté ce subit report d’une visite de travail et d’inspection qui, faut-il le dire, ne s’improvise pas ? Les journalistes qui devaient accompagner le président pour ce pèlerinage dans cette wilaya de l’est ont dû défaire leurs valises, l’interrogation plein la tête. D’autant que, officiellement, il n’est fait cas de nul agenda diplomatique qui jouerait en impératif majeur et dicterait au président de surseoir à la visite.

    La spéculation ayant pour coutume de vite squatter les espaces désertés par la communication officielle a donc naturellement meublé dès hier matin les papotages politiques. Chacun y allait de son assertion, le conditionnel étant, en pareille situation, de rigueur.

    Certains, les plus prompts à dégainer les ennuis de santé du président, évoquaient l’éventualité d’un malaise qui aurait pu surprendre Bouteflika et l’obliger ainsi à différer son déplacement à Constantine. D’autres, fort convaincus que le président se porte bien, attestant pour ce faire de son récent déplacement dans le Sud algérien, dans la wilaya de Tamanrasset, croient en revanche à un report dû à un impératif sécuritaire.

    La dégradation, ces derniers jours, de la situation sécuritaire à Constantine est invoquée en argument massue pour expliquer le report de la visite. Il y a près d’une semaine, un groupe terroriste a été accroché par les forces de sécurité à Djebel El Ouahch, dans la périphérie de la ville. Constantine, à la veille de la visite présidentielle, est donc loin d’être un havre de paix. Motif, à l’évidence suffisant, pour observer une extrême prudence. A plus forte raison, après l’attentat avorté contre le cortège présidentiel en septembre de l’an dernier à Batna.

    Depuis, la sécurité présidentielle s’est retrouvée hautement renforcée. Au point d’impliquer une révision à la baisse de ses sorties sur le terrain. Le président Bouteflika mettra, depuis l’attentat kamikaze de Batna, cinq mois entiers pour replonger dans les bains de foule qu’il affectionne particulièrement. C’était la semaine passée à Tamanrasset. Il devait redouter cette ambiance de la «Moubaïa» ce lundi à Constantine.

    Mais, outre l’insécurité qui y règne, c’est une ville au courroux exacerbé qui attendait le président. En effet, une opération de relogement a mis, la veille du week-end, le Vieux Rocher en ébullition. La ville menace émeute. Sérieusement, après ce qui a été donné de voir mercredi dernier où les habitants du vieux quartier Bardo étaient venus dire au wali leur opposition à l’éradication de leur cité.

    Cette éradication et, donc relogement, inscrite dans le cadre du Projet-programme de modernisation de la métropole de Constantine (PPMMC), figurait parmi les chantiers que le président devait inspecter ce lundi. Ce report, cela dit, de la visite à Constantine carence quelque peu l’initiative électorale prématurément mise en branle par Bouteflika depuis Tamanrasset. Du moins perturbe- t-il la prévision calendaire, en termes de précampagne.

    Une précampagne qui est certainement réfléchie comme l’exercice d’un forcing à même de laminer les éventuelles oppositions mais aussi comme une sommation à l’endroit des courtisans d’hier pour se déterminer. Les partis islamistes, les premiers à se faire l’écho de cette sommation, activent à répondre comme une encre de seiche pour ajouter à l’illisibilité quant à leur position. Le MSP, El Islah et Ennahda travaillent, on le sait depuis jeudi, à structurer un bloc islamiste. Serait-ce une conjugaison d’audaces pour s’affranchir du giron présidentiel ? Peut-être.

    S. A. I. (Le Soir d'Algérie)

  • #2
    quatrième visite en moins de douze mois a constantine... énorme, vu le prix que coute chacune de ces sortie, il a bien fait de l'annuler !
    Rabhine n'katlokoum, wo Rhassrine n'katlokoum... Tahia JSD !!! même si souvent, elle deconne vraiment!!! enfin tout le temps même...

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