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Les harragas face à l'indifférence en Algérie

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  • Les harragas face à l'indifférence en Algérie

    Le phénomène de l’émigration clandestine n’est pas près de reculer face à l’indifférence totale des responsables algériens. Hier encore, un groupe de huit harragas est venu s’ajouter à la liste qui ne cesse de s’allonger. Ces huit derniers candidats à «l’exil» ont été interceptés durant la nuit de vendredi à samedi, alors qu’ils étaient en naufrage à quelque 75 miles des côtes espagnoles. C’est à 3h que l’alerte fut donnée par un bâtiment de guerre américain, qui se trouvait de passage sur les lieux en question.

    Ce bâtiment a, de prime abord, secouru les huit aventuriers pour ensuite les remettre entre les mains d’une des unités des gardes-côtes d’Oran. Les huit harragas venaient d’Arzew, à bord d’une embarcation de fortune. Après une trajectoire de quelque 60 miles au large des côtes algériennes, cette dernière tombée subitement en panne, le moteur s’étant éteint, est aussitôt envahie par les eaux. Les huit candidats ont été sauvés d’une mort certaine, apprend-on. C’est une véritable saignée pour l’Algérie d’autant plus que parmi ces harragas, il y a des universitaires.

    Que font les responsables algériens des instructions du président de la République? Apparemment, rien. Pourtant, lors de la dernière réunion gouvernement-walis, le chef de l’Etat a particulièrement insisté sur les facilitations à accorder aux jeunes pour stopper ce phénomène, une honte pour le pays.

    Que des jeunes d’autres pays d’Afrique s’aventurent sur des embarcations de fortune à la recherche d’un «eden» ailleurs c’est compréhensible, mais que de jeunes Algériens, citoyens d’un pays potentiellement riche, soient repêchés en Méditerranée, constitue une honte pour les responsables du pays. Ce dernier bilan s’ajoute à celui enregistré durant les dernières quarante-huit heures, où l’on a recensé, de mercredi à vendredi derniers, pas moins de 75 harragas. Dans la quasi-totalité des cas enregistrés, on relève que la traversée se fait en bravant les risques de la mer. L’ensemble des côtes algériennes, notamment celles de l’ouest du pays, sont concernées par ce phénomène.

    A Arzew, plus d’une dizaine de candidats à la mort, ont été arrêtés en pleine mer, vendredi matin. Le jour du Nouvel An, les gardes-côtes ont fait état dans leurs bilans réguliers que pas moins de 51 harragas ont vu leur projet déjoué. Et les Forces navales avancent le bilan de 1500 harragas interceptés en 2007.

    Il faut dire que les statistiques de l’année précédente sont en augmentation comparativement aux deux dernières années où l’on a enregistré 1016 cas en 2006 et 336 en 2005.

    Par L'Expression
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