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Réorganisation du secteur de la Santé en Algérie

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  • Réorganisation du secteur de la Santé en Algérie

    En Algérie, Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a décidé de réorganiser son secteur. Pour cela, il mettra en place une nouvelle carte sanitaire, dont l’objectif principal, a-t-il dit, est «un plus grand rapprochement des structures de prévention et de soins de base de la population et une meilleure couverture en structures d’hospitalisation à l’intérieur et au sud du pays».

    L’annonce a été faite, hier, à l’Ecole nationale de santé publique d’El Marsa, à l’occasion de la journée de présentation de la nouvelle carte sanitaire. Mais pour atteindre cet objectif, le département de la santé n’a pas hésité à mettre les gros moyens, à commencer par le recrutement pour l’exercice 2008 de 2551 paramédicaux, 3400 praticiens généralistes, 1200 praticiens spécialistes et 30 cadres gestionnaires diplômés de l’Ecole nationale d’administration (ENA). En somme, les instruments utilisés par le département de la Santé se résument en quatre points. Il s’agit de l’organisation, du développement, des ressources humaines et des ressources financières. Considéré comme la pierre angulaire dans toute opération de redéploiement, l’aspect financier occupe une place importante dans cette nouvelle approche organisationnelle du secteur de la santé.

    A ce titre, il est à noter que, pour le budget de fonctionnement des établissements de santé par nature de dépenses pour l’année en cours, il a été décidé d’octroyer 81 969 000 DA soit 49,77% du budget du secteur au personnel, suivi juste après par les médicaments qui bénéficient d’une enveloppe de 39 487 000 DA soit 23,97%, alors que respectivement le matériel médical, les infrastructures sanitaires, l’alimentation et la formation disposeront de 9 000 000 DA ((5,46%), 7 000 000 DA (4,25%), 5 605 470 DA (3,40%) et de 4 000 000 DA (2,43%).

    La recherche médicale constitue par ailleurs le parent pauvre du budget alloué dans cette nouvelle organisation sanitaire, soit seulement 50 000 DA ce qui représente seulement 0,03% du budget de fonctionnement du secteur de la santé alloué pour l’exercice de la loi de finances 2008 qui est de l’ordre de 164 711 470 DA. En terme de répartition du budget de fonctionnement par nature d’établissement de santé pour l’année 2008, il ressort du document remis à la presse que les établissements publics hospitaliers arrivent en tête avec 65 234 770 DA soit 39,61%, suivis par les centres hospitalo- universitaires avec 39 538 400 soit 24% du budget alloué au ministère. Les établissements hospitaliers spécialisés et les établissements publics de santé de proximité bénéficieront, quant à eux, respectivement 18 223 800 DA et 41 714 500 soit 11,06% et 25,33% du budget du secteur. Pour Amar Tou, les principes de la refondation de la carte sanitaire se distinguent notamment depuis «la promulgation du décret n° 07- 140 du 19 mai 2007, qui stipule que le secteur sanitaire n’est plus organisé en tant qu’espace administratif, mais organisé en une unité autonome hospitalière, pour servir le même bassin de population et que le nombre d’unités autonomes des structures extra-hospitalières est déterminé en fonction de la configuration et de la population à servir».

    Sur un autre plan, il est important de noter qu’en terme organisationnel, le «changement majeur introduit par le décret exécutif a trait à la suppression de la notion de «secteur sanitaire» et à l’avènement de nouveaux types d’établissements dénommés établissements publics hospitaliers au nombre de 192 et les établissements publics de santé de proximité au nombre de 271 et ce avec des missions propres à chacun d’entre eux». En somme, la réorganisation introduite par le décret de mai 2007 a permis, selon le département de la santé et de la réforme hospitalière, «l’émergence d’une nouvelle toponymie plus en rapport avec des soins hiérarchisés et de proximité». En guise d’illustration de cette nouvelle carte sanitaire, on peut citer la structure de la polyclinique qui, dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle carte sanitaire et conformément «aux dispositions du décret exécutif n°07- 140 du 19 mai 2007, constitue l’unité de base médicalisée essentielle en matière de soins de proximité. «Elle est rattachée administrativement à un établissement public de soins de proximité (EPSP) et peut être aussi le siège technico-administratif de ce dernier. Cette entité sanitaire couvre un bassin de population, en milieu urbain de l’ordre de 25.000 habitants, alors qu’en milieu rural, la polyclinique couvre un bassin de population de 3000 à 4000 habitants », indique-t-on. Enfin, un délai de six mois a été fixé pour mener à terme cette opération qui s’inscrit dans le programme des réformes hospitalières.

    Par Le Soir
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