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Musharraf propose l'exhumation de Benazir Bhutto

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  • Musharraf propose l'exhumation de Benazir Bhutto

    Le président pakistanais Pervez Musharraf dit souhaiter, dans une interview réalisée vendredi et publiée samedi 12 janvier sur le site internet de l'hebdomadaire américain Newsweek, que le corps de Benazir Bhutto soit exhumé afin de mettre un terme à la polémique sur une éventuelle complicité du gouvernement dans la disparition de la chef de l'opposition en pleine campagne électorale.

    Pour le chef de l'Etat pakistanais, il s'agit de déterminer une fois pour toute si elle a été tuée par une balle. Mais il a rejeté toute exhumation sans l'accord de la famille Bhutto. Selon lui, la famille de l'ancien premier ministre, assassinée le 27 décembre à l'issue d'une réunion électorale, est opposée à une autopsie car "ils savent qu'il n'y a pas quelque chose qui ne va pas"."L'opposition cherche a tirer un avantage politique" de la mort de Benazir Bhutto, affirme Pervez Musharraf.

    Le gouvernement pakistanais a proposé que le corps de l'opposante soit exhumé et autopsié mais sa famille a demandé en contrepartie que le régime de Musharraf accepte l'ouverture d'une enquête de l'ONU sur sa mort, ce qu'il refuse jusqu'à présent. "Il ne peut y avoir une enquête de l'ONU car il n'y a pas deux ou trois pays impliqués. Pourquoi y aurait-il une enquête? C'est ridicule", déclare le président.

    Les circonstances de la mort de Benazir Bhutto ne sont toujours pas clairement établies, aucune autopsie n'ayant été réalisée sur son corps. Sollicitée par Pervez Musharraf, une équipe britannique de Scotland Yard enquête actuellement sur place. Selon la thèse officielle du gouvernement, des islamistes proches d'Al-Qaida sont derrière l'attentat suicide qui a coûté la vie à l'ancien premier ministre, ainsi qu'à 22 autres personnes, dans un attentat suicide à Rawalpindi, dans la banlieue d'Islamabad, à l'issue d'un rassemblement électoral.

    Le parti du peuple pakistanais (PPP) qu'elle dirigeait soupçonne, lui, des hauts responsables du pouvoir et des services de renseignements - même à l'insu du président Pervez Musharraf - d'en être les commanditaires ou les complices. M. Musharraf s'est dit par ailleurs totalement opposé à une intervention des services secrets américains contre Al-Qaida dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, avec ou sans l'accord des autorités pakistanaises, comme l'ont laissé entendre des médias américains.

    Selon une enquête menée par l'institut Gallup Pakistan, près de la moitié des Pakistanais estiment que des organismes de sécurité du gouvernement pakistanais ou des politiciens proches du pouvoir sont responsables de la mort de Benazir Bhutto, figure de proue de l'opposition tuée en décembre, selon un sondage publié samedi. Il sont seulement 17% à accorder crédit à la thèse officielle du gouvernement mettant en cause des islamistes proches d'Al-Qaida.

    Par le Monde
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