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Entretient realisé avec Zidane :
Dans l’avion vous menant en Algérie, vous étiez aux côtés de votre père. Qu’avez-vous lu dans ses yeux ?
Ce qui s’est passé pour lui lors de ce voyage était assez incroyable. On survolait l’Algérie, par le hublot on voyait Bejaïa, la terre où il a grandi... L’endroit où nous allions en vacances mais où, pour lui, ç’a été difficile.
C’est ce que je comprends quand il m’explique un peu son histoire. Il se levait à 3 ou 4 heures du matin et marchait pieds nus pendant des heures pour aller ramasser quelques sous. Dans cet avion, je me régalais de le regarder. Revenir en Algérie avec lui, ça représentait tant de fierté. Il est parti loin, il a bossé dur... Il ne l’a pas fait pour rien.
Votre père ne lâche rien. Vous avez senti son émotion ?
Bien sûr. Il avait de l’émotion, de la nervosité. Tout se passait en lui. Il appréhendait. Je le sentais. Il était à la fois heureux et soucieux. Il se demandait si tout allait bien se passer. C’était génial (il rit). Tout ça passait dans son regard mais il n’y a que ceux qui le connaissent qui pouvaient le percevoir. En France, il dormait seul dans une cabane de chantier. Là, il revenait au pays comme un chef d’État...(Ému, il lève les bras.) Il a tout construit seul, avec ma mère. Ils ont monté leur famille. Il n’y a pas que moi, le joueur. Je suis le dernier d’une famille dont les membres ont bien évolué, chacun dans sa branche. Papa et maman ont fait des hommes, des bonhommes ! Et une femme, ma soeur. Ç’a été difficile pour eux mais ils récoltent les fruits de leurs sacrifices. Nous, les cinq enfants, on sait qu’on ne le doit qu’à eux.
Vous êtes rentré différent d’Algérie ?
Je suis revenu comblé. Plus de vingt ans qu’on n’y était pas retournés... Ce voyage, j’avais vraiment envie de le faire avec mes parents. C’est beaucoup de fierté pour eux. Comme quand ils voient leur fils élu personnalité préférée des Français. Aujourd’hui, j’ai envie d’être comme mon père Algérie;
Dans l’avion vous menant en Algérie, vous étiez aux côtés de votre père. Qu’avez-vous lu dans ses yeux ?
Ce qui s’est passé pour lui lors de ce voyage était assez incroyable. On survolait l’Algérie, par le hublot on voyait Bejaïa, la terre où il a grandi... L’endroit où nous allions en vacances mais où, pour lui, ç’a été difficile.
C’est ce que je comprends quand il m’explique un peu son histoire. Il se levait à 3 ou 4 heures du matin et marchait pieds nus pendant des heures pour aller ramasser quelques sous. Dans cet avion, je me régalais de le regarder. Revenir en Algérie avec lui, ça représentait tant de fierté. Il est parti loin, il a bossé dur... Il ne l’a pas fait pour rien.
Votre père ne lâche rien. Vous avez senti son émotion ?
Bien sûr. Il avait de l’émotion, de la nervosité. Tout se passait en lui. Il appréhendait. Je le sentais. Il était à la fois heureux et soucieux. Il se demandait si tout allait bien se passer. C’était génial (il rit). Tout ça passait dans son regard mais il n’y a que ceux qui le connaissent qui pouvaient le percevoir. En France, il dormait seul dans une cabane de chantier. Là, il revenait au pays comme un chef d’État...(Ému, il lève les bras.) Il a tout construit seul, avec ma mère. Ils ont monté leur famille. Il n’y a pas que moi, le joueur. Je suis le dernier d’une famille dont les membres ont bien évolué, chacun dans sa branche. Papa et maman ont fait des hommes, des bonhommes ! Et une femme, ma soeur. Ç’a été difficile pour eux mais ils récoltent les fruits de leurs sacrifices. Nous, les cinq enfants, on sait qu’on ne le doit qu’à eux.
Vous êtes rentré différent d’Algérie ?
Je suis revenu comblé. Plus de vingt ans qu’on n’y était pas retournés... Ce voyage, j’avais vraiment envie de le faire avec mes parents. C’est beaucoup de fierté pour eux. Comme quand ils voient leur fils élu personnalité préférée des Français. Aujourd’hui, j’ai envie d’être comme mon père Algérie;
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