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Les autorités algériennes ont dû repenser leur stratégie depuis que l'Organisation Al-Quaïda au Maghreb Islamique a commencé à utiliser des attentats- suicides contre des civils en avril 2007. Les spécialistes de la sécurité s'attendent à ce que 2008 soit une année difficile dans cette lutte, dans la mesure où cette nouvelle technique a été conçue pour attirer l'attention des médias et frapper des intérêts nationaux et étrangers.
Lors d'une conférence de presse organisée mardi 8 janvier, le Ministre algérien de l'Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni a reconnu la difficulté de lutter contre la menace particulière des opérations suicides. Il a toutefois ajouté que les services de sécurité s'étaient adaptés en conséquence. Pour appuyer ses propos, il a mentionné l'arrestation en décembre du maître à penser des deux attentats-suicides meurtriers qui ont visé le Conseil Constitutionnel et les bureaux du HCR, le 11 décembre 2007.
M. Zerhouni a souligné que la visite du Président Abdelaziz Bouteflika dans la province de Tamanrasset, la plus méridionale du pays, les 7 et 8 janvier, avait vu un niveau de sécurité sans précédent, pour tenter de prévenir toute menace terroriste potentielle contre le Président. Les gens qui se sont rendus dans la capitale de la province pour y applaudir M. Bouteflika ont été soumis à des fouilles approfondies faisant appel à des équipements électroniques très sophistiqués.
M. Zerhouni a indiqué que le gouvernement ne disposait d'aucune information sur un possible attentat contre le Président, mais que des mesures exceptionnelles étaient nécessaires depuis l'attentat-suicide en septembre dernier, dans la province de Batna, où un kamikaze avait tué trente personnes sur le trajet du cortège présidentiel.
Les forces de sécurité ont indiqué que cent personnes avaient été tuées et des centaines d'autres blessées au cours des huit attentats-suicides qui ont frappé le pays depuis le changement de doctrine. L'armée a continué ses opérations de traque des groupes armés dans les régions montagneuses du centre et de l'est de l'Algérie, augmentant le rythme des opérations de recherche et des opérations contre des repaires terroristes connus. Après l'expiration du programme d'amnistie lancé dans le cadre de la Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale en août 2006, le gouvernement a intensifié ses opérations militaires contre des suspects terroristes, mais a également accepté la reddition de terroristes connus devant répondre devant la justice.
Mouloud Morchedi, spécialiste des groupes islamistes armés en Algérie, a expliqué à Magharebia que le changement de tactique de la part d'Al-Quaïda avait obligé les services de sécurité à adapter leurs nouvelles stratégies. Il a expliqué qu'il ne suffit plus de mettre en place des points de contrôle et de pourchasser les unités d'Al-Quaïda dans les montagnes. La bataille, a-t-il ajouté, s'est déplacée en ville, où Al-Quaïda tente d'améliorer son image et de faire naître des doutes parmi les citoyens sur les méthodes utilisées par le gouvernement pour lutter contre l'ennemi.
M. Morchedi a ajouté que s'il est nécessaire de favoriser le travail des agences de renseignement et de suivre les mouvements des éléments d'Al-Quaïda, des solutions politiques sont également essentielles. Il a suggéré d'adapter la politique de réconciliation nationale aux réalités présentes, en particulier dans la mesure où la pauvreté et les mauvaises conditions de vie sont devenues des facteurs qui incitent les jeunes à rejoindre les groupes terroristes.
Le gouvernement, a indiqué M. Morchedi, doit porter plus d'attention aux couches les plus vulnérables de la société, pour éviter qu'elles ne soient tentées de rejoindre les rangs d'Al-Quaïda.
La plupart des kamikazes de ces dernières années étaient originaires de quartiers pauvres, comme Bachdjarah dans la banlieue sud de la capitale.
source : Magharebia
Lors d'une conférence de presse organisée mardi 8 janvier, le Ministre algérien de l'Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni a reconnu la difficulté de lutter contre la menace particulière des opérations suicides. Il a toutefois ajouté que les services de sécurité s'étaient adaptés en conséquence. Pour appuyer ses propos, il a mentionné l'arrestation en décembre du maître à penser des deux attentats-suicides meurtriers qui ont visé le Conseil Constitutionnel et les bureaux du HCR, le 11 décembre 2007.
M. Zerhouni a souligné que la visite du Président Abdelaziz Bouteflika dans la province de Tamanrasset, la plus méridionale du pays, les 7 et 8 janvier, avait vu un niveau de sécurité sans précédent, pour tenter de prévenir toute menace terroriste potentielle contre le Président. Les gens qui se sont rendus dans la capitale de la province pour y applaudir M. Bouteflika ont été soumis à des fouilles approfondies faisant appel à des équipements électroniques très sophistiqués.
M. Zerhouni a indiqué que le gouvernement ne disposait d'aucune information sur un possible attentat contre le Président, mais que des mesures exceptionnelles étaient nécessaires depuis l'attentat-suicide en septembre dernier, dans la province de Batna, où un kamikaze avait tué trente personnes sur le trajet du cortège présidentiel.
Les forces de sécurité ont indiqué que cent personnes avaient été tuées et des centaines d'autres blessées au cours des huit attentats-suicides qui ont frappé le pays depuis le changement de doctrine. L'armée a continué ses opérations de traque des groupes armés dans les régions montagneuses du centre et de l'est de l'Algérie, augmentant le rythme des opérations de recherche et des opérations contre des repaires terroristes connus. Après l'expiration du programme d'amnistie lancé dans le cadre de la Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale en août 2006, le gouvernement a intensifié ses opérations militaires contre des suspects terroristes, mais a également accepté la reddition de terroristes connus devant répondre devant la justice.
Mouloud Morchedi, spécialiste des groupes islamistes armés en Algérie, a expliqué à Magharebia que le changement de tactique de la part d'Al-Quaïda avait obligé les services de sécurité à adapter leurs nouvelles stratégies. Il a expliqué qu'il ne suffit plus de mettre en place des points de contrôle et de pourchasser les unités d'Al-Quaïda dans les montagnes. La bataille, a-t-il ajouté, s'est déplacée en ville, où Al-Quaïda tente d'améliorer son image et de faire naître des doutes parmi les citoyens sur les méthodes utilisées par le gouvernement pour lutter contre l'ennemi.
M. Morchedi a ajouté que s'il est nécessaire de favoriser le travail des agences de renseignement et de suivre les mouvements des éléments d'Al-Quaïda, des solutions politiques sont également essentielles. Il a suggéré d'adapter la politique de réconciliation nationale aux réalités présentes, en particulier dans la mesure où la pauvreté et les mauvaises conditions de vie sont devenues des facteurs qui incitent les jeunes à rejoindre les groupes terroristes.
Le gouvernement, a indiqué M. Morchedi, doit porter plus d'attention aux couches les plus vulnérables de la société, pour éviter qu'elles ne soient tentées de rejoindre les rangs d'Al-Quaïda.
La plupart des kamikazes de ces dernières années étaient originaires de quartiers pauvres, comme Bachdjarah dans la banlieue sud de la capitale.
source : Magharebia
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