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Dépot de plainte en France de la famille Semmoudi

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  • Dépot de plainte en France de la famille Semmoudi

    La famille du jeune Oranais Semmoudi Reda, décédé mardi à la fleur de l'âge, dans des circonstances toujours non élucidées, à Noisy-le-Sec en banlieue parisienne, sort de son silence pour accuser ouvertement la police française d'être à l'origine du décès de son enfant. La famille qui a d'ores et déjà déposé une plainte devant le parquet de Paris exige l'ouverture d'une enquête sérieuse sur les circonstances exactes qui ont accompagné la mort de leur enfant. Les proches de la victime qui ont mandaté deux avocats pour suivre les procédures judiciaires se disent déterminés à aller jusqu'au bout de cette affaire pour mettre toute la lumière sur les vraies causes du décès du jeune Reda. «On ne va pas lâcher prise», promet Samia Semmoudi, la jeune soeur de la victime, jointe par téléphone de Paris.

    Notre correspondante affirme que la famille a eu le soutien du Consul d'Algérie en France qui a mandaté un troisième avocat et s'est engagé à suivre personnellement l'enquête diligentée par l'Inspection générale des services IGS (la police des polices) et la justice française. Les proches du jeune Reda ont eu également le soutien des associations et de la communauté algérienne en France où deux manifestations ont été organisées mercredi et samedi à Noisy-le-Sec à la mémoire du défunt. Le jeune Semmoudi Reda, né en 1977 à Oran, est mort défenestré mardi matin du neuvième étage d'un immeuble de Noisy-le-Sec, alors qu'il était accompagné par des policiers pour une perquisition dans son domicile. Il avait été arrêté la veille par des policiers à Paris «sous une fausse identité» pour son implication présumée dans un trafic de Subutex, un produit de substitution à l'héroïne, avant d'être placé en garde à vue, selon la police française.

    Selon les premiers éléments de l'enquête menée par l'IGS, la victime qui était menottée, les mains derrière le dos, et escortée par la police aurait échappé à la vigilance des policiers avant de sauter dans le vide. Cette version des faits est totalement rejetée par la famille de la victime qui entretient de sérieux doutes sur les circonstances exactes du décès de Reda. «Mon défunt frère était de faible constitution physique et en outre il était menotté dans le dos, alors comment a-t-il pu agresser des policiers avant d'ouvrir la fenêtre de la chambre et se jeter dans le vide», déclare Samia Semmoudi, tout en précisant que son frère était escorté le jour du drame par deux policiers en tenue et deux autres en civil.

    Notre correspondante signale que son frère qui réside en France depuis 2001 n'avait pas d'antécédents judiciaires ni en Algérie ni en France. «Mon frère était un garçon honnête. Il s'était marié récemment avec une jeune Algérienne et le couple attendait un enfant. Depuis son arrivée en France, il y a six ans, il subsistait grâce à des petits boulots et attendait la régularisation de sa situation», confie notre correspondante tout en précisant que son frère vivait bien avec sa petite famille constituée de sa femme et de ses deux enfants issus d'un premier mariage. «Mon frère n'a rien d'un criminel comme le prétend la police française. Il a un casier judiciaire vierge et il n'a jamais été arrêté auparavant durant son séjour en France», souligne notre correspondante qui affirme que Reda n'avait aucune raison de se donner la mort puisqu'il se sentait bien en France.

    La victime qui avait deux frères et deux soeurs en France et un autre frère en Grande-Bretagne résidant de façon régulière ne s'est jamais plainte de problèmes financiers. Samia Semmoudi signale, par ailleurs, que toutes les dépositions des témoins oculaires précisent que son frère était menotté dans le dos au moment de sa chute et de ce fait il ne pouvait pas ouvrir tout seul la fenêtre et se jeter dans le vide même s'il avait l'intention de mettre fin à ses jours. «Les témoins oculaires sont unanimes à dire que la victime n'a pas crié durant sa chute. Il n'a même pas bougé après», relate la jeune soeur de la victime. Autre fait troublant dans cette affaire, la victime a été trouvée pieds nus. Selon les premiers éléments de l'enquête, il aurait perdu ses chaussures durant la chute.

    De son côté, le grand frère de la victime, Abdelkader, que nous avons rencontré dans le domicile familial situé dans la cité des Glycines au quartier de Othmania (ex-Maraval), accuse la police française de vouloir maquiller la mort de son jeune frère en suicide, alors que tous les éléments de l'enquête démontrent que la victime ne pouvait pas se jeter seule du balcon de sa chambre. «Il y a plusieurs points à éclaircir dans cette affaire. Ils accusent mon jeune frère d'être un dangereux trafiquant, mais dans la réalité la police française n'a apporté à ce jour aucune preuve pour entériner ces accusations infondées. Les policiers n'avaient même pas trouvé un seul gramme de drogue ni sur lui ni lors de la perquisition du domicile», lance, avec désarroi, notre interlocuteur. Et de s'interroger: «Pourquoi se serait-il suicidé ? Certes, il vivait sans papiers en France depuis six ans déjà, mais ce n'est pas une raison pour qu'il se donne la mort d'autant qu'il allait devenir père prochainement».

    Notre interlocuteur confie: «Les policiers, qui essayaient de recruter mon jeune frère comme indicateur, avaient employé des moyens musclés pour le convaincre mais en vain. Ils avaient même recouru au chantage en le menaçant de l'expulser vers l'Algérie», tout en précisant que les versions données par les services de sécurité français contredisent totalement le bon sens. «D'abord, ils nous ont déclaré que c'était un simple accident, puis ils se sont rétractés en affirmant que mon frère était tombé en essayant de s'enfuir», avoue notre interlocuteur.

    Et de s'interroger: «Comment une personne menottée dans le dos peut-elle agresser quatre policiers, ouvrir la fenêtre et essayer de prendre la fuite du balcon d'une chambre qui se trouve au neuvième étage ?». Et de conclure: «On ne demande pas l'impossible, mais on veut seulement connaître la vérité sur les circonstances du décès de notre frère». En attendant, l'enquête menée par les services de sécurité et la justice française est toujours en cours et la dépouille du jeune Reda sera rapatriée mercredi ou jeudi à Oran, selon les proches de la victime.

    Par Le Quotidien d'Oran

  • #2
    j'espère la justice et la vérité en ressortiront gagnants!

    si la police est coupable qu'elle soit punie!

    ça fait mal au coeur de voir des jeunes finir comme ça !

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    • #3
      j'ai vu le reportage à la tv dur en effet menottés au dos, comment ouvrir la fenetre, ce jeune s'il voulait se suicider l'aurait pas fait le jour de la venue de la police !!

      ce jeune savait que s'il jetait de chez lui, il en mourrait, moi je doute qu'il attende la police pour le faire!

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