Il est indéniable que nos relations, en tant qu’arabes ou musulmans, avec nos cousins juifs sont compliquées et cela dans le sens négatif du terme. Cet état d’hostilité quasi permanent qui dure depuis près d’un siècle est attribué par certains a un simple sentiment d’antisémitisme primaire chez les Arabes, sentiment dont les Juifs souffriraient où qu’ils puissent aller. A mes yeux cela est faux car l’antisémitisme est une notion européenne que notre civilisation orientale ne connaît pas, et pour preuve cette civilisation est elle-même sémitique dans sa majeure partie. D’Autre part les juifs ont toujours vécus au sein de l’Islam sans connaître les pogroms et les campagnes d’extermination qu’ils subirent en Occident depuis que celui-ci devint chrétien. Je dirai donc que la base de notre conflit et de cette hostilité du musulman moderne est surtout d’ordre politique et cela est en rapport direct avec la question palestinienne certes, mais aussi aux rapports ambigus qu’entretenaient les communautés juives avec les colonisateurs au cours des deux siècles passes. Du moins c’est indéniablement le cas en Algérie.
Cependant, certains de nos frères, apparemment désarçonnés par les critiques occidentales de l’après guerre qui fait du juif un être et d’Israël une communauté au statut spécial, envers qui on ne peut se monter ni hostile ni même critique sans passer pour un raciste, antisémite ou autre révisionniste. Ces frères ont cru trouver la parade en faisant la distinction entre un « juif » et un « sioniste », sous entendant qu’on peut aimer le premier et détester le second sans risquer les critiques des occidentaux ou les reproches des orientaux.
Mais en fin de compte cette distinction est-elle possible ? D’abord le terme « Sionisme » vient du mot hébreu SION qui est le nom antique d’une colline de Jérusalem et qui sert de symbole a la ville sainte chez les Juifs après leur déportation par les babyloniens. On trouve l’exemple le plus fameux d’une telle métaphore dans la Bible (Psaume 137) ou un exilé se lamente sur sa ville perdue en ces termes : « Près des fleuves de Babel, c'est là que nous étions assis et que nous pensions, en nous souvenant de Sion ».
Le Sionisme n’est donc que l’expression que porte tout juif en son cœur pour designer son espoir et l’espoir de son peuple quant a un retour vers ce qui pense être sa Terre promise, vers Jérusalem. Certes avec les siècles, le rapport des juifs à Sion devenait de plus en plus spirituel et de moins en moins réel au fur et à mesure que cet exil se prolongeait et paraissait sans fin et qu’il Il faudra attendre le XIXe siècle pour que cette relation devienne à nouveau plus concrète et davantage politique.
Le problème c’est qu’entre temps beaucoup d’eau a coule sous les ponts, et cette Terre dite promise était habitée depuis près de 1400 ans par les cousins arabes qui, notons le, la conquirent sur les Byzantins a une époque ou il n’existait plus d’Hébreux ! C’est donc a ce moment et a ce niveau que la relation des musulmans et des juifs devint politiquement conflictuelle, du moment que les seconds se mirent a réclamer une terre que les premiers ne leur ont pas prise. Une question se pose donc : Un Juif et un Sioniste est-ce deux conceptions différentes ? Moi je dis que non car les deux mots ne sont plutôt complémentaires. Au plus je pourrais distinguer entre « sioniste actif » et « passif », mais dans les deux cas ces gens se soutiennent d’une manière ou d’une autre quand bien même ils auraient des conceptions politiques divergentes.
D’autre part, pensez-vous qu’un juif non Israélien, prendras le parti de « sa » patrie (France, Maroc …) si cette dernière entrait en conflit direct avec Israël ? Une telle allégenace à la patrie est naturellement attendue par n’importe quel citoyen d’un pays, quelle que soit sa confession ? La réponse sera sûrement négative puisque notre juif refusera probablement, explicitement ou pas, de faire du mal aux siens, quand bien même il n’aurait jamais mis les pieds en Israël et que sa famille soit établie là où elle est (France, Maroc ou autre) depuis 1000 ans. Moralité, tout juif qui se respecte doit avoir des réactions "sionistes" puisque ça fait partie de son héritage religieux, social et culturel et même si certains ne vont pas en israêl et ne passent pas le service militaire au sein de Tsahal, il ne sont pas moins supporteurs de cet etat qui est en lui même la personification et le fruit du Sionisme.
Cependant, certains de nos frères, apparemment désarçonnés par les critiques occidentales de l’après guerre qui fait du juif un être et d’Israël une communauté au statut spécial, envers qui on ne peut se monter ni hostile ni même critique sans passer pour un raciste, antisémite ou autre révisionniste. Ces frères ont cru trouver la parade en faisant la distinction entre un « juif » et un « sioniste », sous entendant qu’on peut aimer le premier et détester le second sans risquer les critiques des occidentaux ou les reproches des orientaux.
Mais en fin de compte cette distinction est-elle possible ? D’abord le terme « Sionisme » vient du mot hébreu SION qui est le nom antique d’une colline de Jérusalem et qui sert de symbole a la ville sainte chez les Juifs après leur déportation par les babyloniens. On trouve l’exemple le plus fameux d’une telle métaphore dans la Bible (Psaume 137) ou un exilé se lamente sur sa ville perdue en ces termes : « Près des fleuves de Babel, c'est là que nous étions assis et que nous pensions, en nous souvenant de Sion ».
Le Sionisme n’est donc que l’expression que porte tout juif en son cœur pour designer son espoir et l’espoir de son peuple quant a un retour vers ce qui pense être sa Terre promise, vers Jérusalem. Certes avec les siècles, le rapport des juifs à Sion devenait de plus en plus spirituel et de moins en moins réel au fur et à mesure que cet exil se prolongeait et paraissait sans fin et qu’il Il faudra attendre le XIXe siècle pour que cette relation devienne à nouveau plus concrète et davantage politique.
Le problème c’est qu’entre temps beaucoup d’eau a coule sous les ponts, et cette Terre dite promise était habitée depuis près de 1400 ans par les cousins arabes qui, notons le, la conquirent sur les Byzantins a une époque ou il n’existait plus d’Hébreux ! C’est donc a ce moment et a ce niveau que la relation des musulmans et des juifs devint politiquement conflictuelle, du moment que les seconds se mirent a réclamer une terre que les premiers ne leur ont pas prise. Une question se pose donc : Un Juif et un Sioniste est-ce deux conceptions différentes ? Moi je dis que non car les deux mots ne sont plutôt complémentaires. Au plus je pourrais distinguer entre « sioniste actif » et « passif », mais dans les deux cas ces gens se soutiennent d’une manière ou d’une autre quand bien même ils auraient des conceptions politiques divergentes.
D’autre part, pensez-vous qu’un juif non Israélien, prendras le parti de « sa » patrie (France, Maroc …) si cette dernière entrait en conflit direct avec Israël ? Une telle allégenace à la patrie est naturellement attendue par n’importe quel citoyen d’un pays, quelle que soit sa confession ? La réponse sera sûrement négative puisque notre juif refusera probablement, explicitement ou pas, de faire du mal aux siens, quand bien même il n’aurait jamais mis les pieds en Israël et que sa famille soit établie là où elle est (France, Maroc ou autre) depuis 1000 ans. Moralité, tout juif qui se respecte doit avoir des réactions "sionistes" puisque ça fait partie de son héritage religieux, social et culturel et même si certains ne vont pas en israêl et ne passent pas le service militaire au sein de Tsahal, il ne sont pas moins supporteurs de cet etat qui est en lui même la personification et le fruit du Sionisme.
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