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Les invités du Forum du quotidien El Moudjahid, M. Serai, consultant, M. Bennini directeur général de l’Algex et le président de la Chambre nationale de l’agriculture M. Ould Hocine, ont tous souligné hier, qu’en dépit des sommes importantes injectées dans l’économie la croissance enregistrée demeure insuffisante pour réduire le taux de chômage. Le directeur de l'Agence algérienne de promotion des exportations affirme que les réformes économiques entreprises, jusqu’à aujourd’hui n’ont, malheureusement, pas suffisamment déclenché une dynamique de développement et encourager l’investissement national et étranger. M. Mohamed Bennini relève l’absence “de vision exportation” au niveau de l’entreprise algérienne, mais aussi au niveau de l’administration économique. Pour le directeur l'Agence algérienne de promotion des exportation la modernisation des administrations économiques “est une urgence”.
M. Serai, consultant, a sévèrement critiqué la gestion faite par le gouvernement du programme de consolidation de la croissance économique lancé par le président de la République. “À travers des décisions opportunistes pour calmer le jeu, on finance des producteurs étrangers. Ce n’est pas une manière de faire”, souligne-t-il, en s’interrogeant sur la prudence adoptée dans le cadre de l’élaboration du budget de l’État. “Il aurait fallu aller au moins à 24 dollars le baril ou 25 dollars et consacré une partie du budget au développement et la création des PME”, estime-t-il. Tous les intervenants relèvent, en citant les prévisions du FMI, que l’Algérie glisse dangereusement vers l’importation. Pour rappel, le FMI estime qu’en valeur les importations devraient atteindre les 32 milliards de dollars en 2008 et continuer de s’accroître encore les années suivantes pour atteindre près de 47 milliards de dollars à horizon 2012.
Cependant, le FMI ne précise pas, du moins pas encore, les produits concernés par la hausse des importations. Du coup, M. Bennini, directeur général de l’Algex, pense que “cela ne rime à rien d’adhérer à l’OMC si l’Algérie ne développe pas une politique d’exportations hors hydrocarbures”. L’année dernière, l’Algérie n’a exporté, hors hydrocarbures, que pour un milliard cent millions de dollars contre 25 milliards d’importations. De plus, les produits hors hydrocarbures exportés sont constitués pour l’essentiel de dérivés des hydrocarbures et de déchets ferreux et non ferreux. “Il faut construire une économie compétitive et diversifiée”, souligne M. Bennini. Le président de la Chambre nationale de l’agriculture, M. Ould Hocine, estime pour sa part que le secteur agricole est un des rares secteurs qui enregistre des résultats et une croissance appréciable. Il a créé, en 10 ans, plus d’un million d’emplois. “Pourtant 2% du budget de l’État seulement sont consacrés au fonctionnement du secteur”, regrette M. Ould Hocine, en soulignant “l’incapacité des banques à accompagner des projets d’investissement dans le secteur de l’agriculture”. Le président de la Chambre nationale de l’agriculture annonce qu’un plan stratégique à l’horizon 2025 est en cours d’élaboration.
source : Liberté
M. Serai, consultant, a sévèrement critiqué la gestion faite par le gouvernement du programme de consolidation de la croissance économique lancé par le président de la République. “À travers des décisions opportunistes pour calmer le jeu, on finance des producteurs étrangers. Ce n’est pas une manière de faire”, souligne-t-il, en s’interrogeant sur la prudence adoptée dans le cadre de l’élaboration du budget de l’État. “Il aurait fallu aller au moins à 24 dollars le baril ou 25 dollars et consacré une partie du budget au développement et la création des PME”, estime-t-il. Tous les intervenants relèvent, en citant les prévisions du FMI, que l’Algérie glisse dangereusement vers l’importation. Pour rappel, le FMI estime qu’en valeur les importations devraient atteindre les 32 milliards de dollars en 2008 et continuer de s’accroître encore les années suivantes pour atteindre près de 47 milliards de dollars à horizon 2012.
Cependant, le FMI ne précise pas, du moins pas encore, les produits concernés par la hausse des importations. Du coup, M. Bennini, directeur général de l’Algex, pense que “cela ne rime à rien d’adhérer à l’OMC si l’Algérie ne développe pas une politique d’exportations hors hydrocarbures”. L’année dernière, l’Algérie n’a exporté, hors hydrocarbures, que pour un milliard cent millions de dollars contre 25 milliards d’importations. De plus, les produits hors hydrocarbures exportés sont constitués pour l’essentiel de dérivés des hydrocarbures et de déchets ferreux et non ferreux. “Il faut construire une économie compétitive et diversifiée”, souligne M. Bennini. Le président de la Chambre nationale de l’agriculture, M. Ould Hocine, estime pour sa part que le secteur agricole est un des rares secteurs qui enregistre des résultats et une croissance appréciable. Il a créé, en 10 ans, plus d’un million d’emplois. “Pourtant 2% du budget de l’État seulement sont consacrés au fonctionnement du secteur”, regrette M. Ould Hocine, en soulignant “l’incapacité des banques à accompagner des projets d’investissement dans le secteur de l’agriculture”. Le président de la Chambre nationale de l’agriculture annonce qu’un plan stratégique à l’horizon 2025 est en cours d’élaboration.
source : Liberté