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L'Africom ne cherche pas à s'implanter en Algérie

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  • L'Africom ne cherche pas à s'implanter en Algérie

    Le déclenchement de l’alarme incendie de l’ambassade des Etats-Unis à Alger a failli avoir raison de la promotion d’Africom. A partir de Paris, où elle a été chargée d’expliquer aux pays du Maghreb les enjeux du commandement américain en Afrique, Mary Yates a eu tout même le temps nécessaire pour définir le point nodal de ce projet qui tient à cœur à l’administration Bush. «Je suis ici pour expliquer ce qu’est Africom, et ce qu’il n’est pas», a, d’emblée, annoncé l’adjointe chargée des activités civiles et militaires à Africom (Africa Command).

    Consciente aussi de la réticence de nombreux pays africains à accueillir sur leur sol le quartier général de ce commandement, l’ambassadrice Mary Yates n’a pas eu peur de révéler que «Africom n’avait pas l’intention d’avoir des bases ou des forces en Algérie». «Le quartier général restera à Stuttgart pour quelques années encore», a-t-elle déclaré comme pour rassurer ses interlocuteurs. Mais à ce sujet, l’ex-ambassadrice des Etats-Unis à Accra laissera entendre que bon nombre de pays africains souhaitaient avoir une présence militaire américaine chez eux. Sans citer ces pays, elle dira que ce qui compte pour le moment, c’est surtout «le dialogue entre nations». Commencera ensuite une séance d’explication en bonne et due forme de l’essence même du commandement américain en Afrique.

    Selon Mary Yates, l’un des objectifs de ce projet est de rassembler au sein d’une seule institution toutes les activités militaires liées au continent noir. «En plus du changement produit, un seul commandant pourra à cet effet s’adresser au Congrès», a-t-elle indiqué. Il s’agissait bien évidemment du général William Ward, nommé à la tête d’Africom en septembre dernier.
    Pour elle, la presse a très mal décrit les intentions du commandement américain en Afrique.

    «Africom servira aussi à soutenir les efforts du Département d’Etat, il vient dans la continuité de tous les programmes militaires existants déjà entre les Etats-Unis et les pays du continent», a affirmé Mary Yates à partir de Paris.
    S’adressant à son auditoire présent à l’ambassade américaine à Alger, l’adjointe du général Ward évoquera la coopération entre son pays et l’Algérie dans le domaine militaire. Citant, entre autres, un échange de pilotes des avions de transport Hercule C-130, elle confirmera les programmes d’entraînement d’officiers algériens aux Etats-Unis.

    L’attaché militaire de l’ambassade du Niger à Alger ouvrira les hostilités en déclarant que «là où il y a les Américains, il y a les terroristes». Une manière pour lui de rejeter une présence militaire américaine en Afrique. «Nous ne comptons pas installer des bases, ceci n’est pas notre intention répondra Mary Yates. L’adjointe au commandement chargée des activités civiles et militaires a tout de même profité pour rappeler à l’assistance, que son pays a alloué en 2007 la somme de 9 milliards de dollars au continent noir, dont seulement 250 millions de dollars pour le volet militaire. Au sujet de l’Algérie, et avec davantage de précision, la diplomate américaine avouera que son pays n’a pas demandé à l’Algérie d’y établir le quartier général d’Africom.

    L’ambiguïté de ses propos concernant l’établissement provisoire du QG d’Africom à Stuttgart n’a pas été levée. «Le siège est en Allemagne pour le moment, mais il y aura des bureaux de représentation sur le continent, certains en ont fait la demande», a-t-elle reconnu. En quelques minutes, les bases militaires se sont donc transformées en bureaux de représentation.

    source : la Tribune
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