par Djamel B.
Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux du premier forum de l'alliance des civilisations, le chef du gouvernement M. Abdelaziz Belkhadem a qualifié les relations algéro-marocaines d'ordinaires, même s'il a émis le voeu qu'elles soient très bonnes. «Les relations avec nos frères marocains sont ordinaires, mais on aurait souhaité qu'elles soient très bonnes», a souligné M. Belkhadem. Le chef du gouvernement a souligné, à ce propos, que l'Algérie et le Maroc entretiennent des relations politiques, culturelles, économiques et autres, mais a, néanmoins, relevé des divergences entre Alger et Rabat sur la question du Sahara Occidental. Belkhadem rappellera, à ce titre, les positions algériennes en réitérant que l'Algérie considère la question du Sahara Occidental comme un problème de décolonisation, dont il faut respecter les résolutions des Nations unies pour permettre au peuple sahraoui de pouvoir s'autodéterminer et décider librement de son destin.
Sur la question inhérente à l'Union du Maghreb Arabe UMA, le Premier ministre a indiqué que l'Algérie et l'ensemble de ses partenaires dans la région sont en faveur de l'accélération du processus de la construction de l'ensemble maghrébin. Preuve en est, a-t-il expliqué, «la tenue régulière des réunions ministérielles, à l'exception de celles des chefs d'Etat».
Dans le domaines des relations de l'Algérie avec ses voisins du pourtour méditerranéen, le chef du gouvernement, a tenu à rassurer ses partenaires espagnols, affirmant, à partir de Madrid, que les relations algéro-espagnoles «n'ont pas connu de tiédeur» et a appelé l'Espagne à jouer un «rôle actif» dans la mise en oeuvre des résolutions onusiennes pour permettre au peuple sahraoui de décider librement de son destin.
M. Belkhadem a signalé, à ce propos, que l'Algérie considère que l'Espagne a une responsabilité en tant que ex-puissance administrante du Sahara Occidental et qu'à ce titre elle se doit de jouer un rôle actif dans la mise en oeuvre des résolutions des Nations unies pour permettre au peuple sahraoui de décider de son destin, conformément aux résolutions onusiennes.
A ce titre, l'Algérie «ne peut qu'adhérer à la légalité internationale en soutenant le processus de décolonisation au Sahara Occidental et le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», a affirmé M. Belkhadem.
Même s'il a reconnu l'existence d'un contentieux entre Alger et Madrid dans le domaine énergétique, le chef du gouvernement se voulait rassurant en précisant que ce contentieux n'a rien à voir avec la sécurisation de l'approvisionnement de l'Espagne en gaz algérien.
«L'Algérie garantit la sécurité de l'approvisionnement énergétique de l'Espagne, tout comme elle garantit celles du Portugal, de la France, de l'Italie et sur ce plan, il n'y a aucun contentieux, ni aucun doute possible, l'Algérie honorera pleinement ses engagements en matière d'approvisionnement», a-t-il encore affirmé.
Cependant, il a tenu à préciser que le contentieux entre les deux pays est lié à la clause de révision des prix du gaz, expliquant qu'à la signature de l'accord avec l'Espagne, le gaz «était nettement moins cher» et ce contrat prévoyait justement cette clause de révision des prix.
En la mettant en oeuvre, cette clause a engendré des différends entre Gas Natural et Sonatrach et dans ce cas, il est stipulé que les deux sociétés doivent parvenir à un accord à l'amiable sinon elles feront recours à l'arbitrage, a déclaré M. Belkhadem qui a, également, fait part d'un autre point de divergence relatif à la «flexibilité», expliquant à ce propos que l'Espagne avait contracté auprès de l'Algérie une quantité de gaz dont la livraison pourrait connaître des «fluctuations de jour en jour».
Les négociations, en cours entre les deux pays, vont permettre de trouver une solution à certains aspects
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