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L'Afrique du sud rattrapée par les scandales

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  • L'Afrique du sud rattrapée par les scandales

    La justice sud-africaine ne va pas chômer en 2008. Élu à la mi-décembre à la tête du Congrès national africain (ANC), Jacob Zuma doit répondre en août de corruption, racket, blanchiment d'argent et évasion fiscale. Mais il ne sera pas seul au banc des accusés. Jackie Selebi, patron de la police sud-africaine et président d'Interpol depuis 2004, doit faire face dans les semaines qui viennent à des accusations de corruption et d'entrave à la justice. À travers ces inculpations en cascade, ce sont surtout les divisions de l'ANC qui éclatent au grand jour et à tous les niveaux du parti, de la police ou de l'État.

    Jackie Selebi avait tout fait pour éviter d'être poursuivi. Il avait d'abord crié haut et fort son innocence auprès du président Mbeki. Un procureur général avait même été limogé pour avoir émis en septembre un mandat d'arrêt en son nom. La semaine dernière, le chef de la police tentait encore de bloquer les poursuites en introduisant un recours en urgence devant un tribunal de Pretoria. Il demandait le retrait de plaintes «préjudiciables à la réputation de l'Afrique du Sud ». Mais le juge a estimé que s'il n'était pas inculpé, «l'administration de la justice serait discréditée».

    Selon le dossier d'accusation, Selebi aurait reçu 1,2 million de rands (120 000 euros) de la part de Glenn Agliotti, un «ami» qui vient d'être condamné pour trafic de drogue. Le chef mafieux payait les factures du chef de la police, lui achetait des vêtements de luxe, arrosait ses maîtresses ou finançait l'école des enfants. Il aurait même payé le dîner organisé par Selebi pour fêter sa nomination à la tête d'Interpol ! En échange de quoi, Selebi fermait les yeux sur les activités d'Agliotti et l'informait même des poursuites le concernant. Agliotti est accusé d'être impliqué dans l'assassinat du magnat minier, Brett Kebble.

    Comme Jacob Zuma, Jackie Selebi continue à crier au «complot». Tous les deux assurent que leurs mises en cause n'ont qu'un objectif : la survie des «Scorpions». C'est en effet la DSO (Direction des opérations spéciales), une unité d'élite placée sous l'autorité directe du procureur général et non de la police, qui est en charge de ces enquêtes. En prouvant que la police est corrompue, les «Scorpions» justifient leur existence alors que Jacob Zuma avait fait de leur démantèlement une des priorités de son programme.

    Dans cette ambiance délétère, Thabo Mbeki reste blanc comme neige. Mais pour combien de temps ? En annonçant la mise en place d'une commission d'enquête censée faire la lumière sur la corruption engendrée par les ventes d'armes de 1999, la faction majoritaire de l'ANC a bien l'intention d'innocenter Jacob Zuma. Tandis qu'au passage, le président Thabo Mbeki pourrait être éclaboussé. Quant à Selebi, il usera de tous les moyens pour sauver sa peau. Des déclarations très insidieuses d'Agliotti donnent le ton. Le trafiquant de drogue assure avoir acheté une paire de chaussures de luxe à Selebi pour qu'il l'offre au président Mbeki. «Selebi a dit que le président avait des petits pieds et il a demandé une taille 7 en cuir souple…» Désormais, tous les coups sont permis. Devant ce qu'elle qualifie de «crise morale et constitutionnelle», Helen Zille, maire du Cap et chef de l'opposition, a demandé une réunion d'urgence avec le chef de l'État. «L'implication du président de l'ANC et du commissaire de la police nationale dans des affaires massives de corruption montre que le pays traverse la crise la plus grave depuis l'avènement de la démocratie», a-t-elle déclaré hier. «Et ce qui n'arrange rien, c'est que des intérêts politiques majeurs interfèrent désormais dans des institutions comme la police, les “Scorpions” ou des services du procureur général.» Pour la présidente de l'Alliance démocratique (DA), il faut «restaurer au plus vite la confiance du public dans ses institutions», aujourd'hui entre les mains de «ceux qui recherchent le pouvoir par tous les moyens».

    source : Le Figaro

  • #2
    Je trouve que l'Afrique du Sud s'enfonce dans le chaos. L'election de Zuma est perçue comme une revanche de Zoulous sur les Xhosas. Ce n'est pas sans rappeler les affrontements entre l'ANC dirigée par les intellectuels Xhosas et l'Inkata par les chefs zoulous sous l'apartheid.

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    • #3
      au contraire mon frere.

      Élu à la mi-décembre à la tête du Congrès national africain (ANC), Jacob Zuma doit répondre en août de corruption, racket, blanchiment d'argent et évasion fiscale. Mais il ne sera pas seul au banc des accusés. Jackie Selebi, patron de la police sud-africaine et président d'Interpol depuis 2004
      c'est sa la democratie, person n'est a l'abris. pas comme chez nous.

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