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Après la suspension de la vente des engrais

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    L’Algérie profonde

    Rien que dans la wilaya de Boumerdès, les 700 hectares programmés cette année pour la culture de la pomme de terre risquent d'être carrément abandonnés si les engrais ne sont pas au rendez-vous dans les tout prochains jours pour effectuer les traitements de fertilisation du sol.
    C'est la panique chez les agriculteurs de Boumerdès qui viennent d'être informés de la décision du ministère de l'Energie et des Mines relative à la suspension de toute vente des engrais jusqu'à nouvel ordre.
    “Si cette suspension est maintenue trois ou quatre semaines encore, on peut dire adieu à la saison agricole”, a affirmé un fellah de Hamadi dans la wilaya de Boumerdès dont l'exploitation emploie plus de 30 personnes. En plus du chômage qui va toucher des milliers de personnes réparties sur le territoire national, les retombées de cette décision seront plus larges encore avec l'éventuelle augmentation des prix des fruits et légumes, notamment la pomme de terre, nous a affirmé un ingénieur en agriculture exerçant à Boumerdès.
    Celui-ci ajoute qu'il va également y avoir des répercussions négatives sur la production des semailles dans plusieurs régions du pays. “Notre sol notamment celui du littoral nécessite d'être fertilisé avec de l'engrais pour être productif”, précisera notre interlocuteur, qui mise sur une crise de disponibilité sans précédent des légumes, notamment la pomme de terre, si cette situation perdure, avertit-il.
    Rien que dans la wilaya de Boumerdès, les 700 hectares programmés cette année pour la culture de la pomme de terre risquent d'être carrément abandonnés si les engrais ne sont pas au rendez-vous dans les tout les prochains jours pour effectuer les traitement de fertilisation dit “de fond” du sol.
    La décision du ministère de l'Energie et des Mines est intervenue juste après l'augmentation des prix décidée par Asmidal. Une augmentation de l'ordre de 40% ayant touché tous les types d'engrais utilisés pour l’agriculture. À titre d'exemple, le NPK, qui se vendait 39 450 DA la tonne, est passé à 40 500 DA, alors que le NPK chloré est passé, lui, de 34 950 DA à 36 000 DA la tonne. Malheureusement pour Asmidal, ces nouveaux prix qui lui auraient permis d'améliorer sa situation financière sont mal tombés et sa production risque de stagner encore.
    Plus de 100 tonnes d'engrais sont utilisés chaque année par les agriculteurs, presque la moitié est commercialisée par des circuits informels qui échappent à tout contrôle d'où les craintes des services de sécurité qui ont multiplié, ces derniers jours, les contrôles au niveau de certaines exploitations agricoles qui détiennent d'anciens stocks.
    Ce n'est pas la première fois que les pouvoirs publics interdisent la vente des engrais puisque les agriculteurs ont vécu cette situation en 1995 et 1997.
    Cette fois, cette suspension intervient dans un contexte particulier marqué notamment par une érosion jamais égalée du pouvoir d'achat et surtout par le fait que l'agriculteur représente un réservoir important en matière de résorption du chômage, par conséquent, des milliers de citoyens risquent de perdre leur emploi.
    Comment continuer à assurer les approvisionnements des fellahs et des exploitants agricoles en engrais tout en veillant à ce que ces produits ne soient pas volés ou détournés pour être utilisés à d’autres fins.
    ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .
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