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Les émiratis vont financer la base militaire française sur leur propre sol
Golfe Les Emirats vont construire une base militaire sur leur sol pour les Français
La France aura sa base militaire aux Emirats Arabes Unis qui en financeront l'essentiel des installations. Le président français aura réussi à décrocher un fameux jackpot en achevant, mardi dernier, sa tournée dans les pays du Golfe arabique: un contrat de défense avec les Emirats qui lui a ouvert les portes pour l'installation d'une base militaire permanente dans la région sulfureuse du Détroit d'Ormuz.
A Paris, la joie est à peine mesurée: «les autorités émiraties financeront les infrastructures de la future base militaire française à Abou Dhabi, le reste des coûts étant porté normalement par nous», selon le porte-parole du ministère français de la Défense, Laurent Teisseire.
L'effectif prévu de 400 personnes sera «variable», selon le degré de présence des forces françaises dans la région, a encore indiqué M. Teisseire, qui a ajouté que «ce que nous allons mettre à la demande des Emiratis, c'est une base de soutien» inter-armées, dans laquelle «il y aura des moyens permanents qui seront là pour appuyer» les militaires français sur place venant «régulièrement», notamment, pour des exercices. La base sera située sur le littoral et devra pouvoir accueillir les navires français, avec probablement la construction d'un «quai», a-t-il expliqué.
C'est en fait, une nouvelle orientation de la stratégie militaire française dans la région du Golfe arabique que l'annonce de cette base prélude. D'abord, elle confirme l'intérêt grandissant de Paris pour cette région par où transitent les 40% de la production pétrolière mondiale, ensuite elle renforce l'idée selon laquelle Sarkozy emboîte allègrement le pas dans la région au Président américain Bush qui a, hasard?, achevé, quelques jours plus tôt, une tournée dans la région.
Il est clair que l'alignement de Nicolas Sarkozy sur la politique américaine dans la région, plus particulièrement au Proche-Orient ne fait plus de doute. Sinon comment interpréter cette précipitation, toute française d'ailleurs, et que Sarkozy symbolise dorénavant, à suivre «pas à pas» la politique US dans l'une des régions les plus instables, mais la plus riche également, du monde?
Les Français sont, cette fois-ci, sérieux: il aura également «une capacité d'accueillir (dans cette base) et de soutenir les avions français» venus pour des exercices militaires, selon le porte-parole du ministère français de la Défense.
En prenant une sérieuse option pour la création de cette base militaire permanente aux EAU, la France s'assure une position stratégique sur les rives du Détroit d'Ormuz, bordé par l'Iran. En réalité, la France a déjà pris pied dans la région, et particulièrement aux Emirats, notamment dans la province de Dubaï, la plus riche et la plus excentrique des sept provinces émiraties. Des groupes français (multimédia, cosmétiques, énergie et hydrocarbures, Télécoms et bâtiment) sont déjà installés à Dubai où ils fructifient leurs investissements, évalués à plusieurs milliards de dollars.
En outre, les Français et les Emiratis construisent, actuellement, sur l'une des plus prestigieuse baies de Dubai, un musée du Louvre-bis, une autre excentricité des Emiratis, plus riches comme Crésus, et donc particulièrement soucieux de s'assurer de solides appuis, autant politiques que militaires. Enfin, les Français voudraient, à court terme, prendre de sérieuses options face aux Américains dans les carnets de commande en matière de vente d'armements, notamment, aux pays du Golfe, gros consommateurs.
Le Quotidien d'Oran
La France aura sa base militaire aux Emirats Arabes Unis qui en financeront l'essentiel des installations. Le président français aura réussi à décrocher un fameux jackpot en achevant, mardi dernier, sa tournée dans les pays du Golfe arabique: un contrat de défense avec les Emirats qui lui a ouvert les portes pour l'installation d'une base militaire permanente dans la région sulfureuse du Détroit d'Ormuz.
A Paris, la joie est à peine mesurée: «les autorités émiraties financeront les infrastructures de la future base militaire française à Abou Dhabi, le reste des coûts étant porté normalement par nous», selon le porte-parole du ministère français de la Défense, Laurent Teisseire.
L'effectif prévu de 400 personnes sera «variable», selon le degré de présence des forces françaises dans la région, a encore indiqué M. Teisseire, qui a ajouté que «ce que nous allons mettre à la demande des Emiratis, c'est une base de soutien» inter-armées, dans laquelle «il y aura des moyens permanents qui seront là pour appuyer» les militaires français sur place venant «régulièrement», notamment, pour des exercices. La base sera située sur le littoral et devra pouvoir accueillir les navires français, avec probablement la construction d'un «quai», a-t-il expliqué.
C'est en fait, une nouvelle orientation de la stratégie militaire française dans la région du Golfe arabique que l'annonce de cette base prélude. D'abord, elle confirme l'intérêt grandissant de Paris pour cette région par où transitent les 40% de la production pétrolière mondiale, ensuite elle renforce l'idée selon laquelle Sarkozy emboîte allègrement le pas dans la région au Président américain Bush qui a, hasard?, achevé, quelques jours plus tôt, une tournée dans la région.
Il est clair que l'alignement de Nicolas Sarkozy sur la politique américaine dans la région, plus particulièrement au Proche-Orient ne fait plus de doute. Sinon comment interpréter cette précipitation, toute française d'ailleurs, et que Sarkozy symbolise dorénavant, à suivre «pas à pas» la politique US dans l'une des régions les plus instables, mais la plus riche également, du monde?
Les Français sont, cette fois-ci, sérieux: il aura également «une capacité d'accueillir (dans cette base) et de soutenir les avions français» venus pour des exercices militaires, selon le porte-parole du ministère français de la Défense.
En prenant une sérieuse option pour la création de cette base militaire permanente aux EAU, la France s'assure une position stratégique sur les rives du Détroit d'Ormuz, bordé par l'Iran. En réalité, la France a déjà pris pied dans la région, et particulièrement aux Emirats, notamment dans la province de Dubaï, la plus riche et la plus excentrique des sept provinces émiraties. Des groupes français (multimédia, cosmétiques, énergie et hydrocarbures, Télécoms et bâtiment) sont déjà installés à Dubai où ils fructifient leurs investissements, évalués à plusieurs milliards de dollars.
En outre, les Français et les Emiratis construisent, actuellement, sur l'une des plus prestigieuse baies de Dubai, un musée du Louvre-bis, une autre excentricité des Emiratis, plus riches comme Crésus, et donc particulièrement soucieux de s'assurer de solides appuis, autant politiques que militaires. Enfin, les Français voudraient, à court terme, prendre de sérieuses options face aux Américains dans les carnets de commande en matière de vente d'armements, notamment, aux pays du Golfe, gros consommateurs.
Le Quotidien d'Oran
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