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Les courtiers en ligne profitent de la crise

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  • Les courtiers en ligne profitent de la crise

    Avant les gourous à Wall Street sévissaient les " maîtres de l'argent " : Georges Soros, Peter Lynch et Warren Buffett ont compté parmi ceux-ci. Habiles, rusés, intuitifs, ils ont mis au point des stratégies auxquelles ne pensaient pas ou vers lesquelles n'osaient pas s'aventurer les autres investisseurs.

    Aujourd'hui, point besoin d'être un Soros pour miser sur la livre, un Buffett pour jouer American Express : vous et moi, en un clic, pouvons miser sur une devise, une valeur ou une option avec un effet de levier... Les courtiers en ligne ont largement ouvert l'accès à la Bourse, notamment en offrant des coûts de transaction bien plus bas qu'aux guichets des banques. Les technologies contemporaines permettent de très rapides mouvements. Et peuvent ainsi devenir de redoutables machines à gain. Ou à perte, car elles n'ont pas supprimé le risque !

    En une décennie, les courtiers en ligne se sont taillé une place enviable. Avec une part de marché qui se stabilise aujourd'hui aux environs de 11 %, même si elle a atteint jusqu'à 18 % début 2006, ce sont entre 1 et 1,2 million d'ordres qui passent entre les mains des e-brokers chaque mois. Et parmi les 6,7 millions de détenteurs d'actions près d'un sur deux (47 %) utilise Internet pour la gestion de ses comptes bancaires et de ses placements financiers.

    L'INVESTISSEUR BIEN PROTEGE

    Les turbulences de juillet et d'août n'y ont rien changé. Bien au contraire. La simplicité et la rapidité d'exécution d'un ordre, autant que les outils de couverture existant, assurent à l'investisseur averti et actif toute une palette de stratégie adaptée et une bonne protection contre toutes les configurations de marché. Et c'est finalement l'afflux d'ordres qui peut créer un dysfonctionnement. Cela a été le cas non pas cet été en pleine crise des subprimes, mais au contraire à l'approche du plus-haut, avant la correction de mars. Le 28 février, alors qu'Euronext a dû suspendre les cotations durant une vingtaine de minutes pour " reparamétrer " les systèmes de négociation, les ordres n'ont pas davantage pu être passés par Internet !

    Face à une véritable démocratisation de l'accès à la Bourse, le revers de la médaille est probablement ailleurs.

    Rares sont les brokers en ligne en mesure de vous donner des conseils ou vous aider à faire vos choix d'investissement. Car cela ne rentre pas dans le modèle économique de la plupart des courtiers - après tout, ils sont là pour réduire les coûts au maximum et non pour donner des conseils. Certains pourtant s'aventurent dans cette direction. Cortal, par exemple, vient de lancer le" conseil expert B* capital ". Cette société de Bourse, également filiale de BNP Paribas, offre pour 50 euros par mois un accès à ses conseillers spécialistes boursiers et à diverses publications. Elle va aussi lancer le 1er novembre une plate-forme de négociations concurrente d'Euronext.

    Car c'est bien du côté de la pédagogie qu'il faudra oeuvrer si l'on veut comme dans les pays anglo-saxons disposer d'un véritable actionnariat populaire domestique : plutôt que l'enseignant retraité californien, les sociétés du CAC 40 ne seront pas plus mal loties avec un professeur avignonnais !

    Par La Tribune
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