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Israël allège son blocus de la bande de Gaza

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  • Israël allège son blocus de la bande de Gaza

    Face à l'indignation internationale, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a décidé lundi d'alléger le blocus de la bande de Gaza en autorisant la livraison de matériel médical et de fioul destiné à l'unique centrale électrique du territoire aux mains du Hamas.

    Les deux turbines de la centrale, alimentées à l'aide de fioul financé par l'Union européenne, ont été stoppées dimanche faute de carburant, ce qui a plongé la bande de Gaza dans le noir, deux jours après la fermeture des points de passage ordonnée par les autorités israéliennes en représailles aux tirs de roquettes artisanales.

    "Nous espérons que le Hamas a reçu le message. Lorsqu'il veut réduire le nombre de roquettes, il peut le faire", a commenté Arye Mekel, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, évoquant une récente baisse du nombre de tirs.

    Outre le fioul et les médicaments, dont les livraisons reprendront mardi, avec le passage d'une cinquantaine de camions, du diesel destiné aux groupes électrogènes et du gaz domestique pourront entrer dans la bande de Gaza, mais le blocus restera en place pour le carburant automobile, a précisé Mekel.

    "Nous ne prenons aucun engagement quant à la fréquence" de ce genre d'initiatives, a quant à lui souligné Shlomo Dror, porte-parole du ministère de la Défense, selon lequel les prochaines livraisons dépendront des besoins humanitaires et des tirs de roquettes.

    Barak a souligné qu'Israël ne relâcherait pas la pression sur les activistes. "Nous ferons tout pour qu'ils comprennent que nous ferons tout pour rétablir l'ordre", a dit le ministre de la Défense.

    Quarante-cinq roquettes tirées de la bande de Gaza se sont abattues vendredi et samedi en Israël. Ce chiffre est tombé à cinq dimanche, selon Tsahal, mais le Hamas a promis de poursuivre les tirs. "La pression (internationale) doit être maintenue jusqu'à la levée du siège", a ajouté Sami Abou Zouhri, au nom du mouvement islamiste.

    Le blocus israélien en place depuis vendredi a entraîné l'interruption de toutes les livraisons - y compris alimentaires et médicales - à destination du territoire.

    Les organisations humanitaires internationales se sont alarmées lundi du manque de fioul et de médicaments.

    Tout en reconnaissant à l'Etat juif le droit de se défendre, l'UE a par ailleurs condamné ce qu'elle considère comme "une punition collective".

    L'Egypte, qui a elle aussi invité Israël à mettre fin au blocus, a renforcé sa présence policière au point de passage de Rafah dont les Palestiniens réclament la réouverture pour les malades nécessitant une hospitalisation, mais qu'elle ne peut rouvrir sans autorisation de l'Etat juif.

    Le président Hosni Moubarak a téléphoné à Ehud Olmert et à Ehud Barak pour les mettre en garde contre la détérioration de la situation humanitaire dans l'étroite bande côtière.

    "LES GAZAOUIS PEUVENT BIEN MARCHER"

    Selon Michèle Mercier, porte-parole de la Croix-Rouge, les hôpitaux de Gaza "ont encore des stocks, mais ils ne vont pas durer plus de deux ou trois jours".

    Les hôpitaux ne procèdent plus qu'à des opérations d'urgence. La plupart des échoppes ont tiré leurs rideaux de fer. Les barques de pêche sont restées à quai.

    Olmert, qui recevait lundi le ministre néerlandais des Affaires étrangères Maxime Verhagen, a promis qu'Israël permettrait le passage des "besoins vitaux" du territoire, mais pas le "superflu".

    Selon un membre de son entourage, Olmert a également assuré à Moubarak qu'Israël "ne causerait pas de crise humanitaire" à Gaza. Mais, a-t-il souligné, "il est inconcevable que les groupes terroristes perturbent chaque jour la vie de milliers d'Israéliens alors que la vie à Gaza se déroule normalement".

    Faute de carburant, la circulation automobile à Gaza était pratiquement inexistante lundi, mais Olmert a estimé que les Gazaouis "pouvaient bien marcher" puisqu'ils avaient "un régime terroriste meurtrier qui ne permet pas au peuple du sud d'Israël de vivre en paix".

    source : Reuters
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