Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maroc.Le cauchemar du Roi.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maroc.Le cauchemar du Roi.

    Haro sur les bidonvilles! Le Maroc part
    en guerre contre les poches de misère
    et les repaires des kamikazes.


    La lutte contre le terrorisme intégriste passe par l'éradication des bidonvilles. Voilà un postulat qui exprime de façon aussi évidente que dramatique une relation de cause à effet. Les pouvoirs publics l'ont certes admis, mais ils ont mis du temps à faire bouger les choses. Il semble que c'est enfin fait. Mieux vaut tard que jamais. La résorption des baraquements insalubres qui ceinturent Casablanca est en marche. Décision solennelle en a été prise lundi 7 janvier 2008 en présence de SM Mohammed VI. Après un flot de discours, au fil des gouvernements successifs sur la réhabilitation urbaine des zones bidonvilloises, sans matérialisation visible, on avait fini par ne plus y croire. Tout indique que cette fois-ci soit la bonne. Un montage financier pour une valeur de huit milliards de dirhams a été élaboré, soutenu par de sérieuses études de faisabilité et un échéancier précis de réalisation. Même si l'on n'en est encore qu'au stade des maquettes, comme on en a tellement vu auparavant, il y a tout de même de quoi se laisser gagner par un brin d'optimisme. De toute façon, on n'a pas le choix. C'est soit y croire sans crédulité béate; soit sombrer dans un scepticisme sans fond.
    Lors de la présentation des plans d'aménagement, les Casablancais, en particulier, et les Marocains, en général, ont sursauté à l'évocation de quelques bidonvilles: Sidi Moumen, Thomas, Skouila, Lahraouine, Carrière centrales, etc. Ce sont des noms qui ont réveillé en nous le spectre de la folie meurtrière de l'intégrisme dont ils ont été le terreau identifié et publiquement reconnu. Ces noms-là ont fait le tour du monde; ils ont eu les honneurs de la presse internationale après les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca. Des reporters ont afflué de partout pour constater de visu, images et commentaires à l'appui. Ils avaient sur leurs calepins les endroits où les explosions ont eu lieu, mais aussi les espaces d'extraction et de vie des kamikazes islamistes. Ils s'y sont rendus, ils ont vu et ils ont reporté. Le produit de leurs enquêtes retransmis et écrit, n'était pas beau à voir ni à lire. C'était pourtant notre réalité dont on se détournait pour mieux l'ignorer; un peu comme dans le solipsisme de la philosophie idéaliste de Berkley où il suffit de fermer les yeux pour qu'une matérialité bien réelle cesse d'exister. Une cécité qui confine à l'absurdité et dont on n'a pas fini de payer le prix.
    Ce 16 mai 2003, le Maroc s'est définitivement convaincu qu'il était l'une des cibles privilégiées du terrorisme mondial sous couvert de la bannière islamiste. Les sécuritaires ont été rapides à la détente, et même un peu trop dans leur ratissage débridé. Les politiques, eux, ont été lents dans leur réaction. Pas plus tard qu'à la fin du mois de mai de la même année, SM Mohammed VI s'est enquis de la santé des victimes de l'attentat. Il s'est également rendu dans les bidonvilles d'où sont issus les intégristes suicidaires. Les notabilités gouvernementales ou locales lui ont déployé des histogrammes et des courbes de situation, et des projets de résorption sur maquettes. Puis, plus rien. Les bidonvillois sont retournés à leurs conditions de vie indécentes, dans leurs taudis de bric et de broc, sans hygiène et sans espoir d'en sortir. Quant aux sergents recruteurs de l'islamisme radical, ils avaient tout loisir de poursuivre leur travail de sape en terrain conquis. Le réveil viendra un 11 mars 2007, lorsque l'un de deux kamikazes s'explosera dans un cyber café à Sidi Moumen. On aurait bien pu étendre cet esprit maléfique aux bidonvilles limitrophes ou similaires tels Tkalia, Thomas, Skouila, Lahraouine ou les Carrières centrales. On retrouve les mêmes, tels qu'on a fait semblant de les découvrir en 2003, tels qu'ils n'auraient pas dû continuer d'exister avant et après 2003.Coup sur coup, le 10 et 14 avril 2007, deux autres attentats pourtant l'estampille intégriste ont lieu à Hay El Farah, quartier populeux à constructions précaires, et au boulevard Moulay Youssef, entre le consulat américain et le British Council. Les deux suicidaires étaient venus du même ailleurs urbain que les précédents. Un ailleurs qu'il fallait faire disparaître au plus vite pour couper l'herbe sous les pieds à la kamikazerie de l'islamisme explosif.
    L'unique moyen pour mener cette entreprise d'endiguement, d'encerclement et d'étouffement à la racine, c'est la résorption des bidonvilles et autres habitats anarchiques. C'est vite dit. Car, dans la même période, entre 2003 et 2007, se déroulait l'instruction d'un procès où les accusations et les chefs d'inculpations portaient sur le même sujet. Il s'agissait de détournements avérés des fonds du projet immobilier Hassan II, destiné à reloger les habitants du bidonville des Carrières centrales. Abdelaziz Laâfora et consorts, gouverneur de Hay Mohammedi-Aïn Sebaâ, sous l'aile protectrice de Driss Basri, est passé par là. Comme pour se rappeler à nos bons souvenirs, les Carrières centrales ont tout récemment pris feu, du moins sur une aile de leur immensité hideuse. C'est d'autant plus affligeant que ce bidonville-là ne ressemble pas aux autres. Constitué, pour ne pas dire construit, au début du siècle dernier, il a été un haut lieu de la résistance durant l'occupation française. À tel point qu'on a appelé Mohammed V le Roi des Carrières centrales. Il est proprement scandaleux que ce bidonville-là, après plus de 80 ans d'existence et de multiples extensions, n'ait pas été supplanté par un ensemble d'habitats décents.
    À la vérité, les Carrières centrales ne sont pas négativement emblématiques que de Casablanca. Elles le sont pour tout un réseau bidonvillois qui parcourt le pays et infeste nos villes et campagnes. La quasi-totalité de nos agglomérations ont leurs bidonvilles, comme si c'était une obligation paysagiste. Quant aux douars de nos campagnes, ce ne sont rien d'autre que des masures chancelantes. Marrakech est un pôle touristique au rayonnement universel, Fès est un joyau classé patrimoine de l'humanité, Tanger, porte septentrionale du Royaume face à l'Europe, est une ville cosmopolite. Casablanca, elle, est la vitrine du Maroc. Il fallait donc soigner cette vitrine, débarrasser, autant que faire se peut, la capitale économique de ses balafres bidonvilloises témoignant d'une grande détresse humaine. C'est précisément l'objectif de l'opération lancée par SM Mohammed VI. Un projet ambitieux qui met à contribution le Fonds Hassan II, la Communauté urbaine, le budget des départements concernés, ainsi que des apports privés. Il s'agit d'une restructuration à grande échelle qui entend mettre en place, non pas des ghettos sociaux ou des satellites dortoirs, mais des cadres de vie socialement et économiquement intégrés aux tissus urbains du Grand Casablanca. Les espaces verts, les équipements vitaux, sanitaires, culturels, éducatifs, sportifs et associatifs n'ont pas été négligés. C'est ainsi qu'à Sidi Moumen sera construit un complexe sportif d'une grande capacité d'accueil qui devra, à terme, désengorger les bousculades et éviter les velléités hooliganistes que connaît régulièrement le complexe Mohammed V, situé en plein centre ville. En plus de Mohamed Kabbaj, wali du Grand Casablanca; Mohamed Sajid, maire de la ville; Toufiq Hjira, ministre de l'Habitat; Nawal El Moutawakil, ministre de la Jeunesse et des Sports, d'autres secteurs gouvernementaux devraient mettre la main à la pâte, tels l'Équipement et les Finances.
    C'est connu, il n'y a pas de gouvernance visionnaire et entreprenante sans grands travaux d'intérêt public. Ce chantier-là, par sa globalité et ses dimensions socio-économiques en est un. Il était d'autant plus nécessaire qu'il s'inscrit dans une urgence qui n'a que trop tardé à se faire.
    Il est effectivement urgent pour tous les Marocains de ne plus entendre parler de ces poches de misère, de dépravation sociale, de déchéance humaine et de dérapage intégriste suicidaire tels que les bidonvilles Sidi Moumen, Tkalia, Thomas, Skouila, Lahraouine et Carrières centrales en sont devenus les affreux repères. Nous ne voulons plus entendre parler de ces noms-là. À Casablanca comme ailleurs.

    Par Abdelatif Mansour.
    Sources.Maroc-Hebdo-International.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    construire des banlieux comme en europe est-ce la solution?

    Commentaire


    • #3
      La justice sociale est la solution. On peut accepter de vivre dans une baraque quand on sait que l'autre ne vole pas le pays.
      La haine aveugle

      Commentaire


      • #4
        exactement meme si vous leur donner tout les confords du monde et qu'il n'y a pas de justice sociale a quoi ces milliards serviront alors?

        Commentaire


        • #5
          wéé c vrai, c'est un cauchemar non seulement pour le roi , mais meme pour son peuple
          c'est en fait ce qui classe le maroc en bas pour le classement social
          mais je crois que ca se travaille, par exemple en 2007, y'a eu 7 ou 8 villes declarées sans bidonvilles, pour le reste j'ai malheuresement pas de statistiques , s'il y'a des benevoles svp !!

          Commentaire


          • #6
            et Avec l’ouverture des marchés du Sud, les petits paysans se retrouvent en concurrence avec les produits fortement subventionnés et souvent vendus à perte, provenant essentiellement des Etats-Unis et de l’Union Européenne. Face à cette concurrence déloyale, des millions de paysans sont poussés à la ruine. Derrière l’ouverture des marchés et la disparition des barrières douanières, nous retrouvons comme toujours, la Banque mondiale, le Fond Monétaire International, l’Organisation Mondiale du Commerce et ...les intérêts des entreprises du Nord.
            ce n'est pas fini l'exode rurale n'est pas de s'arreter et les bidonvilles avec.

            Commentaire


            • #7
              construire des banlieux comme en europe est-ce la solution?
              Esperons que non!

              Commentaire

              Chargement...
              X