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Une nouvelle Algérie est en train de naître

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  • Une nouvelle Algérie est en train de naître

    Conscients que nous ne sommes pas dans le pays des merveilles,
    Sans edulcorer le quotidien,
    Conscients en notre potentiel et possibilités,

    C'est en bousculant pacifiquement l'ordre établit que la société civile (Lycéens, étudiants, syndicats, ONG, ...) permettra qu'.......

    ---------------------------------------------------------------------------
    Une nouvelle Algérie est en train de naître
    par Abed Charef

    La grève des lycéens a dépassé ses promoteurs.
    Ce n'est pas une simple protesta, mais un nouveau pays qui émerge.

    Ils sont jeunes, ils sont beaux. Ils sont l'innocence et l'aspiration au savoir. Ils manifestent dans la bonne humeur, formant des cortèges aussi joyeux que colorés. Ils ont pris possession de la rue de manière pacifique, et ont réussi, non seulement à se faire entendre, mais à gagner la sympathie d'une large partie de la société. La matraque du policier paraît désuète face à leur simplicité. Non, ils n'ont pas envie de casser, ni d'affronter qui que ce soit. Ils veulent simplement avoir une chance dans la vie.

    Malgré les interdictions et les barrages, ils ont réussi à engager le plus beau mouvement de foule de ces dix dernières années. Ils ne connaissent pas la haine. Ils veulent simplement dire aux autres, aux adultes, à ceux qui décident, à tous les bureaucrates qui font de savantes analyses, que les jeunes Algériens ne veulent pas être condamnés à la triptyque harga-kamikaze-hitiste.

    En ce mois de janvier 2008, les lycéens ont brusquement révélé qu'une autre Algérie est possible. Une Algérie où le citoyen a le droit de défendre ses droits, de manifester pacifiquement, d'exister. La grève des lycéens a révélé deux Algérie: l'une moderne, jeune, pacifique, ouverte, aspirant au savoir, et l'autre fermée, enfermée sur elle-même, prisonnière de réflexes dépassés et de comportements relevant d'autres temps.

    En fait, il y a tant de symboles dans cette semaine de protestation des lycéens qu'il est impossible de les évoquer tous. On ne retiendra même pas le contenu de leurs revendications, ni les tentatives de pousser les protestataires à la faute. Personne ne s'attardera non plus sur les réponses des responsables du pays, qui paraissent en décalage total avec cette nouvelle jeunesse qui vient de surgir. A peine retiendra-t-on que le SMS et internet ont joué un rôle clé dans cette mobilisation, battant à plate couture les méthodes désuètes du pouvoir, au travers d'un ministre de l'Education s'invitant au journal télévisé de 20 heures pour faire de nouvelles promesses.

    Et puis, quelles promesses leur tenir ? Les rassurer quant au déroulement du baccalauréat ? C'est tellement dérisoire, face aux vrais enjeux dans lesquels ces lycéens se trouvent engagés et, avec eux, le pays tout entier. Car, quitte à rappeler une évidence, ces jeunes qui battent le pavé sont les futurs cadres du pays. Dans un mandat présidentiel, ils auront terminé leur formation universitaire. Dans quel état trouveront-ils le pays ? Quel marché du travail trouveront-ils ? Mais plus simplement encore, la formation qu'ils auront acquise leur permettra-t-elle d'entrer dans le monde du travail par la grande porte ? Que faut-il faire pour leur assurer une vraie formation qui débouche sur de vrais diplômes ?

    Cette seule question serait suffisante pour remplir un mandat présidentiel. Y répondre, sur le terrain, justifierait une élection aux prochaines présidentielles. Le ministre de l'Education s'est d'ores et déjà disqualifié, en ayant recours aux menaces. Peut-on sanctionner un lycéen qui s'est absenté pour aller à une manifestation, fût-elle illégale ? En fait, les réponses approximatives des autorités révèlent une autre réalité: les enjeux de cette grève des lycéens, comme ceux d'autres conflits antérieurs, ne sont pas posés de manière rationnelle. Et pourtant, l'enjeu est énorme.

    L'université algérienne compte aujourd'hui un million d'étudiants. Ils seront un million et demi à la fin du prochain mandat présidentiel. C'est l'équivalent de la moitié de la population du grand Alger ! Comment encadrer tout ce monde, lui fournir professeurs, outils de savoir, documentation, comment l'héberger et le prendre en charge de manière à le libérer de toutes les contingences quotidiennes pour qu'il puisse se consacrer aux études ?

    Il faudra probablement multiplier par trois le nombre d'enseignants actuel, qui est de 35.000, pour assurer une simple mise à niveau de l'encadrement. Cela nécessite une action multiforme, à la fois pour former, ramener si possible les professeurs qui sont partis et injecter massivement des enseignants qu'il faudra chercher là où ils se trouvent. Il faudra donc non seulement arrêter l'hémorragie actuelle des départs, qui avoisinent le millier par an, mais engager un mouvement inverse de grande envergure !

    En parallèle, il faudra construire massivement de nouvelles universités, pas seulement des annexes décidées à la va-vite, entre deux réunions, pas des garderies pour post-adolescents, mais de vrais pôles universitaires modernes, avec leurs équipements modernes, leur infrastructure pédagogique et technique, leur environnement et leurs liens avec la société. Il faudra y introduire massivement aussi les nouvelles technologies, mettre tout cela en réseau pour faciliter l'accès à la documentation, de quoi, en fait, motiver le pays pour se lancer dans une immense aventure de l'informatique. C'est une tâche gigantesque: les nouveaux arrivants à l'université durant le prochain mandat présidentiel représenteront à eux seuls l'équivalent de la population d'Oran !

    La protestation des lycéens a montré les enjeux. A charge pour le pays de montrer qu'il a saisi le message et qu'il est en mesure de répondre au défi.
    Dernière modification par jawzia, 24 janvier 2008, 13h21.

  • #2
    Salut l'ami!
    Un article qu'on aime lire et comme je suis optimiste pour l'Algérie de demain, c'est cette jeunesse qui relèvera le défi.
    Car, quitte à rappeler une évidence, ces jeunes qui battent le pavé sont les futurs cadres du pays.
    Je pense à eux, tout à l'heure, ce sera notre tour dans la ville de Nimes: venez nombreux. Il n'y aura ni casse, ni injure, ni démagogie: tous dans la bonne humeur.

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    • #3
      Une algerie nouvelle qui va naitre, d'un coup Mabrouk alikom, cela dit en esperant que l'ancienne algerie est deja morte pour laisser place a la jeunesse algerienne.

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      • #4
        RACDAVID.

        Ne sois pas medisant et dit toi que l,espoir fait vivre...

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        • #5
          Mabrouk alikom
          Je me disais bien qu'il ne pouvait y avoir de fumée ...

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          • #6
            la non violence

            la maniere de manifester est un signe positif pour l'avenir du pays.
            les etudiants ont tout interet a demander des changements. l'article de abed charef est tres interessant.

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            • #7
              la maniere de manifester est un signe positif pour l'avenir du pays.

              la question posée ; ces manifs ne sont elles pas des manipulations pour inciter la société civile à revendiquer ce que les puissants veulent , à l'approche des éléctions tout est possible soit pour confirmer ou infirmer un tel ou tel clan .

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              • #8
                vivalgerie
                des manifs non violentes il en faut bien, ça peut se retourner contre ces clans et les etrangers qui veulent manipuler.
                pour les clans il faut bien les definir, qu'ils s'affichent comme parti politique. et il faut donner des noms de ceux qui manipulent, ceux de l'ombre, les fantomes.

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                • #9
                  moué...bof...depuis l'independance de l'algerie , les algeriens manifestent...que ce soit pour les droits de la femme, pour les enseignants, contre le terrorisme, contre l'injustice pour tamazight etc etc etc pour le moment a part les emmeutes de 88 le reste n'a rien donné...
                  j'ai des doutes quand au resultat final de ces manifs...m'enfin faut bien faire quelque chose a notre niveau!!!!
                  donc manifestez encore et encore jusqu'a ce que ca bouge reelement!

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                  • #10
                    On meurt le jour où on arrête de rêver.
                    Si nous nous référons au passé, bien on trouvera d’autres qui viennent vous suggérez le contraire, en effet c’est l’Histoire, le passé qui nous renseigne sur le présent et nous guide pour l’avenir. Celui qui contrôle le passé, contrôle aussi bien le présent que le futur (d’autres l’ont dit avant moi). Je ne suis ni nostalgique d’une époque, ni d’un système. L’évolution de la société algérienne est dans le sens de l’histoire du peuple lui-même. Et si de temps à autre vous vivez des soubresauts, dites-vous que ce ne sont que les séquelles du passé. En lisant G. Tillon, j’ai relevé ceci: « en 1957, il y avait en France plus de 350 000 travailleurs qui faisaient vivre, directement ou indirectement, un tiers de la population rurale». Donc à méditer!
                    Un peuple qui se contente de ce qu’il a, végète et s’engourdit dans un sommeil profond. Une eau stagnante abonde de bestioles malfaisantes et génère beaucoup de souffrances le vivant. Je ne peux m’empêcher de citer Spinoza qui disait : Une haine née de la dévotion, de la piété… , ce qu’il y a de plus fort, de plus irréductible. Les autres nations ne pourront manquer de les haïr aussi de la haine la plus violente.

                    En ce qui concerne la manipulation, nous le savons tous que cela existe et que Le prince de Machiavel est le livre de chevet de beaucoup d’hommes politiques, mais par convenance et pragmatisme il serait bon d’éviter ce mot. Rappelez-vous de ce fameux PDG d’une chaîne commerciale, très regardée hélas, qui dit ceci : « … notre métier consiste à vendre à Coca Cola du temps de cerveau humain disponible. »
                    Comme l’Algérie est riche, très riche, quoi de plus normal qu’elle attire des gens bien intentionnés ainsi que des prédateurs !
                    Il faudra probablement multiplier par trois le nombre d'enseignants actuel, qui est de 35.000, pour assurer une simple mise à niveau de l'encadrement. Cela nécessite une action multiforme, à la fois pour former, ramener si possible les professeurs qui sont partis et injecter massivement des enseignants qu'il faudra chercher là où ils se trouvent. Il faudra donc non seulement arrêter l'hémorragie actuelle des départs, qui avoisinent le millier par an, mais engager un mouvement inverse de grande envergure !C’est l’une des taches primordiales à mettre en œuvre le plus rapidement possible et miser sur l’intelligence, sur le savoir faire, sur le talent. Ce talent et cette intelligence existent ; ce pays hésite, cafouille et dans ses échecs accuse les autres (on vit à côté et avec les autres). La ligne directrice de l’Algérie a été tracée par le sang et quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne peut la dévier, car tout repose sur ces valeurs forgées au rythme du temps. Je reconnais un algérien au milieu d'une foultitude de gens en lui parlant.
                    Le remède, avec tous les intéressés, c’est l’invention d’un système éducatif en phase avec la réalité du monde.

                    L’autre tache est de réconcilier tout le monde sur une idée généreuse dans la clarté et la justice. Le chantier est immense et il faut être patient et tenace en même temps. Cette autre Algérie s’insère dans cet autre monde qui se construit dans la violence et l’arrogance des plus forts.
                    Dag Hammarskjöld, secrétaire général des Nations unies disait: «Il se peut que les générations futures disent que nous n’avons jamais atteint les objectifs que nous nous étions fixés. Puissent-ils ne jamais dire à juste titre que nous avons échoué par manque de foi ou par la volonté de préserver nos intérêts particuliers.»
                    "L'utopie, c'est la réalité de demain." V. Hugo

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                    • #11
                      Chronologiquement parlant, les différents mouvements de protestation -pour la plupart pacicifiques"- sont décalés dans l'espace et dans le temps autant dire que les forces vives du pays combattent l'ordre établi en ordre dispersé.

                      Le pouvoir connaît très bien les mécanismes de la société algérienne et tentera par tout les moyens d'empêcher la moindre jonction entre les différentes contestations, aussi il n'est jamais dans son intérêt de favoriser l'émergeance d'une élite fusse-t-elle médiocre. Il privilègera toujours les illétrés qui iront remplir les rangs et les troupeaux colossaux de ceux qui pratiquent mécaniquement le signe du scoot (trois doigts) en guise d'invitation pour un troisième mandat.

                      En effet les embryons d'une algérie nouvelle sont là, mais il faut vraiment une manipulation génétique majeure pour aboutir à un du transgénique adapté aux défis du monde actuel.

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