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Société générale victime d'une fraude de 4,9 milliards d'euros

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  • Société générale victime d'une fraude de 4,9 milliards d'euros

    La Société générale a révélé jeudi avoir été victime d'une fraude massive d'un de ses traders, pour un montant de 4,9 milliards d'euros, qui impactera sévèrement ses comptes 2007 mis à mal également par de nouvelles dépréciations liées à la crise des marchés du crédit.

    La banque installée à la Défense, dont le cours de Bourse était malmené par diverses rumeurs depuis deux semaines, a dévoilé dans le même temps un projet d'augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros pour consolider ses fonds propres.

    Elle ne prévoit plus qu'un bénéfice net compris entre 600 et 800 millions en 2006, un montant qui inclut l'impact de la fraude mais aussi de nouvelles dépréciations d'actifs de 2,05 milliards d'euros liées à son exposition, via des CDO (crédits structurés), au secteur immobilier et aux rehausseurs de crédits américains.

    Si ces dernières dépréciations étaient attendues, le choc est venu de la fraude record annoncée par la banque, qui inquiète d'autant plus qu'elle est intervenue dans des activités, les dérivés actions, dont la Société générale est le numéro un mondial incontesté et qui nécessite une architecture sophistiquée de contrôle des risques.

    "Cela ressemble au scénario du trader de Calyon l'an passé", écrivent les analystes de HSBC dans une note, évoquant la perte de trading de 350 millions d'euros annoncée au troisième trimestre par la filiale de Crédit agricole, ajoutant : "Le sentiment du marché sur le contrôle des risques dans les banques françaises est une nouvelle fois touché et cela ne fera que renforcer les craintes des investisseurs pour le secteur bancaire".

    Le numéro un de la banque en France, BNP Paribas, a promptement réagi pour rassurer, indiquant que le processus d'arrêté de ses comptes 2007 se déroulait de manière satisfaisante et "n'a révélé aucune perte ni aucun élément dont l'importance justifierait un avertissement particulier au marché".

    RISQUE DE RÉPUTATION

    La grande concurrente de la Société générale a décidé en outre d'avancer à la semaine prochaine la publication de ses comptes, prévue à l'origine le 20 février.

    Fitch Ratings a abaissé à de "AA" à "AA-" la note à long terme de la Société générale, estimant que, si la fraude est intervenue dans des circonstances bien spécifiques, son ampleur "soulève des questions sur l'efficacité des systèmes de la banque et créer un risque de réputation pour le groupe".

    La Société générale indique que la fraude est à mettre au compte d'un trader en charge d'activités de couverture sur des contrats à terme (futures) sur indices boursiers européens "qui a pris des positions directionnelles courant 2007 et début 2008 allant bien au delà des limites faibles qui lui avaient été attribuées".

    "Sa connaissance approfondie des procédures de contrôle, acquise lors de ses précédentes fonctions au sein du middle-office du groupe, lui a permis de dissimuler ses positions grâce à un montage élaboré de transactions fictives", a-t-elle ajouté.

    "L'employé, qui a reconnu les faits, a été relevé de ses fonctions et une procédure de licenciement a été engagée. En outre, les responsables de sa supervision quitteront le groupe", a-t-elle encore dit.

    La Banque de France a indiqué avoir été "immédiatement informée" de ces problèmes et de leurs conséquences et avoir pris acte du projet d'augmentation de capital, ajoutant que, dans ces conditions, la situation financière de la banque n'appelait aucun commentaire particulier de sa part.

    RATIO TIER 1 A 8%

    Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, avait indiqué la semaine passée que les banques françaises étaient encore dans une phase de dépréciations de leurs actifs liées à la crise des marchés du crédit mais qu'il n'anticipait pas de "chocs importants.

    Il avait ajouté qu'il était "raisonnablement confiant" qu'elles traverseraient les turbulences "sans trouble majeur".

    La Société générale indique que le président, Daniel Bouton, a proposé sa démission au conseil d'administration, qui l'a refusée "et lui a renouvelé toute sa confiance ainsi qu'à l'équipe de direction".

    Mais elle souligne que le conseil a mis en place un comité constitué des présidents des comités de nomination et de sélection ainsi que d'un administrateur indépendant, qui "sera en charge du suivi du redressement" de la banque auprès du management.

    Intervenant au cours d'une conférence téléphonique avec des analystes, Daniel Bouton a déclaré qu'il n'entendait pas modifier la stratégie de la banque.

    A l'exception des activités de banque de financement et d'investissement, qui seront en perte d'environ 2,3 milliards d'euros sur 2007, les autres pôles devraient dégager une bonne performance.

    La croissance sous-jacente des revenus des réseaux France est attendue autour de 4,7%, soit plus que prévu en début d'année, la contribution des réseaux étrangers devrait progresser de 40%, celle de la banque privée de 35% et celle des services financiers de 14%. Seule la gestion d'actifs, impactée par des sorties des fonds monétaires après la crise de l'été, devrait afficher un bénéfice net en retrait.

    La cotation de l'action Société générale a été différée en Bourse de Paris. Les intervenants estiment qu'elle devrait être sous pression du fait de l'effet dilutif de l'augmentation de capital annoncée, qui devrait être lancée prochainement.

    La banque a indiqué qu'elle bénéficiait d'engagements de souscription d'un syndicat bancaire dirigé par JP Morgan et Morgan Stanley. L'assureur Groupama, qui détient 3,5% du capital, a fait savoir qu'il soutenait l'opération et se réservait le droit d'augmenter sa participation.

    La banque n'a pas renoncé à verser un dividende au titre de 2007, qui représentera l'équivalent de 45% d'un bénéfice net cependant fortement diminué.

    L'augmentation de capital permettra de porter le ratio Tier 1 (en normes de solvabilité Bâle 1) à 8%, même après prise en compte de la prise de contrôle récente de la banque russe Rosbank.

    source : Reuters

  • #2
    J'ai bcp d'amis dans les 2 tours de la société generale de la Defense et ils viennent de me raconter que c'est la panique. Je travaille egalement à la defense et je peux vous dire que tout le monde ne parle que de ça aujourd'hui...
    Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
    "L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants." Thomas Mann
    Cette citation me vient de mon cousin chaoui Adhrhar

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    • #3
      Bonsoir.

      Société Générale victime d'une fraude géante, de 4,9 milliards d'euros, dans ses activités de marché

      Le groupe dirigé par Daniel Bouton a également passé 2,1 milliards d'euros de dépréciations d'actifs au quatrième trimestre. Son résultat net 2007 se limitera entre 0,6 et 0,8 milliard d'euros, contre 5,2 milliards en 2006. Il va lancer une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros, à laquelle JPMorgan, Morgan Stanley et Groupama se sont engagés à souscrire. Le titre dévisse à Paris.


      Daniel Bouton, PDG de Société Générale - AFP/Martin Bureau

      Coup de tonnerre chez Société Générale. Première d'entre elles : la mise à jour d'une "fraude exceptionnelle de par son ampleur et sa nature" sur ses activités de marché. "Un trader, en charge d'activités de couverture de futures 'plain vanilla' sur des indices boursiers européens, a pris des positions directement frauduleuses courant 2007 et début 2008 allant bien au-delà des limites faibles qui lui avaient été attribuées", indique le groupe bancaire dirigé par Daniel Bouton dans un communiqué, expliquant que "sa connaissance approfondie des procédures de contrôle, acquise lors de ses précédentes fonctions au sein du middle-office du groupe, lui a permis de dissimuler ses positions grâce à un montage élaboré de transactions fictives".

      Le nom de ce trader, Jérôme Kerviel, 31 ans, a été révélé par le Financial Times sur son site Internet, mais non confirmé par la banque. Entré à la Société Générale en 2000, il travaillait dans la partie dite Delta One de la salle de marché.

      Société Générale affirme n'avoir "aujourd'hui plus d'exposition résiduelle liée à ces positions qui ont été identifiées et analysées les 19 et 20 janvier 2008". Mais l'impact de cette fraude sur ses comptes est lourd : 4,9 milliards d'euros, comptabilisés dans son résultat avant impôt.

      Plusieurs gérants et analystes estiment que le débouclage des positions dangereuses de la banque, au début de la semaine, explique l'extrême volatilité des marchés européens. "Après la baisse de 5% en une journée, on s'appelait tous pour comprendre ce qui se passait, témoigne un gérant londonien. Mais personne n'avait d'information. Maintenant nous savons que c'était la Société Générale qui vendait."

      2,1 milliards d'euros de dépréciations d'actifs au quatrième trimestre


      Par ailleurs, alors que les rumeurs allaient bon train depuis plusieurs jours, faisant plonger à deux reprises le titre - de 8,24% vendredi dernier et de 7,99% le lundi suivant -, le groupe communique enfin sur les effets de la crise du "subprime" sur ses comptes. Au total, ce sont quelque 2,1 milliards d'euros de dépréciations d'actifs supplémentaires qui auront été inscrits au titre du seul quatrième trimestre.

      Ce montant se décompose de la manière suivante : 1,1 milliard d'euros relatifs aux risques liés au secteur immobilier résidentiel américain ; 500 millions relatifs à l'exposition aux assureurs monolines d'outre-Atlantique ; 400 millions de provisions additionnelles non allouées relatives à ces deux risques.
      Un bénéfice net 2007 compris entre 0,6 et 0,8 milliard d'euros

      Première conséquence de ces annonces : le résultat net 2007 devrait se limiter "entre 0,6 et 0,8 milliard d'euros". En 2006, le bénéfice net avait atteint 5,2 milliards d'euros. Le seul pôle banque de financement et d'investissement (BFI) devrait afficher au titre de 2007 "une perte de l'ordre de 2,3 milliards d'euros après impôt et un résultat net estimé part du groupe positif compris entre 0,6 et 0,8 milliard d'euros".

      Société Générale se veut toutefois rassurant sur ses autres activités, qui "devraient extérioriser de bons résultats". Ainsi, les revenus des réseaux en France afficheraient une progression de 4,7% (hors PEL/CEL et plus-value Euronext). De même, les services financiers et la banque privée verraient leur résultat net respectif progresser d'environ 14% et 35%.

      De plus amples détails seront fournis le 21 février prochain, lors de la publication des résultats définitifs du groupe. Ils seront dévoilés au lendemain de ceux de BNP Paribas, qui aura publié dès la semaine prochaine une estimation de ses résultats 2007.

      Une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros


      Autre conséquence nécessitée par le grignotage des fonds propres : Société Générale va lancer une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros avec droits préférentiels de souscription. Le groupe indique que, d'ores et déjà, l'opération "bénéficie d'une prise ferme de JPMorgan et Morgan Stanley". En milieu de matinée, Groupama a fait savoir qu'elle allait également participer à l'opération, "en souscrivant à hauteur de sa participation actuelle, soit 3,5% du capital". "Il y aura peut-être d'autres actionnaires" qui répondront présents à l'augmentation de capital, une opération "de type complètement classique", a affirmé Daniel Bouton lors d'une conférence de presse qui s'est tenue en toute fin de matinée.

      L'augmentation de capital devrait permettre de porter le ratio Tier 1 (Bâle I) à 8,0% - en prenant en compte l'acquisition de Rosbank. Par ailleurs, Société Générale ne devrait pas modifier sa politique de dividende. "Le conseil d'administration a l'intention de proposer le paiement d'un dividende (...) en ligne avec l'objectif (...) d'un taux de distribution de 45%", précise le communiqué.
      La démission de Daniel Bouton refusée par le conseil d'administration

      Face à ces événements graves, Daniel Bouton a remis sa démission. Le conseil d'administration, qui s'est réuni le 23 janvier, a rejeté cette proposition et a renouvelé au PDG "toute sa confiance ainsi qu'à l'équipe de direction".

      Lors de la conférence de presse, Daniel Bouton a indiqué que quatre ou cinq personnes avaient été démises de leurs fonctions. Il a, par ailleurs, annoncé qu'il avait rejeté la démission que lui avait présentée Jean-Pierre Mustier, le patron de BFI. Celui-ci a d'ailleurs refusé de percevoir toute rémunération variable au titre de 2007, mais aussi de 2008 et ce "quels que soient les résultats de BFI que j'espère excellents" pour cette année, a encore déclaré Daniel Bouton. Celui-ci ne percevra pas non plus de rémunération variable, ni de stock-options au titre de l'an dernier. De même, il ne recevra aucun salaire fixe jusqu'en juin prochain. Les mêmes mesures s'appliqueront à Philippe Citerne, directeur général délégué.

      L'objectif de Daniel Bouton est désormais de "remettre le groupe sur la voie de la croissance durable", selon les termes du conseil. Dans une lettre aux clients mise en ligne sur le site Internet (lire plus bas), il affirme que "avec la confirmation de sa solidité financière, la capacité du groupe (...) à rebondir et à reprendre la croissance rentable qui la caractérise depuis de longues années est intacte".
      Fitch et Moody's dégradent leurs notes

      Les agences de notation ne sont pas preuve d'un tel optimisme. Fitch a en effet abaissé d'un cran la note de crédit à long terme de Société Générale, de "AA" à "AA-". "Fitch s'attend à une année difficile" pour le groupe, indique-t-elle dans un communiqué diffusé en milieu de matinée. L'année qui vient de s'ouvrir sera "difficile" pour la banque de financement et d'investissement, dans des marchés agités.

      Moody's a également abaissé d'un cran les notes de Société Générale. La note de dette à long terme est désormais "Aa2" - assortie d'une perspective négative -, de même que celle des dépôts. La solidité financière, pour sa part, a été réduite de "B" à "B-".

      Pour sa part, Standard & Poor's a mis sous surveillance négative le "AA" de crédit à long terme de Société Générale. Elle explique que "la fraude (...) semble être un événement isolé mais l'ampleur de la perte générée excède le degré d'exposition à un 'événement extrême' acceptable pour le niveau de la note actuel de la banque". En outre, "la bonne liquidité structurelle de Société Générale et sa gestion prudente de ce risque devraient lui permettre de bien faire face à d'éventuelles pressions sur son refinancement". "En tout état de cause, conclut l'agence, un abaissement de la note à long terme (...) devrait être limité à un plot".

      La Banque de France, elle, "prend acte du renforcement des fonds propres de Société Générale", indiquant que "la situation financière n'appelle pas de commentaire particulier". Elle a en outre diligenté une enquête afin d'examiner les conditions dans lesquelles s'est produite la fraude. L'affaire a également un volet judiciaire. En milieu d'après-midi, la Société Générale a annoncé qu'elle avait déposé, auprès du parquet du tribunal de Nanterre, une plainte pour "faux en écritures de banque, usage de faux (...) et intrusions informatiques". Plus tôt dans la journée, l'avocat d'une centaine d'actionnaires individuels avait annoncé avoir fait de même pour "escroquerie, abus de confiance, faux et usage de faux, complicité et recel".
      Lire la lettre de Daniel Bouton aux clients de Société Générale

      Marianne Bliman
      Les échos du 24 Janvier 2008.
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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      • #4
        la SG victime d´une escroquerie

        bonsoir tout le monde

        Cette affaire du courtier de la SG ressemble étrangement á celle du fameux courtier anglais de la BARINGS bank le nommé NICK LEESON
        qui a provoqué la faillite de sa banque en 1995 en spéculant sur une montée de la bourse de Tokyo en achetant les contrats á terme de l´indice boursier japonais NIKKEI le pauvre il n´a pas eu de chance premiérement il y a eu le tremblement de terre de Kobe au Japon ensuite la crise économique mexicaine. Je pense que le courtier de la SG a fait á la méme chose avec les indices européens cad il a spéculé sur une hausse des indices européens en achetant les contrats á terme des grands indice européens telque le CAC40 , le DAX et le FTSE mais la chute des bourses européennes de ces derniers mois l´a ruinée

        Une autre histoire qui sera trés trés difficile pour un algérien de la croire il s´agit d´un certain Robert Merton qui a eu le prix Nobel d´économie en 1997 grace á son invention d´un model mathématique pour calculer les OPTIONS ce monsieurs fort de ce préstige s´est vu attribué la gestion d´un Hedgefond américain appellé Long-Term-Capital Management , Merton a anticipé une grande baisse de la bourse du nasdaq en achetant massivement des options de vente PUTS en utilisant une stratégie fondée sur son propre modéle mathématique, de fevrier 1999 jusqu´a fevrier 2000 la bourse du nasdaq battait presque chaque semaine de nouveaux record et ce pauvre continuait durant cette période á acheter les PUTS et en fin novembre 1999 il a finalement jeté l´éponge en laissant derriére lui une perte de 5 milliards de dollars et pourtant en Mars 2000 survenait le Crash du Nasdaq ,le pauvre Merton il avait raison mais le TIMING l´a trahi

        Quel est le denominateur commun de ces 3 personnes ( le courtier de la SG , Nick Leeson et Robert Merton ) ce dénomiateur qui leur a causé la ruine ?

        la CUPIDITÈ , l´EXCÈS de CONFIANCE en SOI-MÈME , le DOGME de la RATIONNALITÈ , et le DESESPOIRE .
        Dernière modification par viking 65, 25 janvier 2008, 09h37.

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        • #5
          Autre point, est qu'un modèle mathématique se veut une abstraction de la réalité.

          Mais le réalité dans sa complexité et en tant que système ouvert et réactif aux stimulis (pas tous prévisibles) de son environnement ne peut être que "approchée" mais jamais totalement appréhendé. Je crois.

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          • #6
            Lettre du président du Groupe Société Générale - 24/01/2008

            Le président

            Paris, le 24 janvier 2008


            Madame, Monsieur,

            J’ai le devoir de vous informer que la direction de la Société Générale a découvert une fraude interne d’une ampleur considérable, commise par un collaborateur de sa division de banque de financement et d’investissement.
            Ce dernier a été immédiatement mis à pied. Une plainte sera déposée à son encontre.

            Le Conseil d’Administration de la banque a appuyé les décisions que j’ai prises de mettre fin aux fonctions des cadres, y compris dirigeants, responsables de la supervision et des contrôles des opérations concernées.

            Les transactions sur lesquelles la fraude a porté étaient simples - une position à la hausse des marchés actions - mais dissimulées par des techniques extrêmement sophistiquées et variées.

            J’ai bien évidemment informé M. le Gouverneur de la Banque de France et M. le Secrétaire Général de l’Autorité des Marchés Financiers dès que j’ai eu connaissance de la situation, le dimanche 20 janvier.

            La perte subie est très importante. Toutes les mesures ont été prises sur le champ pour la circonscrire. Les failles des procédures de contrôles ont été identifiées et corrigées pour éviter tout nouveau risque de nature comparable.

            Pour autant, ni cette perte exceptionnelle, ni les provisions passées pour couvrir les éventuelles dépréciations d’actifs liées à la crise qui affecte les marchés de capitaux depuis l’été dernier, n’empêcheront la banque de réaliser un bénéfice net sur l’année 2007. En effet, la plupart de ses métiers, en France comme à l’étranger, ont continué à dégager de bons, et parfois d’excellents résultats d’exploitation.

            Afin de conforter le niveau de ses capitaux propres et de préserver ses notations externes à hauteur des meilleurs standards internationaux, la Société Générale procèdera dans les prochains jours à une augmentation de capital, qui fera plus que compenser la perte due à la fraude. Cette augmentation de capital a été entièrement garantie mercredi 23 janvier.

            Dès lors, avec la confirmation de sa solidité financière, la capacité du Groupe Société Générale à rebondir et à reprendre la croissance rentable qui la caractérise depuis de longues années est intacte. J’y vois, avec le soutien de nos actionnaires et l’engagement de nos collaborateurs, un profond motif d’optimisme.

            Dans le règlement des conséquences de cette affaire triste et regrettable, mon souci a d’abord été de préserver l’intérêt de nos clients et de continuer à mériter leur confiance.

            Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.


            Daniel Bouton

            Source http://particuliers.societegenerale.fr/

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            • #7
              L'arroseur arrosé

              Daniel Bouton
              En voilà un qui a dû en avoir beaucoup ces derniers jours ............ des boutons

              5 milliards d'euros c'est quand même du jamais vu; et surtout que cette catastrophe ne soit le fait que d'un seul homme en dit long sur les failles des procédures de contrôle qu'on se plait à nous décrire comme étant infaillibles.

              Perso, j'y vois là une preuve écrasante de l'opacité des marchés financiers et surtout de leur extrême fragilité.

              Ceci dit, ce n'est qu'un juste retour des choses finalement puisque toute cette manne destinée aux actionnaires a été obtenue en grande partie sur le dos des épargnants et des salariés. Il est donc juste qu'à leur tour, ces actionnaires voraces connaissent ce qu'est la "privation" et comprennent enfin que la privatisation à outrance peut aussi avoir des revers.
              Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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              • #8
                C'est en effet une affaire incroyable. 5 Milliards d'euros partie en fumée par les magouilles d'une seule personne?! Le coupable est réputé un as de l'informatique. Il n'est pas fou de penser que beaucoup d'autres trous financiers soient "masquées" par leurs auteurs.

                En tout cas, la Société Générale n'est pas à plaindre. Malgré cette perte colossale, son bénéfice en 2007 pourrait être proche d'un milliard d'euros.

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                • #9
                  J'ai lu ça, ça fait peur, je suis une cliente de la SG
                  Mais ça me parait ENORME que ce ne soit le fait que d'un seul homme ???
                  C'est troublant quand même, surtout une somme pareille ?
                  Personne n'à rien vu ?
                  Il se dit déjà sur le Net que mettre tout sur le dos d'une seule personne , ça cache qq chose de pas clair ???
                  La tour Eiffel et les Aurès.
                  Irène Fatima Zohra.

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