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Le Kenya sur la piste d'une sortie de crise

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  • Le Kenya sur la piste d'une sortie de crise

    Le président kényan réélu Mwai Kibaki et le chef de l’opposition Raila Odinga, qui conteste les résultats de l’élection présidentielle, se sont serré la main jeudi à Nairobi devant la presse, en présence du médiateur Kofi Annan.

    Ce dernier a qualifié la réunion de «développement très encourageant». «Je pense que nous avons commencé à faire les premiers pas vers une solution pacifique au problème, et vous pouvez voir que les deux leaders sont là pour souligner leur engagement pour le dialogue et pour travailler ensemble pour une paix juste et durable», a déclaré Annan.

    Près de 800 morts, des milliers de réfugiés et des dizaines de manifestations ont décidé certains acteurs de la crise politique ouverte par la réélection contestée de Mwai Kibaki à envisager une solution pacifique. Depuis hier, à Nairobi, une résolution constitutionnelle est à l’étude. Elle envisage notamment la création d’un poste de Premier ministre qui serait confié à un membre de l’opposition. Raila Odinga, chef de l’opposition, arrivé officiellement deuxième de l’élection présidentielle et qui revendique la victoire, se verrait probablement attribuer cette fonction, qui n’existe pas au Kenya.

    Kibaki en position de faiblesse
    Malgré sa réélection, Mwai Kibaki est en position de faiblesse. Pour la première fois depuis 1963, le président ne dispose pas d’une majorité au Parlement : l’adoption des lois risque d’être très difficile et, par la même, la gestion du pays.

    Selon plusieurs analystes, la solution passe par la création d’un poste de Premier ministre, un changement constitutionnel majeur. «Cet amendement constitutionnel, explique Hwo Okoth-Ogendo, professeur de droit public à l’université de Nairobi, transformerait l’actuel régime kényan présidentiel en un régime parlementaire où le pays serait gouverné par un Premier ministre aux pouvoirs exécutifs étendus».

    Une telle réforme avait été rejetée par référendum en 2005 mais elle ne prévoyait pas des pouvoirs aussi large au Premier ministre. Cette «cohabitation à la française», suggérée, début janvier, par le gouvernement britannique, implique un vote du Parlement et «sous-tend un accord politique» entre Mwai Kibaki et Raila Odinga, précise François Grignon, directeur du programme Afrique à l’International Crisis Group (ICG).

    «Partager le pouvoir»
    Ce projet constitutionnel nécessite, en effet, le vote d’au moins 65% des députés ; or l’opposition contrôle la Chambre mais dispose d’à peine plus de la majorité des sièges. Odinga s’est dit prêt, hier, à «partager le pouvoir» avec le président si le poste de Premier ministre revenait à son parti, le Mouvement démocratique orange (ODM) et a déclaré avoir une «proposition de Constitution». De son côté, la présidence ne s’est pas prononcée.

    La médiation de Kofi Annan est certes un «élément important» pour mener à bien ces négociations, ajoute François Grignon, mais les «pressions régionales et économiques» sur le Kenya – proche allié des Etats-Unis- sont très importantes également. La réforme constitutionnelle n’est pas la seule voie envisageable pour l’opposition et le parti de Mwai Kibaki, le Parti de l’unité nationale (PNU). L’ODM, remarque le professeur Hwo Okoth-Ogendo, peut faire passer une motion de défiance -qui requiert la moitié des députés- et qui déclencherait alors une nouvelle élection présidentielle et sans doute de nouvelles législatives.

    Le principal parti d’opposition y est cependant réticent : ses députés craignant de ne pas être réélus et de perdre leur avantages, entre autres financiers. Du côté du président, poursuit le professeur de l’université de Nairobi, le PNU pourrait, pour faire basculer la majorité au Parlement, «acheter» des députés. Une solution difficilement tenable, selon François Grignon : les députés ODM corrompus risqueraient alors d’être «attaqués physiquement».

    Coups de machette
    La nuit dernière, au moins 12 personnes ont été tuées - la plupart à coups de machette- lors d’affrontements entre partisans de Raila Odinga et Mwai Kibaki mais aussi par la police. Ces violences post-électorales viennent, notamment dans l’ouest du pays, s’ajouter et se confondre à des violences plus anciennes liées aux appartenances ethniques ainsi qu’à des conflits fonciers récurrents.

    source : Libération

  • #2
    Ils peuvent même se faire un baiser hollywoodien devant les caméras que ça ne changera rien au fond des choses. Celui qui a le pouvoir a tout, les autres n'ont rien, c'est pour cela que les types s'accrochent au pouvoir comme une bernique à son rocher et que Kibaki a triché comme un malade (un million de voix minimum). On va voir comment ils partagent.

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