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Les monarchies du Golfe cherchent à acquérir des entreprises occidentales

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  • Les monarchies du Golfe cherchent à acquérir des entreprises occidentales

    Il vaut mieux acheter la poule aux oeufs d'or que de se contenter de ses oeufs.
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    Les monarchies du Golfe changent de stratégie financière. Fini le temps des dépôts à faibles risques auprès des banques occidentales. Place à la création de fonds souverains [1] à l’affût des grandes entreprises européennes ou américaines en difficulté. « Nous n’accepterons plus qu’on nous fasse la leçon en matière de transparence. Encore moins qu’on barre la route à nos fonds souverains qui veulent légalement acquérir des parts dans des sociétés étrangères » a prévenu il y a quelques semaines Cheikh Ahmed ben Zayed Al-Nahyan, le leader du fonds émirati ADIA (Abou Dhabi Investment Authorithy) devant de rares journalistes arabes. Sans doute faisait-il référence à l’acquisition pour 7,9 milliards de dollars (sur les 625 milliards du fonds) par ADIA de 4,9 % des actions de la banque Citigroup ; ce qui avait déclenché une tempête outre-Atlantique.

    Émirs à fonds

    L’offensive des fonds souverains arabes, dont les avoirs avoisinaient les 3 trillions de dollars début 2007, devrait se poursuivre en 2008 grâce aux excédents des revenus pétroliers. Signe de leur pouvoir, ils ont confié à des établissements comme Morgan Stanley ou HSBC la tâche de « chasser » les grands groupes occidentaux (banques, sociétés immobilières, établissements financiers en tous genres…) fragilisés par leurs pertes. Quelques patrons de ces fonds, à l’instar de celui de KIA (Kuwait Investment Authority), bras séculier de la finance koweitienne, n’hésitent plus à moquer l’attitude des Occidentaux. Dernière victime en date de leurs sarcasmes : ce leader mondial de la finance qui a besoin de lever 4,5 milliards de dollars chez les Koweïtiens et auprès du riche prince saoudien Al-Walid ben Talal ben Abdel Aziz, président d’Al-Mamlaka Holding, réputé pour ses achats de parts dans des sociétés internationales en perte de vitesse.

    Qui chasse qui ?

    À chacun ses préférences. Si les Koweitiens et les Saoudiens lorgnent les banques et les établissements anglo-saxons, les Qataris et les Emiratis, notamment Abou-Dhabi, sont à l’affût d’ « opportunités » françaises. Voilà qui est dit.

    Récemment, l’Arabie Saoudite a pris le même chemin que ses pairs arabes membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Elle a créé son propre fonds doté d’une capitalisation de 900 milliards de dollars. Le gouverneur de la SAMA (Saudi Arab Monetary Authority), équivalant de la banque centrale, ne s’est d’ailleurs pas privé de souligner que le capital consacré à ce nouveau fond n’était qu’un début. Dans les milieux financiers avisés de Riyad, les conseillers de la famille royale Al-Saoud affirment que le capital du fonds atteindra les 1,5 trillion de dollars avant la fin de l’exercice en cours !

    De son côté, le Qatar compte porter son fonds souverain baptisé QIA (Qatar Investment Authority) et dirigé par l’énigmatique homme fort du pays, Cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, à 100 milliards de dollars avant la fin du 1er trimestre 2008. Dans ces monarchies, les responsables financiers sont convaincus que ces fonds ne traduisent pas seulement leur puissance de feu en matière d’investissements mais qu’ils constituent un pari sur l’avenir. Ils considèrent en effet qu’ils ne dépendent plus des marchés pétroliers ou gaziers et qu’ils ne seront plus contraints de financer les guerres des autres dans la région. Allusion à peine voilée aux Etats-Unis qui ont pompé toutes les liquidités de ces Etats lors de la seconde guerre du Golfe.

    source Bakchiche
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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