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Sarkozy commis voyageur de l'atome français

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  • Sarkozy commis voyageur de l'atome français

    Tout commence par des prévisions mirobolantes : d’ici à 2030, le nombre de centrales nucléaires en activité dans le monde – il y en a aujourd’hui 435 – aura doublé. De vastes projets sont d’ores et déjà engagés en Chine, en Inde, aux Etats-Unis, en Russie, et de nombreux pays émergents, du Brésil au Vietnam, en passant par l’Afrique du Sud ou la Turquie, sont en pleine course à l’énergie nucléaire.

    Surprise : l’atome, qui faisait si peur, est devenu tendance. C’est le début de la grande – et très délicate – affaire des prochaines années. Le français Areva, par exemple, leader mondial du secteur, a déjà inscrit dans ses objectifs l’ambitieux projet de s’adjuger au moins le tiers de ces contrats. Le tout, c’est de savoir exploiter au mieux l’avantage accumulé sur ses concurrents depuis quarante ans.

    La France prépare les réacteurs de nouvelle génération. Et, dans la bataille qui s’annonce colossale, elle dispose d’un commis voyageur hors pair : Nicolas Sarkozy. La très pugnace présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, jaillit de sa valise à chaque voyage présidentiel, le stylo-plume en main. Le président a fourni à la croisade pour l’énergie nucléaire les munitions idéologiques nécessaires. Et les résultats sont là : le Maroc, l’Egypte, l’Algérie, la Libye de Kadhafi – bref, tout le Maghreb – s’apprêtent à se doter de centrales Areva. Difficile de dire non à un VRP aussi persuasif.

    Le dernier client est Abou Dhabi. Areva a déjà remporté l’appel d’offres pour deux réacteurs de troisième génération (EPR) en Chine, pour un total de 8 milliards d’euros (après une première visite de Sarkozy), et construit un EPR en Finlande (mais les travaux ont pris du retard) et en France, à Flamanville. De nouveaux contrats s’annoncent aux Etats-Unis, qui n’ont pas construit de nouvelles centrales depuis trente ans et veulent absolument rattraper le temps perdu.

    Les nouveaux pays de l’Union européenne (Lituanie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) veulent aussi leurs centrales, pour s’affranchir de leur dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.

    Mais de la technologie civile à la bombe, il n’y a qu’un pas, s’inquiètent de nombreux analystes, critiquant l’apostolat pronucléaire des Français, désinvoltes et âpres au gain. Construire des centrales dans des pays dépourvus de tout mécanisme démocratique, où les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) seront subordonnés au bon vouloir des régimes, ne revient-il pas à ouvrir, comme dans le cas iranien, la boîte de Pandore ? Dans le nid de vipères proche-oriental, la diffusion du nucléaire, même civil, ne va-t-elle pas, dans la pratique, se retourner contre ses instigateurs ? Sarkozy, pour l’heure, agite sous le nez des sceptiques les chiffres faramineux de ses contrats nucléaires. Mais est-ce vraiment rassurant ?

    Domenico Quirico , La Stampa- Courrier internationnal

  • #2
    Y a aussi les turcs qui viennent, tout juste, de signer un gros contrat avec les yankies. Ca promet pour un avenir très vert.
    ᴎᴏᴛ ᴇᴠᴇᴎ ᴡᴙᴏᴎɢ!

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    • #3
      Sarkozy le redoutable homme d'affaire Président-Directeur-Général de la république-entreprise Française n'en a cure!

      Les affaires d'abord.Justement il en a fait de bonnes affaires dans le nucléaire(Al Gore n'en reviendra pas!) et en Inde.
      La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
      De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
      .
      Merci.
      " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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