32 % des Algériens sont dépressifs. C’est ce qui a été annoncé par un responsable du ministère de la Santé et de la Population en Algérie en se référant au dernier recensement général de la population et de l’habitat.
Cela étant dit, cette évolution alarmante du taux des aliénés mentaux dans notre pays est loin d’être un pur hasard. La paupérisation, l’exclusion, la frustration, la dégringolade du pouvoir d’achat, le chômage, le terrorisme, la déchéance des jeunes générations et la sinistrose de certains citoyens sont autant de facteurs vécus au quotidien par une grande partie des Algériens et qui sont à l’origine d’une perte de la raison. Ils deviennent ainsi victimes de ce qu’on appelle la “maladie de pauvres”.
Drogue, dépression et agressions
La salle d’attente de l’hôpital de jour de Drid-Hocine est archicomble.
Les raisons de la présence de ces malades ici sont à la fois nombreuses et différentes.
Après avoir dévoilé notre identité, un psychiatre a bien voulu nous accorder un peu de son temps. “On reçoit quotidiennement des patients : la plupart sont des victimes du terrorisme et de la toxicomanie. Aujourd’hui, la plupart des patients sont tous des toxicomanes”, affirme-t-il. Et de poursuivre : “J’ai fait une étude dans ce contexte et le résultat était en quelques sorte prévisible. En effet, 90% des drogués sont des jeunes et la majorité d’entre eux finissent mal, c’est-à-dire soit ils se suicident, soit ils finissent leurs jours dans des asiles psychiatriques, ou pis encore dans la rue car rares sont les drogués qui renoncent à ce poison pour suivre un traitement strict pour guérir”.
Le dénommé B. Ahmed, un père de famille qui accompagnait son fils Salim âgé de 19 ans, nous explique son cas lamentable de drogué : “Mon fils se drogue depuis 6 ans, ils a d’abord commencé par abandonner ses études, lui qui était un bon élève, pour s’intégrer ensuite dans un milieu pourri. Il volait et agressait dans la rue et même à la maison”. Ce père visiblement contrarié par la qualité des soins à l’intérieur de nos cliniques nous dira : “Je l’ai amené partout mais à chaque fois il rechute et son état s’aggrave, il casse tout à la maison et frappe ses sœurs”. “J’espère que cette fois-ci ça va donner un résultat satisfaisant”.
Un inspecteur de police nous a informés que les auteurs des vols et agressions enregistrés quotidiennement dans les rues sont des jeunes drogués et dépressifs, et depuis quelques temps à chaque fois qu’un délinquant est arrêté il est présenté devant un psychologue ou un psychiatre.
120 dépressifs se suicident chaque année en Algérie
Ce nombre effarant nous a été communiqué par la Direction générale de la protection civile qui précise que sur les 189 suicides enregistrées l’année dernière, 120 étaient le fait de dépressifs.
L’histoire rapportée par cette maman habitant la commune (Bach-djarah) de Bourouba est émouvante : “Mes deux enfants se sont suicidés l’année dernière en se pendant à l’aide de fil de fer attaché à la branche d’un arbre”. Elle a quelques difficultés à parler et fini par nous dire : “Ils étaient tous les deux dépressifs et ils manquaient de médicaments”. Ce suicide avait, rappelons-le, mis en émoi les habitants de la commune.
Ce cas n’est malheureusement qu’un exemple parmi tant d’autres: plusieurs personnes victimes d’affection mentale mettent un terme à leurs jours. Ces cas sont enregistrés dans les villes. Après constantine viennent Alger et Tizi Ouzou. Par ailleurs, il demeure important de rappeler la tragédie qu’ont vécue il y a quelques mois les habitants d’un patelin situé à quelques kilomètres du chef-lieu de Tizi Ouzou, quand un malade mental s’est évadé d’un asile et qu’une fois arrivé chez lui, il vole l’arme de son père (GLD) et tue sa femme, ses trois enfants et ses parents avant de mettre un terme à ses jours.
50% des victimes du terrorisme ont perdu la raison
“50% des victimes du terrorisme infâme ont perdu la raison et 25% sont devenus dépressifs”, annonce F.M. psychiatre de son état, après une enquête effectuée l’année dernière. Rencontrée à l’hôpital Drid-Hocine, une quinquagénaire, brutalement bousculée par les terroristes a bien voulu se confier à nous : “La horde criminelle a assassiné en 1997 mon mari et mon fils, ils les ont égorgés et mutilés sous mon regard. C’est la raison de ma présence quasi quotidienne ici”. Pathétique réalité pour cette dame qui nous dira que sa fille qui était absente ce jour-là a totalement perdu la raison. Quant à elle, elle est devenue dépressive et elle vient souvent pour des consultations. Un autre cas tout aussi horrible, celui d’une famille originaire de “Médéa”. En se levant le matin, les membres de cette famille pourtant démunie ont découvert un sachet devant la porte de leur maison contenant les têtes de leurs trois cousins patriotes. Cette pauvre famille de quatre personnes est actuellement dans un hôpital psychiatrique d’après le psychologue. Ce dernier nous a affirmé qu’aucune amélioration n’a été signalée depuis leur arrivée en 1997. Le choc fut fatal.
La majorité des terroristes sont dépressifs
Le nombre de malades mentaux errant dans les rues est effarant. Si certains pensent que ces personnes sont inoffensives, les statistiques montrent qu’elles sont extrêmement dangereuses. Cependant, il demeure important de signaler selon une source proche de la DGSN que la majorité des personnes qui ont rejoint le maquis sont atteintes de dépression nerveuse. D’ailleurs, tous les repentis ont été pris en charge par des psy. Un de ces derniers nous dira : “Effectivement, les terroristes dans leur majorité sont dépressifs car ils sont soumis à de sévères comportements : on les tabasse et on leur donne des psychotropes, notamment le musc qui est un anticoagulant, donc même s’ils sont atteints par des balles, ils peuvent s'échapper”. Notre interlocuteur enchaîne: “Il est d’ailleurs évident de constater cet état de choses : les actes barbares que commet la horde criminelle ne peuvent être que l’objet de personnes inconscientes, droguées et dépressives”.
Par la Dépêche de Kabylie
Cela étant dit, cette évolution alarmante du taux des aliénés mentaux dans notre pays est loin d’être un pur hasard. La paupérisation, l’exclusion, la frustration, la dégringolade du pouvoir d’achat, le chômage, le terrorisme, la déchéance des jeunes générations et la sinistrose de certains citoyens sont autant de facteurs vécus au quotidien par une grande partie des Algériens et qui sont à l’origine d’une perte de la raison. Ils deviennent ainsi victimes de ce qu’on appelle la “maladie de pauvres”.
Drogue, dépression et agressions
La salle d’attente de l’hôpital de jour de Drid-Hocine est archicomble.
Les raisons de la présence de ces malades ici sont à la fois nombreuses et différentes.
Après avoir dévoilé notre identité, un psychiatre a bien voulu nous accorder un peu de son temps. “On reçoit quotidiennement des patients : la plupart sont des victimes du terrorisme et de la toxicomanie. Aujourd’hui, la plupart des patients sont tous des toxicomanes”, affirme-t-il. Et de poursuivre : “J’ai fait une étude dans ce contexte et le résultat était en quelques sorte prévisible. En effet, 90% des drogués sont des jeunes et la majorité d’entre eux finissent mal, c’est-à-dire soit ils se suicident, soit ils finissent leurs jours dans des asiles psychiatriques, ou pis encore dans la rue car rares sont les drogués qui renoncent à ce poison pour suivre un traitement strict pour guérir”.
Le dénommé B. Ahmed, un père de famille qui accompagnait son fils Salim âgé de 19 ans, nous explique son cas lamentable de drogué : “Mon fils se drogue depuis 6 ans, ils a d’abord commencé par abandonner ses études, lui qui était un bon élève, pour s’intégrer ensuite dans un milieu pourri. Il volait et agressait dans la rue et même à la maison”. Ce père visiblement contrarié par la qualité des soins à l’intérieur de nos cliniques nous dira : “Je l’ai amené partout mais à chaque fois il rechute et son état s’aggrave, il casse tout à la maison et frappe ses sœurs”. “J’espère que cette fois-ci ça va donner un résultat satisfaisant”.
Un inspecteur de police nous a informés que les auteurs des vols et agressions enregistrés quotidiennement dans les rues sont des jeunes drogués et dépressifs, et depuis quelques temps à chaque fois qu’un délinquant est arrêté il est présenté devant un psychologue ou un psychiatre.
120 dépressifs se suicident chaque année en Algérie
Ce nombre effarant nous a été communiqué par la Direction générale de la protection civile qui précise que sur les 189 suicides enregistrées l’année dernière, 120 étaient le fait de dépressifs.
L’histoire rapportée par cette maman habitant la commune (Bach-djarah) de Bourouba est émouvante : “Mes deux enfants se sont suicidés l’année dernière en se pendant à l’aide de fil de fer attaché à la branche d’un arbre”. Elle a quelques difficultés à parler et fini par nous dire : “Ils étaient tous les deux dépressifs et ils manquaient de médicaments”. Ce suicide avait, rappelons-le, mis en émoi les habitants de la commune.
Ce cas n’est malheureusement qu’un exemple parmi tant d’autres: plusieurs personnes victimes d’affection mentale mettent un terme à leurs jours. Ces cas sont enregistrés dans les villes. Après constantine viennent Alger et Tizi Ouzou. Par ailleurs, il demeure important de rappeler la tragédie qu’ont vécue il y a quelques mois les habitants d’un patelin situé à quelques kilomètres du chef-lieu de Tizi Ouzou, quand un malade mental s’est évadé d’un asile et qu’une fois arrivé chez lui, il vole l’arme de son père (GLD) et tue sa femme, ses trois enfants et ses parents avant de mettre un terme à ses jours.
50% des victimes du terrorisme ont perdu la raison
“50% des victimes du terrorisme infâme ont perdu la raison et 25% sont devenus dépressifs”, annonce F.M. psychiatre de son état, après une enquête effectuée l’année dernière. Rencontrée à l’hôpital Drid-Hocine, une quinquagénaire, brutalement bousculée par les terroristes a bien voulu se confier à nous : “La horde criminelle a assassiné en 1997 mon mari et mon fils, ils les ont égorgés et mutilés sous mon regard. C’est la raison de ma présence quasi quotidienne ici”. Pathétique réalité pour cette dame qui nous dira que sa fille qui était absente ce jour-là a totalement perdu la raison. Quant à elle, elle est devenue dépressive et elle vient souvent pour des consultations. Un autre cas tout aussi horrible, celui d’une famille originaire de “Médéa”. En se levant le matin, les membres de cette famille pourtant démunie ont découvert un sachet devant la porte de leur maison contenant les têtes de leurs trois cousins patriotes. Cette pauvre famille de quatre personnes est actuellement dans un hôpital psychiatrique d’après le psychologue. Ce dernier nous a affirmé qu’aucune amélioration n’a été signalée depuis leur arrivée en 1997. Le choc fut fatal.
La majorité des terroristes sont dépressifs
Le nombre de malades mentaux errant dans les rues est effarant. Si certains pensent que ces personnes sont inoffensives, les statistiques montrent qu’elles sont extrêmement dangereuses. Cependant, il demeure important de signaler selon une source proche de la DGSN que la majorité des personnes qui ont rejoint le maquis sont atteintes de dépression nerveuse. D’ailleurs, tous les repentis ont été pris en charge par des psy. Un de ces derniers nous dira : “Effectivement, les terroristes dans leur majorité sont dépressifs car ils sont soumis à de sévères comportements : on les tabasse et on leur donne des psychotropes, notamment le musc qui est un anticoagulant, donc même s’ils sont atteints par des balles, ils peuvent s'échapper”. Notre interlocuteur enchaîne: “Il est d’ailleurs évident de constater cet état de choses : les actes barbares que commet la horde criminelle ne peuvent être que l’objet de personnes inconscientes, droguées et dépressives”.
Par la Dépêche de Kabylie
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