Si on sait pourquoi l’opposition ne veut pas que Bouteflika rempile pour un troisième mandat, en revanche on ignore toujours par qui elle veut le remplacer. L’argument du «sang neuf» et de la «rupture» ne tient pas, pour la simple et unique raison qu’on ne s’improvise pas chef de l’Etat. Un poste qui, partout dans le monde, consacre le couronnement d’une carrière politique réussie.
Alors! Qui a ce profil dans notre pays? Il ne suffit pas de dire qu’il y en a pour s’illusionner. Il faut des noms pour convaincre. L’argument qui veut qu’on ne se présente pas contre Bouteflika, étant sûr qu’il passera de toutes façons, soit par la volonté de l’armée ou la fraude, ne tient pas non plus. D’abord la cooptation du président de la République par l’armée a été une constante depuis 1962 et qui n’a cessé qu’en 2004 avec la déclaration de «neutralité» du général-major Mohamed Lamari, publiée par la revue El-Djeich et constatée par la suite sur le terrain.
Quant à la fraude, personne ou presque n’a osé s’y «appuyer» pour introduire les quelques contestations émises lors des deux derniers scrutins. Tous les partis ont le droit de suivre la régularité du fonctionnement des bureaux de vote.
Cessons de chercher des arguments qui n’en sont pas et répondons à la question «par qui l’opposition compte remplacer Bouteflika?» Quel homme politique a cette envergure dans notre pays? Bien sûr qu’avec une vision partisane ou de clan on peut aligner des candidats à la pelle. Il faut être sérieux et savoir que les Algériens ont besoin d’être dirigés par un homme ou une femme aux compétences prouvées. Il faut être sérieux, maintenant que la cooptation et la fraude sont écartées, et savoir que le président de la République a maintenant besoin des voix de la majorité des Algériens. Quel est le parti ou le clan qui peut se targuer de cette majorité? Il n’est même pas sûr que «les trois partis de la coalition» réunis parviennent à l’obtenir.
Alors par qui remplacer le Président Bouteflika? Par Ouyahia? On en doute, car il n’est pas dans l’opposition et de plus parce qu’il le soutient; il a déclaré qu’il ne sera pas candidat tant que Bouteflika est aux commandes. Quel autre candidat potentiel à la Présidence? On n’en voit pas sauf à considérer que même les comiques, comme Coluche, ont le droit d’y prétendre. L’Algérie est l’un des pays les plus difficiles à diriger de par son histoire, de par sa diversité, de par les convoitises, de par les grands mouvements planétaires où les enjeux sont terribles, etc.
Le bateau Algérie a navigué au gré des vagues durant 37 années; maintenant que le gouvernail est entre les mains de quelqu’un qui sait le manier, il nous faut, pour la relève, des mains encore plus expertes. C’est dans l’ordre des choses d’être toujours plus exigeant.
L’insistance de savoir par qui l’opposition compte remplacer Bouteflika procède du souci de ne pas nous laisser entraîner vers un chaos programmé. L’autre souci est l’hypothèse qui n’est pas à exclure, mais alors pas du tout, que le Président Bouteflika décide de ne pas se représenter. Il a mille raisons pour cela. Alors, si cette opposition veut nous rassurer, qu’elle donne le ou les noms de ses candidats. Sinon, c’est tout vu!
Zouhir MEBARKI (L'Expression)
Alors! Qui a ce profil dans notre pays? Il ne suffit pas de dire qu’il y en a pour s’illusionner. Il faut des noms pour convaincre. L’argument qui veut qu’on ne se présente pas contre Bouteflika, étant sûr qu’il passera de toutes façons, soit par la volonté de l’armée ou la fraude, ne tient pas non plus. D’abord la cooptation du président de la République par l’armée a été une constante depuis 1962 et qui n’a cessé qu’en 2004 avec la déclaration de «neutralité» du général-major Mohamed Lamari, publiée par la revue El-Djeich et constatée par la suite sur le terrain.
Quant à la fraude, personne ou presque n’a osé s’y «appuyer» pour introduire les quelques contestations émises lors des deux derniers scrutins. Tous les partis ont le droit de suivre la régularité du fonctionnement des bureaux de vote.
Cessons de chercher des arguments qui n’en sont pas et répondons à la question «par qui l’opposition compte remplacer Bouteflika?» Quel homme politique a cette envergure dans notre pays? Bien sûr qu’avec une vision partisane ou de clan on peut aligner des candidats à la pelle. Il faut être sérieux et savoir que les Algériens ont besoin d’être dirigés par un homme ou une femme aux compétences prouvées. Il faut être sérieux, maintenant que la cooptation et la fraude sont écartées, et savoir que le président de la République a maintenant besoin des voix de la majorité des Algériens. Quel est le parti ou le clan qui peut se targuer de cette majorité? Il n’est même pas sûr que «les trois partis de la coalition» réunis parviennent à l’obtenir.
Alors par qui remplacer le Président Bouteflika? Par Ouyahia? On en doute, car il n’est pas dans l’opposition et de plus parce qu’il le soutient; il a déclaré qu’il ne sera pas candidat tant que Bouteflika est aux commandes. Quel autre candidat potentiel à la Présidence? On n’en voit pas sauf à considérer que même les comiques, comme Coluche, ont le droit d’y prétendre. L’Algérie est l’un des pays les plus difficiles à diriger de par son histoire, de par sa diversité, de par les convoitises, de par les grands mouvements planétaires où les enjeux sont terribles, etc.
Le bateau Algérie a navigué au gré des vagues durant 37 années; maintenant que le gouvernail est entre les mains de quelqu’un qui sait le manier, il nous faut, pour la relève, des mains encore plus expertes. C’est dans l’ordre des choses d’être toujours plus exigeant.
L’insistance de savoir par qui l’opposition compte remplacer Bouteflika procède du souci de ne pas nous laisser entraîner vers un chaos programmé. L’autre souci est l’hypothèse qui n’est pas à exclure, mais alors pas du tout, que le Président Bouteflika décide de ne pas se représenter. Il a mille raisons pour cela. Alors, si cette opposition veut nous rassurer, qu’elle donne le ou les noms de ses candidats. Sinon, c’est tout vu!
Zouhir MEBARKI (L'Expression)
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