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La France et le Rwanda veulent se réconcilier

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  • La France et le Rwanda veulent se réconcilier

    La France et le Rwanda ont réaffirmé samedi, au cours de la visite du chef de la diplomatie française au Rwanda, leur souhait de normaliser leurs relations tendues depuis le génocide de 1994, mais les différends restent profonds et le chemin "assez long", selon Bernard Kouchner.

    L'intention y est, mais tout reste à faire, ont déclaré en substance M. Kouchner et le président rwandais Paul Kagame, avec qui le ministre s'est entretenu durant plus d'une heure.

    "Nous allons mettre les mécanismes (nécessaires) en place" pour "se débarrasser des obstacles fondés sur les erreurs du passé", a déclaré M. Kagame.

    De son côté, M. Kouchner indiquait qu'une délégation rwandaise devrait se rendre prochainement à Paris pour poursuivre l'effort en vue d'une normalisation des relations entre les deux pays, amorcée avec l'arrivée au pouvoir en mai 2007 du président français Nicolas Sarkozy.

    "C'est un chemin assez long" qu'il faut encore parcourir pour y parvenir, avait lancé M. Kouchner au début de sa visite éclair, la première d'un haut responsable français depuis quatre ans.

    Les principaux différends restent le rôle controversé de la France pendant le génocide et, plus récemment, les mandats d'arrêt lancés par un juge français contre des proches de M. Kagame, à l'origine de la rupture par Kigali des relations diplomatiques avec Paris en novembre 2006.

    Le Rwanda accuse la France d'avoir soutenu militairement, même après le début des massacres, le régime extrémiste hutu qui a planifié le génocide qui a fait 800.000 morts, selon l'ONU, parmi les Tutsis et Hutus modérés.

    Kigali dénonce notamment le rôle de l'armée française au cours de l'opération militaro-humanitaire Turquoise, accusant les soldats français d'avoir permis la fuite de génocidaires, ce que Paris a toujours nié.

    "Il faut travailler là-dessus. Nous devons travailler sur l'histoire", a reconnu samedi M. Kouchner, qui a estimé que la France avait commis "une faute politique" au Rwanda, mais s'est catégoriquement refusé à critiquer le rôle de l'armée.

    "Quoiqu'il en soit, je ne suis pas tellement optimiste", estimait pour sa part dimanche Denis Polisi, le vice-président de l'assemblée rwandaise et membre influent du Front patriotique rwandais (FPR, au pouvoir).

    Les déclarations de M. Kouchner "contrastent fort avec ce que nous savons du rôle de la France. Il y a des choses que l'on peut nuancer, mais il y en d'autres qu'on ne peut pas", a-t-il ajouté.

    En décembre 2007, M. Sarkozy s'était entretenu avec M. Kagame à Lisbonne en marge du sommet UE-Afrique, et avait déclaré que le génocide rwandais "nous obligeait à réfléchir, France comprise, à nos faiblesses ou nos erreurs".

    "Il n'est pas question de repentance", assurait toutefois une source diplomatique française avant la visite de M. Kouchner à Kigali.

    Pour le ministre, il faut séparer "les problèmes historiques et les problèmes politiques", ainsi que "les problèmes légaux et les problèmes politiques".

    Il faisait alors référence aux mandats d'arrêt lancés par le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière visant neuf proches de M. Kagame, dans le cadre de l'enquête sur l'attentat, le 6 avril 1994, contre le président rwandais de l'époque, Juvénal Habyarimana, qui avait servi de déclencheur au génocide.

    En octobre, Bernard Kouchner avait semblé prendre ses distances avec cette procédure. "Les preuves n'abondent ni dans un sens, ni dans l'autre et elles sont toutes discutables", avait-il dit, ajoutant: "Je ne veux pas qu'on confonde les assassinés et les assassins".

    Une position certainement appréciée par Paul Kagame qui a présenté samedi le ministre comme un "ami", rencontré au Rwanda durant le génocide, alors qu'il était chef des rebelles du FPR et que M. Kouchner tentait notamment d'ouvrir des corridors humanitaires.

    source : AFP

  • #2
    La france a un complexe à dire ouvertement :PARDON.
    Tout comme un macho à dire :Je t'aime.

    C'est pourtant simple!
    Mais pourquoi donc faire simple, alors que l'on peut faire compliqué?

    La France a la possibilité de s'améliorer sans pour autant toucher à sa sacro-sainte "Spécificité Française"!Il suffit de vouloir et la France en a le pouvoir.
    “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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    • #3
      touché,, chapeau ^
      mais crois -tu que la petite FRANCE meurt d'envie de se reconcilier avec le grand RWANDA
      ca m'etonne

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      • #4
        Hbibna Beeloo bonjour!

        "Impossible n'est pas français".

        Dans le cas de la repentance il y a une exception, apparement.
        L'Académie des Lettres pourrait nous en dire plus...
        La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
        De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
        .
        Merci.
        " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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        • #5
          Ne vous jetez pas dessus comme une grille d'explication passe partout. Le simplisme n'a pas lieu d'être ici. Ce qui s'est passé au Rwanda n'a strictement rien à voir avec la colonisation.

          Le 18 juillet 1975, Valéry Giscard d'Estaing avait signé avec le président Juvénal Habyarimana des accords de coopération pour la formation de la gendarmerie rwandaise. Ensuite le président François Mitterrand et le président Juvénal Habyarimana tissèrent des « liens d'amitiés » entre les deux pays.
          Les propos tenus par Kouchner sont de l'ordre des concessions diplomatiques, notamment sur cette affaire du juge. Le Rwanda est un pays extrêmement meurtri, puis un bail on s'y bat très sévèrement, cette avancée va relancer divers processus interne.

          Il est évident que les militaires français, comme les militaires de l'ONU, n'ont pas applaudi au massacre.

          Les massacreurs étaient Hutu (armés essentiellement de machettes) puis Tutsi en représailles. Le massacre des Tutsi, le génocide proprement dit, n'a duré qu'un à deux mois.

          Les massacres atteindront des sommets dans l'horreur. L'ampleur du massacre (en trois mois, 1 million de personnes sont tuées selon les autorités rwandaises après recensement, 800 000 selon l'ONU 27 et l'OUA), sa cruauté (des femmes enceintes sont éventrées pour tuer les fœtus, la violence sexuelle est fréquemment employée, des tueries ont lieu au sein de familles mixtes, le sadisme se manifeste dans de nombreux cas) et le nombre d'exécutants en font un des évènements les plus atroces du XXe siècle.
          C'est cependant bien avant que la guerre civile a commencé.

          Les troupes du Front patriotique rwandais, l'Armée patriotique rwandaise, entrent au Rwanda le 1er octobre 1990. Ils sont accusés de massacres par le gouvernement hutu lors de leur progression. L'ancien officier de l'APR Abdul Joshua Ruzibiza a confirmé ces accusations dans son livre paru en 2005, se fondant sur sa propre expérience et sur des témoignages d'autres officiers de l'APR.
          C'est en aout 93 qu'on commencé les émissions de Mille Collines. Celle qui appelait au massacre des tutsis, ça a duré des mois. Durant le génocide elle guide les tueurs; donne les instructions.

          Habyarimana a été tué dans son avion le 6 avril 94.

          Les massacres commencent le 7 avril

          Les belges (l'ancien colonisateur) retirent leurs troupes le 16 avril.

          Certains en France étaient d'avis de ne pas envoyer de contingent spéciaux après Noroit autre que sortir les ressortissants (opération Amaryllis), car d'une part inévitablement il y aurait une alliance du mauvais côté, d'autre part ça allait être une situation ingérable.

          Néanmoins, la France avec Turquoise a envoyé 2500 hommes dans le cadre de la MINUAR (ONU).

          L'ONU décide le 17 mai, un mois après, génocide terminé, un mois c'est cependant court, d'envoyer 5000 hommes dans le cadre de MINUAR II. La résolution de l'ONU "ne prévoyait toujours pas la poursuite des responsables du génocide" !!! On voit ici le problème posé par l'ingérence. Qui a changé depuis.

          A partir du 13 juillet le FPR reprend l'avantage du coup 800000 rwandais fuient vers le zaïre.

          La fin de la "guerre" a été déclarée le 17 juillet par le FPR.

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          • #6
            Hbibna Alain bonjour.

            Merci pour les mises au point.

            Mais alors que fait Kouchner à vouloir se réconcilier avec le Rwanda au nom de la France?
            Vu que la France est totalement "clean" dans cette "affaire"?
            A moins que la "réconciliation", ne concerne autre chose.
            Dans ce cas, hbibna Alain, saurais-tu de quoi il s'agit?
            Si oui, aurais-tu la gentillesse de m'en faire part.

            Merci.
            La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
            De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
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            Merci.
            " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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            • #7
              Hbibna ?

              Bonjour

              Ce serait un peu à toi aussi d'étayer tes commentaires non ?

              Donc qu'on ne s'y méprenne pas, mon but n'est pas de "défendre" et je ne suis pas plus renseigné que quiconque. Simplement je suis lassé des automatismes explicatifs, qu'on entend absolument partout.

              Hors domination absolue -et encore- les considérations politiques sont toujours ambivalentes, difficilement réductibles à une idée simple.

              D'un pt de vue factuel, des rwandais, des dizaines de milliers d'entre eux, ont une responsabilité totale dans ces histoires, ce sont des êtres humains, doués de raison, pas des automates, ils sont en 1er lieu responsable de leurs actes. Tu trouveras sur Internet les minutes du procès. C'est long, normal pour un procès, de la cour internationale.

              "L'impication de la France" est une histoire qui a commencé avec les révélations d'un livre de "Patrick de Saint Exupéry" (tu trouveras facilement). Livre qui dit-on a conduit à la tenue d'une commission au parlement. Commission qui n'a pas conclu en défaveur de l'armée.

              Voilà ce que dit Paul Quilès (rien d'un excité pro armée)

              « Au moment où le génocide se produit, la France n’est nullement impliquée dans ce déchaînement de violences. »

              « Nous n’avons pas su tenir compte des spécificités d’un pays que nous connaissions mal. Nous sommes intervenus dans un pays que nous croyions connaître, mais qui en réalité nous était beaucoup plus étranger que nous le soupçonnions. »
              Des gens ne soint pas d'accord et affirment d'autres choses.

              Autrement dit, les choses ne sont pas si simples. C'est tout.

              Des "observateurs " sont convaincus d'autres choses et attendent des explications plus conséquentes.

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              • #8
                Hbibna ou si tu veux cher ami

                Mais il y'a eu des témoignages confirmant la: "non assistance à personne en danger".

                La France (gouvernementale) n'est peut etre pas impliquée directement mais a "assisté" (et était au fait) au carnage sans bouger le petit doigt.
                Ce sont des paroles de témoins auculaires.C'est la parole de ces "témoins" contre celle de la France.

                N'est-ce pas sous la présidence de Mittérand qu'une Cellule Spéciale a été créé pour:
                Ordre de démolir par tous les moyens nécessaires, 5 (cinq) pays Africains.
                La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
                De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
                .
                Merci.
                " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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                • #9
                  Je réitère : argumente ou donne des liens.

                  Mitterrand donnant un ordre pareil ... Je vois la scène, il convoque le chef d'Etat major et dit "Détruisez ces 5 pays" en les montrant sur la carte avec sa baguette. "A vos ordre monsieur le président !" répond le général "J'envoie une bombe atomique immédiatement" ! Et hop, un mois après, 5 pays sont détruits, la France est maitre des lieux. Comme c'est simple.

                  "Sans bouger le petit doigt", c'est quoi ça ? Tu as vu la séquence des opérations ? L'implication de diverses pays, de l'ONU. On est pas en train de gérer des affaires de familles là. Il y a des millions de personnes impliquées sur un territoire absolument pas facile à quadriller ni à observer.

                  Des rwandais on massacré leurs prochains, de leur main. Voilà 95% de l'explication, à moins de considèrer les rwandais comme des hommes dénués de jugement et irresponsables. Le reste monopolise tous les enquêteurs en mal de mystère.

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                  • #10
                    François Mitterand et l Afrique...

                    Feu Mitterand etait un fervent qui manifeste son enthousiasme en tant que colonisateur de l Afrique .. puis un néo-colonialiste ...

                    Mitterrand lui-même ne s'en cachait pas.:

                    Au sujet de son expérience comme ministre de la France d'outre-mer (des colonies)
                    -en 1950 - 1951, Mitterrand expliquera plus tard : " [c'] est l'expérience majeure de ma vie politique dont elle a commandé l'évolution. "

                    - Durant les années 50, il défend avec virulence le colonialisme français . Plus tard face au mouvement indépendantiste algérien, il affirme : " La seule négociation, c'est la guerre. ".

                    -Et il ne change pas d'appréciation après les (fausses) décolonisations : " Ce à quoi je croyais il y a 20 ans, j'y crois encore. " ou encore : " La France reste celle qui conduit, celle dont on a besoin, celle à laquelle on se rattache. Il ne pourra y avoir d'histoire de l'Afrique si la France est absente. "
                    Le pire sera atteint au milieu des années 90 avec le génocide au Rwanda. Pour des raisons qui restent encore à élucider ....

                    - C'est lui qui décide d'envoyer l'armée en 1990 pour maintenir en vie un régime d'apartheid menacé de l'intérieur et de l'extérieur. C'est la France qui va former l'armée et les milices rwandaise au moment même ou le génocide est planifié et publiquement annoncé par les médias racistes, dont la célèbre RTLM.

                    - C'est la cellule Africaine de l'Elysée qui va organiser la guerre secrète et le soutien financier, politique, militaire de la France aux génocidaires, avant, pendant et après le génocide.En plein génocide, fin avril 1994, Mitterrand recevra officiellement à l'Elysée Jean Bosco Barayagwisa et Jérôme Bicamumpaka, deux hauts résponsable de l'extermination des Tutsi....

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                    • #11
                      Oui je connais, je lis Internet. Ces thèses, car il s'agit de thèses, c'est à dire d'un mixage de citation, de justification ad hominem, d'extrapolation de situations, de généralisation, et enfin de déductions, qui n'ont que pour but de se terminer sur une causalité simple.

                      Je ferais remarquer que tout cela s'appuient fondamentalement sur le présupposé suivant : "l'africain" on le balade à volonté et la France fait ce qu'elle veut, on convoque, on ordonne, puis, avec 2500 hommes, on a la maitrise du terrain (jungle, montagne, etc), on se contente de constater la bonne exécution des ordres.

                      C'est simple finalement le poscolonialisme

                      Autre présupposé, personne n'a la moindre compassion pour les victimes éventrées et mutilées, Mitterrand le premier qui vise on ne sait quel but, Real politic probablement. Car de loin Mitterrand tire les ficelles ainsi que tout son staff socialo, des saligauds notoires qui regrettent tous l'époque coloniale.

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                      • #12
                        C'est simple finalement le poscolonialisme
                        Effectivement .. Mais malheureusement çà continue sous une autre forme ...

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                        • #13
                          Tu vois Algérie2008, tu isoles cette phrase que j'ai utilisé ironiquement pour dire le contraire, tu inverses le sens de mon message sans le moindre scrupule. Quelqu'un va arriver derrière et comprendre quoi ?

                          Tu conclus vaguement, invariablement, une énorme situation politique majeure, à doser, expliciter, sans tentative argumentaire.

                          Ce manque de rigueur est typique du public de ces thèses qui déteste le complexe. On passe au stabilo des documents déclassés et on associe tout ça dans une grande thèse.

                          Commentaire


                          • #14
                            posté par Alain
                            Tu vois Algérie2008, tu isoles cette phrase que j'ai utilisé ironiquement pour dire le contraire, tu inverses le sens de mon message sans le moindre scrupule. Quelqu'un va arriver derrière et comprendre quoi ?
                            Vraiment sans arriere pensée , je l ai pris à chaud car ta citation présente la réalité évidente de la politique actuelle française envers le continent Africain . La france a laissé que la misere , le désespoir et maintenant le mépris sans tenir compte de son passée .....

                            Commentaire


                            • #15
                              OK.

                              Pour ceux que ça interesse voici un site apparemment de l'opposition rwandaise, il me semble en prise directe avec l'actualité, puis aussi un journal congolais (RDC), en effet les deux pays, la zone, ont vivent dans un état de guerre chronique, (excellent article).

                              A la situation s'ajoute les problèmes actuels du Kenya, membre de EAC (East African community) dont fait partie le rwanda depuis peu ayant quitté la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL, en français cette fois !). Le rwanda étant aussi fâché contre la France et ne voulant plus être partie liée ve la RDC ... Problème, le Kenya ne répond plus, que faire ? Bref, c'est ça la politique de blocs, il faut jouer sur beaucoup de tableaux.

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