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Fête de l'olivier à Bouira

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  • Fête de l'olivier à Bouira

    Après une éclipse qui aura duré plusieurs années, principalement à cause des évènements du Printemps noir qui ont émaillé la wilaya de Bouira, la région de M’chedallah, une région oléicole par excellence, va renouer avec la fête qu’elle n’aurait jamais dû quitter, «Tamaghra uzemmur » ou fête de l’olivier.

    En effet, selon le directeur des services agricoles de la wilaya de Bouira, Morceli Rachid, cette fête se veut d’abord un espace de vulgarisation et de valorisation de ce produit du terroir qu’est l’huile d’olive, un produit qui est en passe devenir avec la conjugaison des efforts de tous, une source intarissable de devises pour le pays et de richesse pour les citoyens.

    Dans cette logique, le DSA nous apprend que des experts étrangers, dans le cadre du Meda Il, ainsi que ceux de l’UE, séjournent actuellement dans le pays dans le but de donner un souffle nouveau à cette culture et pouvoir, grâce à leurs connaissances dans le domaine, arriver à exporter ce produit de haute valeur nutritive et médicale.

    En effet, le DSA encourage les oléiculteurs, qui avaient créé il y a plus de trois ans le Groupement d’intérêt commun (GIC), afin d’arriver à des accords pour la bonne prise en charge de la filière oléicole pour son exportation. Et dans cet ordre d’idées, le DSA nous apprend que les oléifacteurs s’attellent actuellement avec les experts du Meda Il à créer ce groupement au niveau de la wilaya de Bouira, dans la région de M’chedallah, une région où l’huile d’olive est des plus pures du bassin méditerranéen avec un taux d’acidité inférieur à 0,08 %, un taux qui la rend non seulement exportable mais à fortes devises tant en Europe qu’en Amérique.

    Cette huile, à un tel taux, est très prisée. Cependant, pour y arriver, les oléifacteurs se doivent d’abord de sensibiliser les oléiculteurs sur les conditions de ramassage et de cueillette, en évitant, par exemple, le gaulage très fatal pour les grains et pour les rameaux des oliviers, ainsi que le stockage des olives avant trituration et la trituration en elle-même.

    Ensuite, les conditions de stockage de l’huile dans des silos spéciaux pour permettre à la qualité de l’huile d’être conservée longtemps sans que son goût soit altéré. Là, il y a lieu de rappeler les effets néfastes du stockage de l’huile dans des bidons en plastique dont la perte rapide de la qualité. Cela étant et concernant la présente campagne oléicole, les premiers chiffres de production montrent un recul par rapport à la production de l’année dernière où elle a dépassé les 3 millions de litres.

    Cette année, et bien que les prévisions donnaient une production de 3 298 511 litres, la réalité sur le terrain démontre que la production sera très en-deçà de ces prévisions puisque, actuellement, et avec un taux de cueillette et de trituration de près de 80%, la production n’a pas dépassé les 1 500 000 litres. Cependant, cela est compréhensible puisque l’année dernière les conditions climatiques durant le printemps, avec une forte pluviométrie, ont été fatales pour l’olivier qui était au stade de floraison et qui nécessitait un apport en eau beaucoup plus en hiver qu’au printemps.

    A propos justement de ce volet relatif à l’irrigation, au niveau de la vallée du Sahel et la plaine irriguée de M’chedallah, la variété prédominante qui est Achemlal, qui donne l’huile extra, est presque cultivée en irrigué. Une méthode rendue indispensable depuis que la pluviométrie a considérablement chuté surtout pendant la période de décembre à avril où l’olivier éprouve un très grand besoin en eau.

    En effet, selon les données scientifiques, les besoins en eau de l’olivier sont de l’ordre de 650 mm par an en moyenne mais avec une concentration pendant la période allant de décembre à avril. Ce qui donne à peu près un besoin de près de 4 000 litres d’eau par irrigation et par arbre tous les dix jours pendant cinq mois. Ces besoins étant loin d’être satisfaits par les pluies, qui ne sont guère abondantes en période hivernale, l’irrigation devient de plus en plus indispensable.

    Pour rappel, c’est dans cet esprit que les colons, qui s’étaient établis dans la vaste plaine de M’chedallah dans les années 1900, avaient construit le fameux canal d’irrigation à partir de la source Aïnsar Averkane, au débit dépassant tout entendement, surtout en hiver, avec plus de 500 litres par seconde, et située sur les hautes montagnes. Ils ont pu, après la production et grâce à la richesse du sol et le soleil, avoir une meilleure huile qui a obtenu une médaille d’or dans la Foire internationale de Milan en 1939.

    Aujourd’hui, les pouvoirs publics, et en premier lieu le ministre de l’Agriculture, qui attache une très grande importance pour cet arbre, symbole de paix, se doivent d’activer les travaux d’adduction des eaux depuis le barrage de Tilesdit à Bechloul afin que la vallée du Sahel, de par et d’autre de l’oued, c’est-à-dire sur les deux flancs de M’chedallah et Bechloul, soit rapidement irriguée et par là permettre à l’oléiculture en premier lieu, cet arbre au produit bio tant il n’a besoin d’aucun apport en engrais, de retrouver ses lettres de noblesse.

    Par ailleurs, et concernant la trituration, au niveau de la wilaya de Bouira, il existe quelque 192 huileries dont la majorité est concentrée dans la région de M’chedallah.

    Actuellement, le litre d’huile est cédé au niveau des huileries entre 320 et 350 DA, alors qu’au niveau des particuliers il est de 350 à 450 DA. Ce prix élevé est expliqué par la garantie qu’offre l’oléiculteur quant à la qualité pure de l’huile alors qu’au niveau des huileries, les milliers de litres proviennent des différentes triturations et olives.

    Enfin, rappelons que pendant la fête de l’olivier, qui sera organisée par la commune de M’chedallah au courant du mois de février, en collaboration avec la DSA et la Chambre d’agriculture, une foire de l’huile aura lieu au niveau du CFPA de Raffour à M’chedallah avec la participation de la majorité des oléifacteurs de la wilaya. Rappelons que dans le cadre du PNDA et la prise en charge de la filière oléicole au niveau de la wilaya de Bouira, la surface oléicole est passée de 14 934 ha en 2000 à 20 887 ha en 2007 avec 17 520 ha en rapport.

    Par Le soir
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