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Boubakeur propose un "moratoire" sur la loi de 1905

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  • Boubakeur propose un "moratoire" sur la loi de 1905

    A L"issue d'une réunion de son conseil d'administration, dimanche 27 janvier, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a fixé au 8 juin la date des prochaines élections destinées à renouveler les représentants régionaux et nationaux de l'islam de France.

    Pour ce troisième processus électoral depuis 2003, date de la création des instances musulmanes représentatives sous l'impulsion du ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, les diverses composantes du CFCM sont toujours aussi clivées selon les nationalités d'origine et les courants incarnés par leurs responsables.

    Quatre candidats se sont mis sur les rangs pour assurer la présidence du CFCM. Les deux poids lourds et rivaux, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, président du conseil depuis son origine, et Fouad Alaoui, vice-président de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) et du CFCM, seront en concurrence avec Haydar Demiryurek, secrétaire général du conseil, représentant d'une partie des Turcs de France, hypothétique candidat de compromis, et avec un représentant marocain, dont le nom n'est pas encore connu.

    Paralysé par des querelles de personnes et une incapacité à parvenir à des décisions collégiales, le CFCM, cinq ans après sa création, présente un maigre bilan, si l'on excepte l'installation des aumôniers militaires et pénitentiaires. Annoncée en octobre, la Fondation des œuvres de l'islam, censée permettre le financement transparent des mosquées et présidée par M. Boubakeur, est au point mort.

    Faute d'impulsion nationale, nombre de conseils régionaux du culte musulman (CRCM) peinent à mettre en œuvre une organisation de l'islam local efficace. Le CFCM n'a pas su non plus gagner son autonomie par rapport aux pouvoirs publics qui l'ont mis en place. Ces derniers, attachés à la pérennité d'une instance "représentative", demeurent actifs dans son fonctionnement.

    "TROP FRILEUX"

    Face à un tel bilan, les représentants du CFCM se disent convaincus de la "nécessité d'opérer une évolution notoire des structures du CFCM et des CRCM". De manière inédite, les candidats se sont engagés à présenter un programme d'ici à quelques semaines. Ils pourraient profiter du climat provoqué par les propos récents du chef de l'Etat sur l'importance qu'il entend donner aux religions dans la société pour pousser leur avantage.

    Interrogé par Le Monde, M. Boubakeur lance l'idée d'un "moratoire de dix ou vingt ans" sur la loi de 1905, qui interdit tout financement public des lieux de culte, afin d'opérer un "rattrapage" des besoins de l'islam. "Il faut donner un peu de respiration aux associations qui gèrent les lieux de culte", juge-t-il.

    Convaincu que "c'est aux fidèles de financer les mosquées", M. Alaoui, de l'UOIF, s'engage, lui, "à faire fonctionner le CFCM pour qu'il sorte de sa léthargie". "Le CFCM a été trop frileux sur les sujets de société alors même que la République est aujourd'hui moins frileuse envers les religions", constate-t-il.

    Au final, le choix, éminemment politique, du "représentant des musulmans de France" pourrait pourtant se jouer, comme en 2003 et 2005, sur la personnalité des candidats. Sans illusion sur le processus électoral enclenché dimanche, certains responsables du CFCM assurent déjà qu'en cas de blocage sur la désignation du président, l'arbitrage se fera à l'Elysée.

    Par le Monde

  • #2
    Le 3ème mandat fait des émules.

    Le recteur de la Grande Mosquée de Paris se porte candidat pour un troisième mandat à la tête du Conseil français du culte musulman (CFCM) et propose à Nicolas Sarkozy un moratoire sur la loi 1905, sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
    Paris : De notre bureau
    La prochaine élection pour la présidence du Conseil français du culte musulman aura lieu le 8 juin prochain. Dalil Boubekeur est candidat à sa propre succession. Le recteur de la Mosquée de Paris est président du CFCM depuis la création de cet organisme en 2003. Cette année, il aura trois concurrents.
    En plus de l’éternel second Fouad Alaoui, vice-président du CFCM et secrétaire général de l’UOIF (Union des organisations islamiques de France), et Haydar Demiryurek, secrétaire général du CFCM et représentant du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) et un autre candidat marocain qui ne s’est pas encore déclaré officiellement. Profitant de l’ouverture de Nicolas Sarkozy sur l’amendement de la loi de 1905, Dalil Boubekeur s’y engouffre et entend faire campagne pour un « moratoire » pour « le financement des lieux de culte et tout ce qui tient à la structure des cultes », citant notamment les instituts de formation et les aumôneries de prison. Car le bilan du CFCM est des plus mitigés.
    A part les derniers points cités par le recteur, l’organisation peine à fonctionner. Une nouveauté dans cette élection : tous les candidats devraient présenter leur programme autour du 30 mars.
    En clair, les deux sérieux prétendants se départageront sur ce point précis : le financement des mosquées. Pour Dalil Boubakeur, l’idée d’un « moratoire de dix ou vingt ans » sur la loi de 1905, qui interdit tout financement public des lieux de culte, serait un « rattrapage des besoins de l’Islam ». Pour son dauphin, Fouad Alaoui, « c’est aux fidèles de financer les mosquées ». Il s’engage, « à faire fonctionner le CFCM pour qu’il sorte de sa léthargie ». « Le CFCM a été trop frileux sur les sujets de société alors même que la République est aujourd’hui moins frileuse envers les religions », reproche-t-il, en visant Dalil Boubekeur.
    Par ailleurs, la formation des cadres musulmans, proposée par l’Institut catholique de Paris à l’initiative du ministère de l’Intérieur, débute ce matin par un cours de rhétorique. 23 personnes se sont inscrites, venant principalement de la Mosquée de Paris, partenaire musulman unique de cette formation universitaire non religieuse, intitulée Religions, laïcité, interculturalité. Les étudiants sont en majorité algériens, mais aussi marocains, tunisiens ou comoriens.
    Quelques femmes souhaitant travailler dans des associations musulmanes ou dans les aumôneries hospitalières et pénitentiaires sont inscrites. Cette formation doit fournir à ces responsables musulmans désirant exercer en France une meilleure compréhension de la société française et de ses relations avec les religions. Elle est financée à hauteur de 120 000 euros par an par le ministère de l’Immigration et de l’Intégration.

    -elwatan-
    Dernière modification par zmigri, 29 janvier 2008, 09h27.

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