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Les violences s'aggravent au Kenya

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  • Les violences s'aggravent au Kenya

    Chaque jour apporte son lot de violences meurtrières au Kenya. Au moins 40 personnes ont été tuées dimanche dans la Vallée du Rift, épicentre des troubles déclenchés par la réélection contestée du président Kibaki. Le comble de l'horreur a été atteint à Naivasha, à 90 km au nord-ouest de Nairobi. Quatorze personne ont été brûlées vives dans leurs maisons.

    D'après la police qui a retrouvé les corps méconnaissables d'hommes, desfemmes et d'enfants, les assaillants les ont enfermés puis ont mis le feu à leurs demeures. Neuf autres cadavres ont été dénombrés à Naivasha, 11 à Nakuru, la capitale de la Vallée du Rift, et six à Timboroa . Dans cette dernière villes des témoins rapportent avoir entendu des sifflets et des chants de guerre et ont vu les assaillants qui faisaient tournoyer leurs machettes en l'air en approchant de la localité, avant d'y mettre le feu.

    Le leader de l'opposition, Raila Odinga, arrivé deuxième de l'élection présidentielle du 27 décembre mais qui revendique la victoire, a condamné dimanche «ces actes monstrueux et mauvais». «Ce qui émerge maintenant est que des gangs criminels, (...) travaillant sous la protection de la police, font partie d'un plan de terreur bien organisé», a-t-il affirmé

    Depuis l'élection controversée du 27 décembre, plus de 800 personnes ont trouvé la mort et plus de 250.000 ont fui leur foyer.

    Kofi Annan, médiateur de l'ONU pour mettre fin à la crise, s'est rendu dans la région samedi matin. Il assure «avoir vu des abus systématiques et graves des droits de l'Homme» dans l'ouest du Kenya. Et hausse le ton : «on ne peut pas autoriser l'impunité», estime l'ancien secrétaire général des Nations-Unies.

    Les violences opposent deux camps : les partisans du chef de l'opposition Raila Odinga, membres le plus souvent de la communauté kalenjin, affrontent les supporters du président réélu, Mwai Kibaki, qui appartiennent en général à l'ethnie kikuyu. Odinga accuse Kibaki de lui avoir volé la victoire en truquant l'élection.

    Face aux violences incessantes, la police reste impuissante. Les Kikuyus de Nakuru se sont organisés en milices pour se venger des attaques qu'ils ont subi. Samedi matin, les autorités ont dû démanteler des barricades érigées par ces milices. Les forces de l'ordre ont également annoncé une centaine d'arrestations.

    Maina Kiai, président de la Commission nationale kényane des droits de l'Homme (KNCHR), et la directrice de la Commission, Muthoni Wanyeki, en visite à l'ONU à New York, ont appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à agir dès maintenant. «Plutôt que d'attendre que les choses soient vraiment devenues incontrôlables, il est important que le Conseil de sécurité fasse quelque chose qu'il n'a jamais fait: agir avant que la crise ne survienne», insistent-ils.

    Même constat chez les humanitaires. Selon . le secrétaire général de la Croix-Rouge kényane, Abbas Gullet, «e cercle vicieux des contre-attaques et représailles est en train de devenir incontrôlable dans la Vallée du Rift et des mesures urgentes sont nécessaires pour résoudre cela».

    source : le figaro

  • #2
    La poignée de main entre le président contesté Mwai Kibaki et l’opposant Raila Odinga, devant le médiateur Kofi Annan jeudi à Nairobi, n’a pas apaisé la crise postélectorale au Kenya : les violences ont fait au moins 179 morts depuis, 49 ces dernières 24 heures

    Les deux camps s’accusent de « nettoyage ethnique » et de « génocide ». Mais dans ce pays d’une trentaine d’ethnies, la crise reste politique.

    De fait, Mugabe Were, membre du Mouvement démocratique orange (ODM) du chef de l’opposition Raila Odinga, « a été tué devant sa maison », hier, a indiqué à l’AFP un officier de police sous le couvert de l’anonymat. M. Were est le premier parlementaire ou personnalité officielle à mourir dans les violences qui ont suivi la réélection du président Mwai Kibaki.

    À Addis Abeba, Anyang Nyongo, secrétaire général de l’ODM, a appelé hier l’Union africaine à exclure Kibaki du sommet qui s’ouvre jeudi en Éthiopie.

    Le chef de police, Mohamed Hussein Ali, a annoncé que 150 personnes ont été arrêtées à Nakuru et Naivasha, accusées de meurtres et d’incendies volontaires.

    « Quatre décennies après l’indépendance, les gens en ont assez du règne des Kikuyus, la plus forte ethnie avec 23 % des 35 millions de Kényans », a dit un expert kényan à la BBC sous le couvert de l’anonymat.
    Le règne des Kikuyus

    La rébellion des Mau Mau, de 1952 à 1960, était menée par les Kikuyus contre les colons anglais. Toutes les ethnies ont participé, mais les Kikuyus ont hérité du pouvoir – et des meilleures terres que les Anglais avaient accaparées, a-t-il expliqué.

    Le contrôle de l’État a permis aux Kikuyus de s’enrichir, créant ce que le politologue Haroun Ndubi appelle « la Mafia du Mont Kenya ». « Ils sont multimillionnaires, avec de vastes intérêts dans les affaires, l’agroalimentaire, l’immobilier, le tourisme, les médias et les transports », a-t-il à la BBC, « et ce sont eux qui mènent derrière Kibaki ».

    L’ODM a raflé une centaine de sièges sur 215 aux législatives, le Parti d’unité nationale (PNU) de Kibaki 43, mais celui-ci a été proclamé réélu avec 230 000 voix de majorité.

    Beaucoup de Kényans semblent ainsi avoir voté pour la présidence seulement, ce qui est anormal. Les résultats locaux étaient différents quand ils ont été annoncés au niveau national. L’issue présidentielle a été retardée d’un jour alors qu’Odinga était en tête. Dans plusieurs comtés, la participation a dépassé les 100 % d’inscrits.

    Le patron de la Commission électorale, Samuel Kivuitu, a dit ne « pas savoir qui a été élu président ».
    Le nouveau Parlement a été inauguré, et l’ODM a décroché le poste de speaker. Mais la crise reste entière, car Kibaki maintient qu’» il n’y a pas de crise ». Il a formé un demi-gouvernement, et attend que l’ODM négocie les ministères qui l’intéressent.

    Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU, est épaulé par l’ex-président tanzanien Benjamin Mkapa, et Graça Machel, militante des droits et épouse de Nelson Mandela.

    Mme Machel a présidé en 2005 un comité sur la gouvernance au Kenya. Elle a fouillé des rapports sur la corruption, les crimes économiques, le trafic des terres et des « conflits ethniques » qui ont fait 2000 morts en 1992

    Par Jooned Khan.
    Sources.La Presse,avec allafrica.com, The East African, BBC, AFP, AP et Reuters




    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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