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Vers une révision de la Constitution sans référendum

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  • Vers une révision de la Constitution sans référendum

    En Algérie, en attendant une décision du président de la République d'opter ou non pour un référendum, les autres institutions de l'Etat (entendre par là, le Parlement, le Sénat et même le Gouvernement) sont prêtes pour contenir l'initiative d'une révision de la Constitution, et partant à ne pas limiter le nombre de mandats présidentiels à deux comme prévu dans l'actuelle loi fondamentale.

    Les déclarations presque simultanées, hier, de Ziari, de Bensalah et celles de Belkhadem qui s'exprimait en sa qualité de Chef du gouvernement, plaident en faveur de cette thèse.

    En s'exprimant officiellement sur cette question, et de surcroît au nom des institutions qu'ils représentent (APN, Sénat et Gouvernement), les trois hautes personnalités de l'Etat, n'écartent pas, ainsi, l'éventualité d'une révision de la Constitution sans recourir à un référendum populaire. Aussi, l'éventualité de voir le dossier « révision de la Constitution », inscrit à l'ordre du jour du Conseil du gouvernement et des prochaines sessions des deux chambres, ne serait en aucun cas une surprise. Les appels incessants, ces derniers jours, de partis politiques et de leurs organisations satellites, ainsi que celles des organisations de masse pour un troisième mandat présidentiel, constituent déjà des arguments solides sur lesquels s'appuient les partisans d'un troisième mandat.

    Fort d'une coalition présidentielle majoritaire au Parlement, renforcée par les récentes positions du leader du FNA Moussa Touati qui compte un nombre important de députés au sein de l'assemblée, le président de l'APN M. Abdelaziz Ziari a affirmé hier que le Parlement, en sa qualité d'institution représentative de toutes les sensibilités politiques du pays, reste un « espace approprié » pour contenir l'initiative de révision de la Constitution, en tant que loi suprême de la République.

    Intervenant à la clôture de la session d'automne de l'APN, M. Ziari a souligné qu'en accordant la plus grande importance à cette révision, l'Assemblée espère que ce document juridique (la Constitution) soit un moyen de consolider davantage l'édification d'institutions constitutionnelles fortes pouvant garantir les acquis de la nation dans la justice sociale et renforcer le processus démocratique dans le pays. Cela devrait consacrer la volonté du peuple dans le choix de ses représentants sans limitation de mandats électoraux, a-t-il relevé, précisant que cette limitation était parmi les conditions imposées de l'extérieur à certains pays africains durant les années 1990, sous le prétexte du principe de l'alternance au pouvoir. Mais cela s'inscrit en contradiction avec le principe de la démocratie et s'oppose à la volonté des peuples et à leur souveraineté de choisir, en toute liberté, leurs représentants, a-t-il observé.

    Emboîtant le pas au président de l'APN, le président du Conseil de la nation a affirmé que la révision de la Constitution est « une exigence imposée par la réalité et à laquelle adhèrent de larges catégories de la société ». Dans son allocution, M. Bensalah a indiqué que la révision de la Constitution « n'est plus une revendication exclusive d'une classe politique donnée ni d'une catégorie ou d'un groupe déterminé de la société ».

    Le président du Conseil de la nation a précisé que cette « importante exigence doit être sérieusement prise en considération dans l'intérêt du pays et de la nation ».

    Pour sa part, le Chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a souhaité, avoir « bientôt » une réponse du président de la République, concernant la révision de la Constitution. M. Belkhadem a indiqué à la presse, que « nous espérons que la réponse à la demande de la révision de la Constitution de la part du président de la République interviendra bientôt », ajoutant que « c'est au chef de l'Etat de décider de la date du déroulement d'un référendum à cet effet ». Plus explicite sur la question, M. Belkhadem a indiqué en réponse à une question concernant l'organisation ou non d'un référendum, que « dans le cas où le Président décide de procéder à des amendements touchant les équilibres entre les institutions, cela exigerait un référendum », alors que si, a-t-il encore ajouté, « les amendements ne touchent pas ces équilibres, c'est au Président de décider s'il faut aller vers un référendum ou se contenter de (consulter) le Parlement ». Il a, par ailleurs, précisé que « le Conseil de la nation, faisant désormais partie des traditions politiques et institutionnelles du pays, sera maintenu même après la révision de la Constitution », soulignant que « les constantes de la personnalité algérienne, comme l'article 2 énonçant que l'Islam est la religion de l'Etat, ne sont pas concernées par ces amendements ».

    Dans le chapitre « appels à la révision de la constitution», l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a rejoint le contingent des partis et associations partisans d'un troisième mandat présidentiel. L'ONM a indiqué que « le parachèvement de la réalisation de tous les enjeux la conforte dans sa conviction en faveur de la démarche de révision de la Constitution ». En plus des dizaines d'associations, et autres organisations, le président de la République a déjà reçu le soutien du FLN, et du RND, deux partis de l'Alliance présidentielle, pour briguer un nouveau mandat. Le troisième parti de cette alliance, le MSP, ne s'est pas encore prononcé sur le sujet. Une réunion des trois formations de l'Alliance est prévue mercredi pour en débattre.

    Par Le Quotidien d'Oran

  • #2
    Des fois que les representants de l'état l'auraient oublié les algériens sont concernés en premier lieu et doivent être consultés pour cette révision. Aujourd'hui c'est Bouteflika mais dans 30 ou 50 ans, un autre sera à la tête du pays et pourra tranquillement s'y maintenir indéfiniment à cause de cette révision. C'est vrai que le départ de Bouteflika risquerait de créer beaucoup de chamboulement mais l'Algérie a besoin de ça pour aller de l'avant, c'est une perte de temps que de laisser encore Bouteflika au pouvoir par peur alors que l'avenir de l'Algérie est en danger. Les dinosaures n'ont surement pas trouvé d'autres marionnettes voulant jouer le jeu alors ils comptent nous remettre Bouteflika. Pourtant ils ont des candidats en leur sein : Belkheir par exemple ou Mediène seraient bien mieux dans le fauteuil car au moins le peuple pourrait directement s'adresser à eux.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      bonjour

      Tout à fait Zwina, ( c'est rare mais aujourdhui c'est le cas)

      Le "FLN" et ses sbires nous guident vers les abysses, et nous centrent vers un faux débat.
      .


      Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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      • #4
        depuis quand le peuple s'adresse à un président quelque soit "directement" ? notons que tous les partis confondus arrivés au sommet se soumettent à la loi politique qui est la non transparence.
        il est vrai que les citoyens restent et doivent être seuls décideurs de toute constitution.

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        • #5
          Inata

          Il existe de multiples exemples dans le monde de pays où le peuple peut dialoguer et négocier avec son gouvernement et parfois le faire plier et lui faire changer ses décisions. Crois tu que les acquits des travailleurs français ou anglais ont été obtenus en restant tête baissée et en attendant que l'orage passe ?? Non des representants se sont assis à une table pour négocier avec le gouvernement et c'est ainsi que des peuples ont pu gouter à la démocratie et aux droits que leurs votes leur confèrent. Un president n'est que l'élu du peuple normalement et c'est donc ce peuple qui doit être consulté et entendu quand cela est nécessaire.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            ou est le peuple??????

            est il la

            par principe je suis contre le futur amendement qui permet un 3eme mandat
            à la limite,je prefere un ouyahia remplaçant boutef
            pour ne pas encore perturber l'environnement politique et securitaire du pays

            mais bon sang pour une fois respectons nos decisions
            mais dans un pays ou les les elus de l'assemblée ne sont la que faire de la figuration

            qu'attendez vous
            "l'opposition" est pour une fois "unie" pour claironner ensemble

            ..............un 3eme mandat....................
            Gone with the Wind.........

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            • #7
              mais dans un pays ou les les elus de l'assemblée ne sont la que faire de la figuration
              Je dirais pire, Hier ils se sont prononcé au nom du peuple pour un 3 éme mandat au sein de l’hémicycle (l’agora du peuple), l'un après l'autre, Ziari, Ben Salah et Belkhadem. On dirait une pièce de théâtre à trois actes.
              .


              Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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              • #8
                Ils ont raison de jouer ainsi pourquoi diable dépenser de l'argent pour un referendum qui n'en est pas un.

                Qu'ils règlent çà entre eux, et distribuent l'économie d'argent aux nécessiteux et aux chômeurs.

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                • #9
                  Citoyen

                  Parce que tu crois que les nécessiteux ou les chômeurs en verront la couleur ???
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                  • #10
                    Les concepteurs du « viol constitutionnel » ont peur du boycott populaire et optent pour une révision à la sauvette

                    Comment réviser la Constitution quand une population a divorcé d’avec le pouvoir et qu’elle ne vote plus ? En évitant le référendum ! La Constitution va être amendée à la sauvette, par voie parlementaire : c’est, en gros, à cela que se résume le prochain coup de Trafalgar que préparent les hommes du cercle présidentiel.

                    Un éditorialiste d’un quotidien proche d’El-Mouradia l’avoue : « La perspective référendaire n'enchante pas les conseillers de l’entourage de Bouteflika, ni même les états-majors des partis de l'alliance présidentielle, et cela à l'analyse du comportement abstentionniste récurrent de la majorité de l'électorat dans les précédentes consultations populaires. Ils feraient pour cette raison le forcing auprès de lui pour le convaincre de renoncer à soumettre à référendum la révision de la Constitution en faisant valoir qu'un taux d'abstention élevé en cette circonstance entacherait inévitablement sa légitimité. »(1)
                    Pour éviter le référendum, les concepteurs du « viol constitutionnel » évitent de toucher aux fondements sacrés du texte, et dont la modification aurait exigé une consultation populaire. Mais l’essentiel, n’est-ce-pas, c’est l’article 74 limitant le nombre de mandats présidentiels et qu’il s’agit d’amender afin de permettre à Bouteflika de briguer un troisième mandat ! Alors va pour l’article 74 ! Et seulement l’article 74 !
                    Le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, le dit très bien : « Les amendements ne concerneront pas les équilibres entre les institutions, car cela exigerait un référendum. Tout ce qui touche à l’identité de la nation ne changera pas. Les constantes de la personnalité algérienne, comme l’article 2 énonçant que l’Islam est la religion de l’Etat, l’arabité, le nom officiel de la République ou le Sénat ne sont pas concernées par ces amendements.» Il n’est plus question que la « RADP » devienne « RA ». Il n’est plus question d’enlever le Sénat. Le bicaméralisme, tant décrié par le chef de l’État durant les premiers mois de son premier mandat, sera également maintenu en l’état, arguant que “le Conseil de la nation, faisant désormais partie des traditions politiques et institutionnelles du pays”.
                    Toutes ces « propositions » étaient destinées aux «gogos », pour justifier la révision constitutionnelle. C’est fini, maintenant. Place à l’article 74, et seulement l’article 74 ! il est bien pratique cet article : l’amender autorise un troisième mandat et, de plus, évite de passer par un référendum !
                    Pourquoi se priver ?
                    Voilà comment une camorra compte se reconduire au pouvoir.

                    Le Matin

                    (1) Dans le Quotidien d’Oran
                    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                    • #11
                      oui totalement d'acord avec toi, mais je me demande est que il exciste bien et bel la citoyenté algerienne !? et je supose qu'elle est reduite a neant au fil des ans. on y just un peuple.
                      on est alergiques a la democratie alors pk l'esperer.

                      fiert d'etre un algerien mais pas un citoyen algerien si j'ose le dire
                      Dernière modification par HANIBAL 707, 29 janvier 2008, 23h28.

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                      • #12
                        Quelqu'un sait ce que stipule la constitution actuelle quant à l'ammendement du chapitre sur le nombre de mandats présidentiels?

                        Commentaire


                        • #13
                          Les concepteurs du « viol constitutionnel » ont peur du boycott populaire et optent pour une révision à la sauvette
                          ahhh je ne crois pas que le peuple décide de quoi que ce soit en Algérie, avec ou sans referendum, la révision, si révision est, elle aura lieu, à midi au vu et au su de tous, ou a minuit en cachette!!

                          Commentaire


                          • #14
                            Bonjour.

                            Envoyé par Bachi
                            Quelqu'un sait ce que stipule la constitution actuelle quant à l'amendement du chapitre sur le nombre de mandats présidentiels?
                            Voici le texte en question, que les mammouths aimeraient travestir.

                            TITRE DEUXIEME :
                            DE L’ORGANISATION DES POUVOIRS


                            CHAPITRE I : DU POUVOIR EXECUTIF



                            Article 73 : Pour être éligible à la Présidence de la République, le candidat doit:

                            - Jouir uniquement de la nationalité algérienne d’origine;
                            - être de confession musulmane;
                            - avoir quarante (40) ans révolus au jour de l’élection;
                            - jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques;
                            - attester de la nationalité algérienne du conjoint;
                            - justifier de la participation à la Révolution du 1er Novembre 1954 pour les candidats
                            nés avant juillet 1942;
                            - justifier de la non - implication des parents du candidat né après juillet 1942, dans
                            des actes hostiles à la Révolution du 1er Novembre 1954;
                            - produire la déclaration publique du patrimoine mobilier et immobilier, tant à l’intérieur
                            qu’à l’extérieur de l’Algérie.
                            D’autres conditions sont prescrites par la loi.

                            Article 74 : La durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans.
                            Le Président de la République est rééligible une seule fois.

                            Source: la constitution algérienne 28 Nov 1996
                            “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                            • #15
                              la situation est grave , et le pire à venir, l'anarchie et le,pouvoir autoritaire perdura encore dans les années à venir je ne vois aucun éspoir dans ce gouvernement en place , ni de ceux qui sont encore derière les rideaux , le peuple en a marre , marre et marre de ce là .

                              chaque fois qu'on mets un président à la tete de pays c'est 5 années à perdre pour rien, ni projets de société, ni transparence, ni débat ni démocratie ni travail, ni sécurité c 'est la loi de la jungle le plus fort possède tout et le faible reste à jamais pauvre quel que soit ses éfforts et ses qualité .

                              le climat politique, économique, sécuritaire sont invivable, insupportable, des harragas qui attendent la moindre opportunité pour s'en aller, les suicides , les dépressions, ....... que font ils en ce moment là nos braves politiques ??????????????!!!!!!!!!!

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