Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Orlan : artistiquement "charnel" ?

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Orlan : artistiquement "charnel" ?

    Artiste hors normes, Orlan a, dès les années soixante, choisi son corps comme support et matière de son expression plastique
    Le corps qui inscrit l’être-au-monde, à la croisée de l’individuel et du social est celui que l’artiste explore inlassablement en se renouvelant avec une belle cohérence et en suivant son temps, son époque.[...]

    Orlan interroge l’histoire de l’Art : la sculpture baroque avec la statuaire du Bernin ou encore la Vénus de Botticelli avec un intérêt pour les processus de transformation du corps.
    Sa recherche la portera dans les années 90 vers des performances chirurgicales. Au cours de ces interventions, elle va travailler sur sa propre image dans une minutieuse exploration des profondeurs corporelles et une inquiétante et voluptueuse obsession de soi.
    Tout cela, en questionnant toujours le statut du corps féminin dans la société, les pressions sociales qui s’y exercent et l’idéologie dominante qui s’y inscrivent. Son intérêt se porte, principalement, sur le corps modifié, réinventé, réapproprié et non sur le résultat plastique final.

    Un autre aspect de cette recherche est celui du rejet de la douleur ; Orlan, dans son manifeste de l’Art Charnel, juge : « anachronique et ridicule le fameux : tu accoucheras dans la douleur ».

    Elle se distingue en cela des artistes de l’Art Corporel qui explorent les limites physiques ou encore la maîtrise de soi.
    Orlan est bien davantage dans un processus de ré appropriation ou de « réincarnation » de soi dans un corps de bien être, de sérénité et de plaisir. Ainsi, son film intitulé « Bien que…Oui mais », elle l’a conçu « comme un memento mori épicurien. Les images vont baigner le spectateur dans la lumière éblouissante représentant la fulgurance de la vie ».

    Dans une suite logique, Orlan poursuit ses transformations corporelles en recourant au morphing, sorte de greffe informatique opérée sur son propre visage en empruntant à d’autres cultures (précolombiennes ou africaines) d’autres canons de beauté, d’autres normes.

    Dans ces séries de « Refigurations » ou de « Self Hybridations », l’artiste s’attache aux transformations virtuellement infinies de l’identité. Elle questionne le réel, l’illusion et le virtuel et, bien sûr, toutes les communications qu’ils entretiennent entre eux.

    Au corps réel, virtuel, hybride s’ajoutera bientôt, le corps métis, futur projet de Orlan, qui passe par la culture en laboratoire de la peau de l’artiste mêlée à celle de personnes de couleur différente !
    Voilà, encore une des ressources de la richesse créative d’une artiste extra ordinaire.
    Source : picassiette

    Voici quelques photos de l'artiste et de ses oeuvres :

    Cette oeuvre représente une femme transfromé en distributeur de billets => "Le baiser de l'artiste"
    http://www.english.ucsb.edu/faculty/...lan-baiser.JPG

    Et, dans la lignée de la provocation, elle s'expose avec à ses côtés une représentation de la Vierge, que tout public peut "embrasser" en insérant une pièce comme dans un distributeur.


    http://www.3declic.net/FR/magazine/N5/orlan/orlan.jpg

    Une photo d'Orlan avec des implants de silicone sur les tempes



    http://lucileee.blog.lemonde.fr/file...1180626095.jpg



    Il faut savoir qu'elle a subit énormément d'interventions chirurgicales, et que d'ailleurs, elle en prenait des photos. Il y a des photos assez choquantes pour les âmes sensibles, donc que je ne posterai pas, cela dit, je vous propose le lien qui amène à son site, où vous pourrez y voir ses oeuvres dans leur globalité ainsi que des photos d'elle dans ses transformations corporelles




    www.orlan.net

  • #2
    En voyant ses photos, je me suis simplement demandé où étaient les limites de l'art ?


    Faire de son corps la vitrine des revandications, où même de ses frustrations, serait alors une manière de faire de l'art ?

    Le concept artistique est-il tellement subjectif qu'on ne peut juger de qui se trouve artiste ou non ? Est ce une question de (dé)goûts tout simplement ?



    Plastifier son corps pour revandiquer ses convictions, dans ce cas de figure, est-il de l'art, de la folie pure, un caprice, où une forme de détresse ?

    Commentaire

    Chargement...
    X