En Algérie, la lecture des chiffres de livraison des logements tous programmes confondus et des prévisions de lancement des travaux pour la réalisation d’autres, indique que le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme devrait être au rendez-vous de l’échéance fixée, c’est-à-dire 2009.
en Il s’agit de l’année prévue pour la concrétisation totale du programme quinquennal 2005/2009 du million de logements. Particulièrement, à l’est du pays où, selon les mêmes chiffres, 421 198 logements auraient été réalisés à fin 2007 dans 16 wilayas. Avec un pourcentage de réalisation de 54,92% au titre des livraisons et 54,53% pour ce qui est des programmes lancés en 2007, le logement rural occupant la première place. Théoriquement, le ministère en charge de ce programme quinquennal marque des points.
Sur le terrain, la réalité est tout autre avec des centaines de chantiers à l’arrêt depuis des années, des malfaçons, des entreprises de réalisation fantômes et d’autres avec seulement deux ouvriers, une pelle et une brouette. Le ministère semble avoir poussé le bouchon trop loin en avançant de tels taux tant en livraison qu’en réalisation au moment où la crise du logement a atteint son paroxysme dans les grandes villes, notamment Constantine, Annaba, Sétif, Batna, Skikda.
En affirmant que son département a recensé ces dernières années 140 000 habitats précaires dans les mêmes wilayas de l’Est, M. Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, est loin de la vérité.
«Un projet de lutte contre l’habitat précaire est en cours d’élaboration. Une commission sera mise en place pour l’étude des 40 000, 30 000 et 70 000 habitats précaires», avait annoncé M. Moussa Noureddine, lors de la rencontre régionale organisée dimanche dernier à Annaba.
Quand on sait qu’à elle seule Annaba en compte 19 000, il n’est pas sûr que le ministre ait une claire idée du chiffre réel. D’autant que dans ces mêmes grandes villes, le nombre de bidonvilles s’est multiplié par trois ces dernières années. Des milliers de familles y vivent sans eau courante et sans électricité.
Et dire que 67 758 logements ont été réceptionnés dans les 16 wilayas dont, tous programmes confondus, 11 658 à Sétif, 6 278 à Batna, 6 603 à Tébessa, 5 845 à Bordj-Bou-Arréridj, 5 507 à Constantine, 4 273 à Annaba, 3 935 à Guelma, 3 548 à Mila, 3 545 à Khenchela, 3 159 à Biskra, 2 943 à Oum-El- Bouaghi, 2 669 à Jijel, 2 642 à Souk-Ahras, 1 994 à Skikda, 1 611 à El-Tarf et 1 549 à El- Oued. La plupart de ces logements n’ont pas été attribués pour cause de bureaucratie, calculs politiques et autres arguments fallacieux.
«Les logements réceptionnés doivent être immédiatement attribués aux bénéficiaires», a martelé M. Noureddine Moussa. Il se contredira lors du point de presse lorsque, interrogé sur le retard des attributions des logements livrés, il a indiqué : «Mon département a pour mission de réaliser des logements. Les attributions ne sont pas de mon ressort.»
C’est un nouveau livre de records que M. Noureddine Moussa veut imposer à l’opinion publique même si les chiffres avancés sont loin des réalités du terrain. Dans le bilan 2007 présenté à Annaba, il est question de maturation des études de réalisation, de réévaluation, d’amélioration de la qualité, des aménagements extérieurs, d’innovation dans l’acte de bâtir, de la contribution du bénéficiaire...
Rien, par contre, sur les moyens financiers engagés par l’Etat et les milliards engloutis dans des logements inhabitables. Quant au suivi et contrôle, les centaines de chantiers en souffrance depuis des années pour cause d’indisponibilité de ciment et autres matériaux, ces aspects auraient été soulevés par les cadres du secteur loin des oreilles indiscrètes, surtout celles des représentants de la presse. Ils ont été poliment déclarés persona non grata durant les travaux qui avaient duré toute une journée.
Par le soir
en Il s’agit de l’année prévue pour la concrétisation totale du programme quinquennal 2005/2009 du million de logements. Particulièrement, à l’est du pays où, selon les mêmes chiffres, 421 198 logements auraient été réalisés à fin 2007 dans 16 wilayas. Avec un pourcentage de réalisation de 54,92% au titre des livraisons et 54,53% pour ce qui est des programmes lancés en 2007, le logement rural occupant la première place. Théoriquement, le ministère en charge de ce programme quinquennal marque des points.
Sur le terrain, la réalité est tout autre avec des centaines de chantiers à l’arrêt depuis des années, des malfaçons, des entreprises de réalisation fantômes et d’autres avec seulement deux ouvriers, une pelle et une brouette. Le ministère semble avoir poussé le bouchon trop loin en avançant de tels taux tant en livraison qu’en réalisation au moment où la crise du logement a atteint son paroxysme dans les grandes villes, notamment Constantine, Annaba, Sétif, Batna, Skikda.
En affirmant que son département a recensé ces dernières années 140 000 habitats précaires dans les mêmes wilayas de l’Est, M. Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, est loin de la vérité.
«Un projet de lutte contre l’habitat précaire est en cours d’élaboration. Une commission sera mise en place pour l’étude des 40 000, 30 000 et 70 000 habitats précaires», avait annoncé M. Moussa Noureddine, lors de la rencontre régionale organisée dimanche dernier à Annaba.
Quand on sait qu’à elle seule Annaba en compte 19 000, il n’est pas sûr que le ministre ait une claire idée du chiffre réel. D’autant que dans ces mêmes grandes villes, le nombre de bidonvilles s’est multiplié par trois ces dernières années. Des milliers de familles y vivent sans eau courante et sans électricité.
Et dire que 67 758 logements ont été réceptionnés dans les 16 wilayas dont, tous programmes confondus, 11 658 à Sétif, 6 278 à Batna, 6 603 à Tébessa, 5 845 à Bordj-Bou-Arréridj, 5 507 à Constantine, 4 273 à Annaba, 3 935 à Guelma, 3 548 à Mila, 3 545 à Khenchela, 3 159 à Biskra, 2 943 à Oum-El- Bouaghi, 2 669 à Jijel, 2 642 à Souk-Ahras, 1 994 à Skikda, 1 611 à El-Tarf et 1 549 à El- Oued. La plupart de ces logements n’ont pas été attribués pour cause de bureaucratie, calculs politiques et autres arguments fallacieux.
«Les logements réceptionnés doivent être immédiatement attribués aux bénéficiaires», a martelé M. Noureddine Moussa. Il se contredira lors du point de presse lorsque, interrogé sur le retard des attributions des logements livrés, il a indiqué : «Mon département a pour mission de réaliser des logements. Les attributions ne sont pas de mon ressort.»
C’est un nouveau livre de records que M. Noureddine Moussa veut imposer à l’opinion publique même si les chiffres avancés sont loin des réalités du terrain. Dans le bilan 2007 présenté à Annaba, il est question de maturation des études de réalisation, de réévaluation, d’amélioration de la qualité, des aménagements extérieurs, d’innovation dans l’acte de bâtir, de la contribution du bénéficiaire...
Rien, par contre, sur les moyens financiers engagés par l’Etat et les milliards engloutis dans des logements inhabitables. Quant au suivi et contrôle, les centaines de chantiers en souffrance depuis des années pour cause d’indisponibilité de ciment et autres matériaux, ces aspects auraient été soulevés par les cadres du secteur loin des oreilles indiscrètes, surtout celles des représentants de la presse. Ils ont été poliment déclarés persona non grata durant les travaux qui avaient duré toute une journée.
Par le soir
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