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L’Etat absent et les APC sans moyens à Tizi Ouzou

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  • L’Etat absent et les APC sans moyens à Tizi Ouzou

    Si l’Etat à travers toutes les institutions centrales, les organismes et les dispositifs phares de sa politique a échoué dans la prise en charge des doléances sociales pressantes des jeunes algériens et des couches défavorisées, comment et avec quels moyens des APC bien souvent endettées, bloquées, mal gérées, sans revenus, sans compétences ni liberté d’agir, peuvent-elles influer sur la qualité de vie des habitants démunis ?

    L’interrogation a plus de pertinence lorsqu’il s’agit de s’informer sur l’incidence presque nulle des actions de développement et de soutien de l’Etat confrontées à la réalité des localités déshéritées de la Kabylie où les moyens octroyés ne représentent peut-être même pas un dixième de la taille des besoins en solidarité, au moment où les voies de création d’emplois et d’activités sont quasiment barrées devant les plus entêtés des investisseurs.

    «Nous avons la volonté mais pas les moyens de venir en aide à la population démunie», déclare, en substance, M. Lounis Hocine, P/APC de Larbaa n’Ath Irathen (environ 31 000 habitants), à une trentaine de kilomètres de Tizi Ouzou. Le filet social reste la seule alternative face au nombre de plus en plus important de nécessiteux. «C’est une aide insuffisante par rapport à nos besoins qui sont importants. Donc, le filet social c’est juste pour parer au plus urgent et alléger un tant soit peu les souffrances des plus démunis», affirme-t-il, ajoutant que les «actions ponctuelles que constitue le couffin du mois de ramadhan, par exemple, ne règlent pas le problème des personnes nécessiteuses».

    Dans la commune de Larbaa n’Ath Irathen, on dénombre deux associations de ces catégories fragiles dans le besoin d’aide, à savoir l’association des handicapés et celle des non-voyants. Elles ne payent pas le loyer et les charges fixes de leurs activités sont prises en charge par la mairie, selon le nouveau P/APC, mais le travail qui attend les élus pour répondre de façon plus efficace à la demande, en matière de filet social, ne peut être accompli avec les budgets actuels des APC. Le même cas presque est dressé par M. Belaïd Mokhtari, chef du service social à l’APC de Bounouh (12 000 habitants), à l’extrême sud-ouest de la wilaya. Le filet social concerne grosso modo l’allocation forfaitaire de solidarité (AFS) de 1 000 DA allouée aux personnes du 3e âge sans revenus et les handicapés qui ont un taux d’IPP inférieur à 100% ; l’activité d’intérêt général (AIG) de 3 000 DA pour les personnes de moins de 60 ans ; l’ESIL de 2 275 DA et une pension de 4 000 DA pour handicapés puisée des fonds spéciaux de la wilaya.

    «Ces dispositifs sont insuffisants car l’APC n’a aucun moyen de faire face à la demande pressante dans une commune où le taux de chômage pourrait facilement dépasser 30 %. Prenez, par exemple, l’AIG. Nous avons seulement 71 postes, pensez-vous que ce quota va suffire ? » se désole M. Mokhtari qui donne le chiffre de 40 handicapés de sa commune qui «souffrent, sans revenus ni soutien».

    Il affirme que ses services ont entamé plusieurs démarches au niveau de la DAS de Tizi Ouzou mais sans résultat. «Les dossiers de ces handicapés sont en instance depuis des années. Les services de wilaya dépendent aussi du niveau central.

    Nous attendons qu’un bénéficiaire du filet social décède pour faire bénéficier un nécessiteux en attente», avance-t-il, avant de conclure que sur ce plan (social) «les jeunes de la commune de Bounouh ont perdu espoir».

    Par la Tribune
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