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Faculté de Bouzaréah au coeur de l'insécurité pour les étudiants

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  • Faculté de Bouzaréah au coeur de l'insécurité pour les étudiants

    Apparemment, Bouzaréah risque de ne plus se conformer avec son nom. Dès lors que les grains du désordre commencent à donner leurs récoltes. On peut avancer qu’une cité qui renferme d’importantes institutions, telles que le CRAAG, l’Agence spatiale algérienne (ASAL), la Télédiffusion algérienne (TDA) et l’Ecole normale supérieure ne peut que connaître un épanouissement et un civisme des plus enviés. Toutefois, la réalité est tout autre. L’université des
    lettres et langues étrangères commence à perdre ses lettres de noblesse, si elle ne les a pas perdues déjà. Jugeons-en.

    Une entrée libre

    L’entrée au sein de la faculté est vraiment loin d’être un casse-tête, c’est vraiment «dar khali moh», d’après les étudiants qui souffrent de la présence de personnes étrangères à ces lieux de savoir. Cette fameuse faculté bénéficie de deux entrées dont une principale et une autre «clandestine» au niveau de Chevalley. C’est tout le monde qui peut rentrer sans aucune crainte d’être interrogé sur la raison de sa visite. Un laisser-aller sidérant qui prend de l’ampleur. Pis encore, les véhicules ne sont fouillés que rarement. En général, ce sont les véhicules des étudiants qui subissent la fouille. Par contre, ceux des personnes étrangères sont considérés comme des VIP. Une jeune étudiante en psychologie nous témoigne : «On ne m’a pas laissé accéder à l’université, car je n’ai pas affiché mon macaron. C’est dehors que j’ai garé ma voiture. C’est vraiment révoltant sachant très bien que la majorité des voitures dans le parking appartiennent à des non-étudiants, même à des voyous.»

    A l’intérieur, des voyous circulent peinards mêlés aux étudiants. Ils créent la terreur allant même parfois à les agresser ou à les menacer. La loi du plus fort règne dans la faculté et même les agents de sécurité sont devenus indifférents aux plaintes des étudiants, car ils s’estiment impuissants devant ces malfrats qui rodent. A croire qu’ils sont complices.

    Harlem à Bouzaréah

    C’est sans exagération qu’il y a lieu de comparer la faculté de Bouzaréah a un quartier de dealers. La consommation du cannabis a atteint des proportions alarmantes. On peut facilement s’y procurer de la drogue à la fac. D’ailleurs, elle est en vente libre derrière les départements et consommée en plein air et dans les classes devant tout le monde. Certains drogués, après avoir pris leur dose, s’attaquent aux étudiants et provoquent des bagarres. Un jeune étudiant nous raconte : «Une fois, on était entre amis dans une classe en train de discuter. Soudain, une meute de drogués fait irruption dans la salle et a commencé à à dire des bêtises pour nous énerver. Comme on n’a pas branché, ils nous ont menacés. Dans cette faculté, tout va de travers et la sécurité est un vain mot.»

    A vos bottes !

    Parlons un peu de l’arrêt de bus situé a 2 km de l’université. Avant, soit près 2 ans, cet arrêt se trouvait à l’intérieur de la faculté. Toutefois, il fut transféré dans un grand espace boueux. Résultat : les bus du COUS s’arrêtent à Chevalley et les étudiants continuent à pied les 2 km qui les séparent de leur lieu d’études. La route est dangereuse vu que c’est une forêt et aucune sécurité ne leur est assurée. Les retards, les chaussures pleine de boue, les agressions, tel est le quotidien désastreux de l’étudiant de cette faculté.
    A vrai dire, Bouzaréah n’est plus fière de son université qui est devenue une auberge pour les délinquants qui viennent chercher refuge. L’étudiant fait, malgré lui, face aux risques et aux périls des prédateurs des temps modernes pour obtenir au bout du parcours du combattant un bout de papier intitulé licence !

    Par la Nouvelle République
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