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Restauration des lieux de culte

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    La mosquée Ketchaoua en attente d’un sérieux lifting
    A un moment où il est question de la prochaine construction d'une méga-mosquée à l'est d'Alger qui, dit-on, sera la troisième de par sa taille parmi celles existant de par le monde, des édifices religieux anciens, nécessitant légitimement un entretien régulier, continuent malheureusement à être délaissés.
    L’un des exemples les plus flagrants est représenté par la mosquée de Ketchaoua, située en contrebas de l’antique Casbah. Ce lieu chargé d’histoire aurait, en effet, grandement besoin d’un sérieux lifting si l’on observe l’état de détérioration auquel il est parvenu depuis quelques années déjà.
    Personne apparemment ne semble avoir remarqué que la façade de cet impressionnant bâtiment continue d’être envahie par les herbes folles, ni que les grosses pierres de taille avec lesquelles il a été construit, parce qu’attaquées par la poussière qui s’y est déposée et les atteintes dont il est l’objet du fait de la pollution, ont besoin d’être nettoyées. Les majestueux escaliers menant à la porte d’accès de l’édifice sont ébréchés en plusieurs endroits et les gros projecteurs installés pour éclairer sa façade sont, depuis longtemps déjà, inopérants. De plus, les deux imposantes colonnes situées au-devant de son vaste perron continuent d’être maculées par une épaisse couche de crasse qui s’y est, petit à petit, déposée en raison de l’habitude prise par les fidèles de s’y appuyer d’une main au moment de se déchausser avant de pénétrer dans la salle de prière.
    Cela fait un peu plus de quatre décennies que la mosquée Ketchaoua n’avait pas fait l’objet de travaux d’entretien dignes de ce nom. Ceux-ci avaient été entrepris vers la fin des années 1960 après que de parfaits imbéciles eurent pris l’initiative de badigeonner la totalité du bâtiment à la chaux dans l’idée, apparemment, de lui donner la couleur qui sied habituellement aux mosquées dans le Maghreb. Pour débarrasser la mosquée de cette couche inconvenante, il a fallu utiliser la technique du sablage consistant à désincruster la couche de chaux à l’aide de puissants jets de sable fin. Cette opération fastidieuse se traduisit par un bel effet puisqu’elle contribua à faire apparaître Ketchaoua dans toute sa beauté et toute sa splendeur.
    La mosquée de Ketchaoua tiendrait son nom du lieu sur lequel elle fut implantée en 1612 et qui, en turc, signifierait «le plateau des chèvres». Une première fois, elle fut démolie, puis reconstruite en 1794 par le dey Baba Hassan Pacha dont le palais est situé à proximité immédiate sur son flanc droit. Celui-ci est actuellement l’objet d’importants travaux de restauration.
    Peu après la colonisation, la plupart de la centaine de mosquées que comptait le vieil El Djazaïr furent détruites et quelques-unes d’entre elles transformées en églises ou en synagogues. Ketchaoua n’échappa qu’en partie à ce triste sort. Les architectes français la détruisirent à son tour et n’en gardèrent que les grosses colonnes servant à supporter la partie centrale de l’édifice pour ériger, dans un style emprunté à l’architecture byzantine, ce qui allait être, pendant les 130 années qui suivront, la cathédrale Saint-Philippe d’Alger. Au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, ce bâtiment reprit immédiatement sa vocation première de lieu voué à la pratique du culte musulman qu’en dépit de nombreuses tentatives de christianisation, les Algériens feront en sorte de ne jamais trahir mais, bien au contraire, de continuer à garder vivace et de perpétuer.
    Il y a lieu de s’étonner, par ailleurs, que les travaux destinés à restaurer la petite mosquée Ali- Betchin, située à une centaine de mètres de là, laquelle avait été transformée en église durant la période coloniale, n’en finissent pas de s’éterniser depuis plus d’une vingtaine d’années. Il en est de même, du reste, du mausolée de Sidi Abderrahmane, le saint patron de la ville d’Alger, dont les travaux de restauration traînent aussi en longueur. On pourrait en dire autant d’ailleurs du Palais du dey, sur les hauteurs de la Casbah. Gageons que ceux qui sont en cours depuis près d’une année et qui sont destinés à conforter la basilique de Notre-Dame d’Afrique, dans le quartier du même nom, prendront nettement moins de temps.
    Par Ahmed Mahieddine
    ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

  • #2
    ce qui serait intéressant de restaurer ces toutes les églises et synagogues et par là laisser la liberté de culte au citoyen!

    Commentaire

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