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Microsoft veut s'offrir Yahoo

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  • Microsoft veut s'offrir Yahoo

    Coup de tonnerre dans l’internet. Mettant fin à plusieurs mois de rumeurs, Microsoft a annoncé vendredi son intention de racheter Yahoo. L'offre est mixte, mélangeant numéraire et titres. Microsoft propose 31 dollars par titre aux actionnaires de Yahoo ou 0,9509 action Microsoft. Soit 44,6 milliards de dollars au total, et une prime de 62% par rapport au cours de clôture de Yahoo jeudi. « Le conseil d'administration va évaluer cette proposition soigneusement et rapidement […] et va déterminer quelle est la meilleure direction à suivre pour maximiser la valeur à long terme pour les actionnaires », a indiqué Yahoo dans un court communiqué. Reste que Microsoft n'est pas décidé à attendre longtemps. En proposant une rencontre "dès que possible", il a laissé entendre qu'il en appellerait directement aux actionnaires de Yahoo en cas de refus.

    Le pionnier de l'internet a eu le temps de voir venir Microsoft. Dans une lettre au conseil d'administration de Yahoo, également rendue publique, le PDG de Microsoft, Steve Ballmer, révèle avoir eu des discussions avec Yahoo fin 2006 et début 2007 pour étudier les possibilités d'alliance entre les deux sociétés, allant de la simple coopération commerciale à la fusion. En février 2007, le conseil d'administration de Yahoo a fermé la porte à un rachat par Microsoft, jugeant que le portail allait retrouver une dynamique de croissance, notamment grâce au projet de plate-forme publicitaire Panama. En juin, Yahoo était toujours convaincu de rebondir, grâce au retour aux commandes de son co-fondateur Jerry Yang, qui se donnait 100 jours pour changer de cap après l'ère Terry Semel, coupable d'avoir voulu transformer le portail internet en un groupe de médias, laissant le champ libre à Google.

    Microsoft a attendu un an
    « Un an est passé, et la situation concurrentielle ne s'est pas améliorée », note donc Steve Ballmer dans sa lettre. Malgré toutes ses promesses, Yahoo n’est toujours pas parvenu à faire contrepoids à Google et ne cesse de perdre du terrain dans la publicité en ligne. Ainsi, Google encaisse environ les trois quarts des recettes mondiales, ne lui laissant que 15% et quelques miettes à Microsoft. « Aujourd'hui, le marché est de plus en plus dominé par un seul acteur qui consolide sa domination à travers des acquisitions. Ensemble, Microsoft et Yahoo peuvent offrir une alternative crédible aux consommateurs, annonceurs et éditeurs », écrit Steve Ballmer, sans jamais citer Google. Des synergies sont ainsi attendues la publicité, dans la recherche et les services en ligne, où Yahoo dispose à chaque fois d’une renommée forte. Microsoft espère aussi profiter d’économies d’échelles en mutualisant la recherche et le développement et les « data centers ».

    Le déclin continu de Yahoo a convaincu Microsoft de sortir du bois. Depuis les dernières négociations, l’action du groupe internet a perdu le tiers de sa valeur. Et les résultats publiés mardi n’ont pas marqué d’inversion de tendance. « Yahoo continuera à subir des vents contraires cette année », a averti Jerry Yang. L'an dernier, une acquisition de Yahoo était évaluée à 50 milliards de dollars. Cette fois, Microsoft en propose cinq milliards de moins, pour une prime nettement supérieure. A tel point que le prix est jugé « exorbitant » par certains analystes. Les moyens ne lui font pourtant pas défaut. Dans un saisissant contraste, Microsoft a annoncé la semaine dernière d’excellents résultats, portés par ses ventes de logiciels. Les services en ligne, en revanche, restent déficitaires, malgré une hausse de leur chiffre d’affaires (+38% à 863 millions). L’activité a été grevée par l’acquisition de la régie aQuantive qui, pour 6 milliards de dollars, détenait jusqu’à présent le record de la plus grosse acquisition pour Microsoft.

    Opportunités dans les réseaux sociaux
    L’offensive intervient aussi au lendemain de la publication des résultats trimestriels de Google. Pour la première fois, le chouchou des investisseurs a déçu, en n’atteignant pas les bénéfices attendus. Surtout, Google a nourri des inquiétudes en admettant un ralentissement de la croissance des revenus tirés des fameux liens sponsorisés, après un changement de méthode pour limiter les clics accidentels. Dans un inhabituel aveu, le co-fondateur Sergei Brin a également fait état de difficultés à trouver la bonne recette pour afficher sa publicité sur les réseaux sociaux, malgré un partenariat à 900 millions de dollars conclu en 2006 avec MySpace. Microsoft avait déjà commencé à se positionner sur ce terrain, en prenant une participation dans Facebook. S’il conclut le rachat de Yahoo à la fin de l’année, comme il le prévoit, il s’appropriera une audience mondiale de 500 millions d’internautes et des pépites du web social telles que FlickR, Del.ico.us ou Yahoo Questions/Réponses.

    source : L'Expansion

  • #2
    assez intéressant à lire...
    J'étais là...

    Commentaire


    • #3
      Selon les dernières rumeurs, l'offre se dirige plutôt vers le rejet.
      J'étais là...

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