La capitale “ Alger la blanche ” voit sa situation se dégrader au fil des jours. Manque d’hygiène et d’entretien des lieux publics, constructions anarchiques et empiétement sur le domaine public constituent le lot quotidien de ses habitants.
Les espaces verts, censés être des lieux de détente, de repos et d’évasion, sont devenus des repaires de voyous ; de vagabonds et des lieux de debauche. Il arrive souvent que de paisibles citoyens y soient agressés et délestés de leurs biens. Ces jardins publics qui faisaient la fierté d’Alger et qui contribuaient à sa beauté il y a quelques années encore, dans lesquels des scènes de films cultes ont été tournées et cela pour leur beauté, sont à présent désertés par les familles et les personnes agées. Ces dernières préférant encore errer dans les rues plutôt que de tenter la mésaventure et le risque de s’y rendre. Ammi Kaki retraité se souvient: J’avais l’habitude de me rendre tous les matins au jardin de St-Raphaël situé sur les hauteurs d’Alger, mais depuis que j’ai été délesté de mon téléphone et du peu d’argent que j’avais sur moi, je me suis juré de ne plus remettre les pieds là-bas, ce n’est plus comme avant, nos jardins sont livrés à eux-mêmes et ce depuis l’Indépendance. Jadis, les balades en famille les week-ends étaient coutumières mais hélas notre société en a décidé autrement ". Ainsi la violence et le vandalisme sont monnaie courante dans ces lieux où drogués et SDF se côtoient. Ainsi peu à peu, ces lieux sont investis par ces individus inquiétants.
“ Que voulez-vous, on n’a pas où aller, il n’y a pas où aller, il n’y a ni stades ni forêts le seul grand jardin (Jardin d’éssai) a été fermé, ” nous dit un jeune homme rencontré sur place, “ c’est la faute de l’Etat qui n’a pas aménagé des lieux pour les jeunes afin de fuir la précarité,” martèle un autre.
Chacun s’adonne à une pratique, il y en qui se droguent, d’autres jouent au poker avec des mises. Le parc de la Liberté d’Alger en est le meilleur exemple, Fateh qui habite juste à coté nous dira que ce jardin est déserté par les familles et les enfants pour laisser place aux clochards et femmes aux mœurs légères. De prime abord, on est subjugué par le charme de ces lieux mais l’impression est de courte durée et on a vite fait de déchanter. Des personnes de tous âges s’adonnent à des beuveries et sous l’effet de l’alcool et des psychotropes viennent importuner les paisibles promeneurs. Il y a quelques années, ce jardin avait été fermé pour permettre de faire des travaux de réabilitation mais selon notre source, ces travaux se sont élevés à plus de 700 millions de centimes peine perdue et argent gaspillé, à peine rouvert les anciennes habitudes ont vite repris leurs droits et les voyous ont réinvesti les lieux.
Pourtant, il n’est pas difficile de mettre un terme à cette situation déplorable, pour peu que les services concernés mettent en place des gardiens, nous dira un citoyen. Le square Sofia situé à la Grande-Poste subit lui aussi le même sort. Là aussi, des sommes importantes ont été dépensées pour lui donner une nouvelle jeunesse, mais les choses n’ont pas pour autant changé. Comme pour les autres jardins, il constitue un refuge pour les jeunes oisifs et les marginaux. Les citoyens ne comprennent pas ce laisser-aller car, estiment-ils, il existe un arsenal juridique lequel, s’il était correctement appliqué, mettra fin à cette situation déplorable. " Presque, aucun autre jardin digne de ce nom n’a été construit après l’Indépendance, même l’entretien on n’arrive pas à l’assurer ", déplore un autre citoyen.
Alger souffre également d’un autre phénomène, à savoir le non-respect des règles d’urbanisme et les empiétements sur le domaine public, des kiosque salons de thé, des fast-food et autres commerces sont érigés sur des espaces publics avec une telle rapidité, ceci pour prendre de court les éventuelles plaintes des riverains. Un occupant d’une bâtisse située sur l’avenue Ahmed-Ghermoul squatte le trottoir depuis 2 ans pour une construction. On oblige les passants à marcher à même la chaussée, deux personnes ont été percutées par des voitures et cela dure toujours sans que les travaux avancent d’un pouce. Devant toutes ces situations, le citoyen s’interroge. Nombreux sont les habitants qui ne comprennent pas pourquoi on attribue des autorisations à des privés pour s’approprier le domaine public pour de surcroît défigurer l’esthétique de la ville ? Comment peut-on fermer les yeux face à de tels agissements ? Pathétique réalité pour ces lieux censés offrir une bouffée d’oxygène afin d’évacuer le stress et se ressourcer. Si on ne prend pas de mesures urgentes pour faire recouvrer aux lieux indûment occupés leur vocation originelle, Alger risque d’être défigurée à jamais.
Par La Dépêche de Kabylie
Les espaces verts, censés être des lieux de détente, de repos et d’évasion, sont devenus des repaires de voyous ; de vagabonds et des lieux de debauche. Il arrive souvent que de paisibles citoyens y soient agressés et délestés de leurs biens. Ces jardins publics qui faisaient la fierté d’Alger et qui contribuaient à sa beauté il y a quelques années encore, dans lesquels des scènes de films cultes ont été tournées et cela pour leur beauté, sont à présent désertés par les familles et les personnes agées. Ces dernières préférant encore errer dans les rues plutôt que de tenter la mésaventure et le risque de s’y rendre. Ammi Kaki retraité se souvient: J’avais l’habitude de me rendre tous les matins au jardin de St-Raphaël situé sur les hauteurs d’Alger, mais depuis que j’ai été délesté de mon téléphone et du peu d’argent que j’avais sur moi, je me suis juré de ne plus remettre les pieds là-bas, ce n’est plus comme avant, nos jardins sont livrés à eux-mêmes et ce depuis l’Indépendance. Jadis, les balades en famille les week-ends étaient coutumières mais hélas notre société en a décidé autrement ". Ainsi la violence et le vandalisme sont monnaie courante dans ces lieux où drogués et SDF se côtoient. Ainsi peu à peu, ces lieux sont investis par ces individus inquiétants.
“ Que voulez-vous, on n’a pas où aller, il n’y a pas où aller, il n’y a ni stades ni forêts le seul grand jardin (Jardin d’éssai) a été fermé, ” nous dit un jeune homme rencontré sur place, “ c’est la faute de l’Etat qui n’a pas aménagé des lieux pour les jeunes afin de fuir la précarité,” martèle un autre.
Chacun s’adonne à une pratique, il y en qui se droguent, d’autres jouent au poker avec des mises. Le parc de la Liberté d’Alger en est le meilleur exemple, Fateh qui habite juste à coté nous dira que ce jardin est déserté par les familles et les enfants pour laisser place aux clochards et femmes aux mœurs légères. De prime abord, on est subjugué par le charme de ces lieux mais l’impression est de courte durée et on a vite fait de déchanter. Des personnes de tous âges s’adonnent à des beuveries et sous l’effet de l’alcool et des psychotropes viennent importuner les paisibles promeneurs. Il y a quelques années, ce jardin avait été fermé pour permettre de faire des travaux de réabilitation mais selon notre source, ces travaux se sont élevés à plus de 700 millions de centimes peine perdue et argent gaspillé, à peine rouvert les anciennes habitudes ont vite repris leurs droits et les voyous ont réinvesti les lieux.
Pourtant, il n’est pas difficile de mettre un terme à cette situation déplorable, pour peu que les services concernés mettent en place des gardiens, nous dira un citoyen. Le square Sofia situé à la Grande-Poste subit lui aussi le même sort. Là aussi, des sommes importantes ont été dépensées pour lui donner une nouvelle jeunesse, mais les choses n’ont pas pour autant changé. Comme pour les autres jardins, il constitue un refuge pour les jeunes oisifs et les marginaux. Les citoyens ne comprennent pas ce laisser-aller car, estiment-ils, il existe un arsenal juridique lequel, s’il était correctement appliqué, mettra fin à cette situation déplorable. " Presque, aucun autre jardin digne de ce nom n’a été construit après l’Indépendance, même l’entretien on n’arrive pas à l’assurer ", déplore un autre citoyen.
Alger souffre également d’un autre phénomène, à savoir le non-respect des règles d’urbanisme et les empiétements sur le domaine public, des kiosque salons de thé, des fast-food et autres commerces sont érigés sur des espaces publics avec une telle rapidité, ceci pour prendre de court les éventuelles plaintes des riverains. Un occupant d’une bâtisse située sur l’avenue Ahmed-Ghermoul squatte le trottoir depuis 2 ans pour une construction. On oblige les passants à marcher à même la chaussée, deux personnes ont été percutées par des voitures et cela dure toujours sans que les travaux avancent d’un pouce. Devant toutes ces situations, le citoyen s’interroge. Nombreux sont les habitants qui ne comprennent pas pourquoi on attribue des autorisations à des privés pour s’approprier le domaine public pour de surcroît défigurer l’esthétique de la ville ? Comment peut-on fermer les yeux face à de tels agissements ? Pathétique réalité pour ces lieux censés offrir une bouffée d’oxygène afin d’évacuer le stress et se ressourcer. Si on ne prend pas de mesures urgentes pour faire recouvrer aux lieux indûment occupés leur vocation originelle, Alger risque d’être défigurée à jamais.
Par La Dépêche de Kabylie
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