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L'Algérie doit accélérer ses réformes selon Peter Mandelson

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  • L'Algérie doit accélérer ses réformes selon Peter Mandelson

    Le commissaire du commerce extérieur à Alger
    Les reproches de l'envoyé spécial européen
    par Ghania Oukazi

    «L'Algérie est trop en retard pour se permettre une attitude timorée», constate l'Union européenne par la voix de son commissaire au commerce extérieur.

    La visite, à Alger, du commissaire européen au commerce extérieur semble vouloir être une sorte de mise au point que l'Union européenne avait à coeur de faire à l'Algérie. Que ce soit les termes, les propos ou le ton employés par Peter Mandelson, au cours de la conférence de presse qu'il a animée, hier, à la résidence «El-Mithak», tout le laisse entendre et transparaître.

    A un moment, il donnera même un coup sur la table à laquelle il était assis pour montrer probablement son mécontentement. C'était quand il a été interrogé sur le retard que prend la signature de l'accord bilatéral entre l'Algérie et l'Union européenne. «Il n'y a pas eu d'accord bilatéral parce qu'il y a des problèmes qui n'ont pas été réglés, notamment, pour ce qui est de l'énergie et des services, il faut tout faire pour qu'ils le soient», a-t-il répondu en tapant sur la table mais en demandant, avec un sourire, à son interprète de ne pas imiter son geste.

    Venu à Alger pour deux jours, l'envoyé spécial de l'UE a tenu à faire savoir que «je ne suis pas ici pour négocier des questions techniques mais pour mettre les jalons et les bonnes bases pour une coopération entre l'Algérie et l'Union européenne». S'il affirme avoir eu une rencontre «informelle et amicale avec les hommes d'affaires algériens», il ne doit pas en penser autant à propos de ses entrevues avec le chef du gouvernement et les ministres des Affaires étrangères et du Commerce. Hier, en début d'après-midi, il devait être reçu par le président de la République. Il l'a, dit-on, su à la dernière minute.



    «Dépasser cette mentalité socialiste démodée»



    D'ailleurs, son attaché de presse l'a presque fait entendre en s'excusant auprès des journalistes du retard de la conférence de presse. «Ce n'est pas de notre faute, rien ne nous a été précisé, tout se fait à la dernière minute», a-t-il lancé avec un sourire qui ne trompe pas l'embarras des représentants d'une entité -l'UE- qui montre insidieusement qu'elle a envie d'en finir avec un pays duquel elle doit penser qu'il ne sait, peut-être, pas véritablement ce qu'il veut.

    Pour Peter Mandelson «l'Algérie a entrepris des réformes importantes, il s'agit, pour elle, de maintenir cette dynamique pour que le progrès se poursuive et apporte tous ses fruits». Cette phrase, le commissaire européen l'a eue comme introduction à ce qu'il allait dire sur ce que l'Algérie n'a pas fait.

    Ses premières remarques «l'Algérie a besoin d'une croissance économique et une création d'emplois, il faut ouvrir les opportunités et augmenter les possibilités pour les jeunes. Il faut que tout se conjugue, capacités de réforme, opportunités d'investissements, pour créer, véritablement, des possibilités d'emploi et assurer le développement économique et social». Il estime que «l'Algérie dispose d'une potentialité: le pétrole, c'est ce qui lui permettra de dépasser cette mentalité socialiste démodée». Il reconnaît, au passage, que le terrorisme l'a gênée pour avancer et développer son économie et sa société. Il dit aussi que «l'UE doit accroître son soutien pour l'aider à atteindre son progrès». Pour affirmer de suite que «l'Algérie peut déjà compter sur l'UE, c'est un soutien déterminé». Il promet «à l'avenir, on fera un peu mieux». Il remarque que «l'Algérie a l'occasion de diversifier son économie si elle arrive à progresser sur les négociations avec les différents organismes». L'énergie et les services tiennent à coeur les Européens. Il s'agit pour l'UE d'arriver à un accord sur ces deux dossiers et sur d'autres comme les services juridiques, l'audiovisuel, l'environnement. Enfin, les dossiers qui ont toujours suscité un grand nombre de questions de la part des pays membres de l'OMC.



    «Je ne pense pas que l'accord fonctionne suffisamment bien»



    C'est pour cela que le commissaire européen a eu à préciser que «ce n'est pas l'UE qui a des problèmes avec l'Algérie mais c'est l'OMC qui les a avec elle, comme elle les a avec d'autres pays». Et s'il y a progrès c'est, selon lui, lorsqu'elle aura conclu son adhésion avec cette organisation. «La priorité n°1: qu'elle reprenne ses négociations économiques et commerciales avec Genève». Et comme pour atténuer un peu ses reproches, il indique «l'Algérie a posé le pied sur l'accélérateur, elle doit le garder et l'UE l'aidera dans ce processus qui doit être conclu cette année». Les Européens veulent faire d'une pierre deux coups: pousser l'Algérie à conclure son adhésion avec l'OMC pour qu'elle soit obligée de régler tous les dossiers qu'ils ont avec elle, en suspens. Pour ce qui est des services, Mandelson a indiqué «nous voulons que des investissements étrangers soient faits en Algérie, ce qu'il lui permettra d'avoir une solide et forte base productive et économique. Nous voulons qu'elle saisisse cette occasion et qu'elle en profite pleinement». Il reprendra tout de suite ses reproches mais cette fois-ci pour ce que fait l'Algérie dans le cadre du partenariat euroméditerranéen.

    «Ce partenariat a une priorité importante: développer l'économie algérienne pour créer après une zone de libre échange». L'Algérie peut, selon lui, «être leader pour profiter du partenariat euroméditerranéen».

    Il considère l'accord d'association qu'elle a conclu avec l'UE comme «une bonne base pour nos liens économiques».

    «Ce n'est qu'un début», dit-il. Il est, ajoute-t-il «impatient de voir cet accord mieux fonctionner parce que je ne pense pas qu'il fonctionne suffisamment bien».

    Il tient à ce que «avant 2010, il faudra revoir et renouveler cet accord pour approfondir le volet commercial». Il dit pour cela vouloir «voir davantage d'investissements européens dans l'économie et davantage d'ouverture pour le déploiement du secteur privé, c'est une occasion unique pour l'Algérie pour rattraper ses retards et avancer».



    «L'Algérie doit accélérer ses réformes»



    N'êtes-vous pas satisfait de ce que fait ou ne fait pas l'Algérie? Lui avons-nous demandé après qu'il ait fait état de toutes ses insuffisances. En référence à la clause contenue en annexe de l'accord d'association, nous l'interrogeons: «pourquoi l'UE n'a-t-elle pas aidé l'Algérie dans son processus d'adhésion à l'OMC puisque c'est prévu par cet accord? «Je suis satisfait de ce que fait l'Algérie», a-t-il répondu. «Mais je voudrais que ça soit plus fort, plus profond et plus rapide», a-t-il précisé. Il explique que «l'économie mondiale subit des mutations profondes, si l'Algérie doit trouver sa place, elle doit accélérer ses réformes». Mandelson estime «si on est trop lourd et trop timoré, on va se faire doubler par ceux qui sont mieux». Selon lui «le moment est venu pour ne pas manquer de courage et marquer une détermination». Sa sentence: «l'Algérie est trop en retard pour se permettre une attitude timorée». Il indique la piste à suivre pour réussir «l'adhésion à l'OMC, l'UE lui est un soutien fort et constant pour qu'elle le fasse». Sa condition: «il faut faire l'effort de travailler dur et s'engager dans une collaboration multilatérale». Entre un propos et un autre du commissaire européen au commerce extérieur, le ministre du Commerce a eu à déclarer que «nous avons souligné notre option irréversible d'aller vers l'OMC et en toute souveraineté, nous faisons de l'UE notre partenaire stratégique».

    Hachemi Djaâboub a indiqué que «nous devons aplanir quelques difficultés qui existent encore, espérons que nous pourrons, après, signer un accord bilatéral».

    Le ministre a déclaré que «la question de l'énergie se pose en terme de transit et de double prix, des progrès ont été enregistrés, on est à la phase finale». Il affirme que «nous comptons beaucoup sur l'UE pour négocier le dernier virage pour l'accession à l'OMC, c'est ça le deal que nous avons conclu avec elle».

    Interrogé sur l'importation des véhicules de moins de trois ans, le ministre du Commerce a répondu: «c'est un point technique parmi tant d'autres, nous en discutons avec les experts et nous allons trouver des solutions pour arriver à un accord avec l'UE».

  • #2
    Les échos de coulisses algériens
    par G. O.

    Qualifiant la visite à Alger du commissaire européen au Commerce extérieur d'éminemment politique, des responsables algériens n'ont pas caché «qu'il y a beaucoup de difficultés et qu'il faille trouver des points d'accord sur diverses questions».

    Il est évident que ceux qui le pensent le disent tout bas, en coulisses et dans l'anonymat. «Nous avons sur la table les services, l'énergie dans son volet gaz et son double prix, les services juridiques, l'audiovisuel, l'environnement et même la loi sur les hydrocarbures.»

    L'on souligne que «les Occidentaux que ce soit au niveau des Européens ou d'autres comme les Américains par la voie de l'OMC demandent des clarifications sur les raisons qui ont poussé l'Algérie à revoir la loi sur les hydrocarbures. Ce sont, selon les échos de coulisses, «des questions qui sont posées par l'UE et par d'autres pays membres de l'OMC».

    A propos de la révision de l'accord d'association évoquée par Peter Mandelson, des responsables algériens rappellent que «c'est une clause contenue dans l'accord qui fixe un rendez-vous à 2010 pour la réouverture de négociations de certaines questions». Il s'agira pour les deux parties, selon nos sources, «de négocier de nouvelles mesures en matière de libéralisation de l'agriculture, la pêche et surtout les services». Les Algériens expliquent que «les services ont le plus d'importance chez les Européens, plus que les marchandises parce qu'ils les quantifient en volume d'affaires et d'investissements». Mais il est souligné que «l'Algérie ne pourra pas ouvrir les négociations en 2010 si elle n'aura pas encore adhéré à l'OMC, ce n'est pas concevable ! C'est inimaginable !» Nos sources précisent que «nous devons conclure le processus d'accession avant 2010».

    L'on note «qu'il y a beaucoup de questions des pays membres de l'OMC qui sont sur la table, aucune n'est réglée».

    Les questions posées par les Etats-Unis sont autant nombreuses. A ceux qui avancent que les Américains et les Européens pourraient soutenir l'Algérie dans ses négociations avec l'OMC, nos sources disent «les soutiens n'existent pas, c'est le business, ce sont les affaires, c'est donnant, donnant !». Ces responsables restent cependant convaincus que «l'Algérie doit prendre des engagements clairs». Ils qualifient de «manque de sérieux» le fait que l'Algérie ait suspendu ses négociations avec l'OMC pendant plus de deux ans et demi. «Il faut qu'elle sache exactement ce qu'elle veut, qu'elle tranche !», disent-ils. Par exemple pour ce qui est de l'annulation ou non du double prix du gaz (intérieur et extérieur), ils affirment que «tout est négociable !». Et à ceux qui disent que l'Algérie attend la Russie pour voir ce qu'elle va faire en matière d'énergie avec l'OMC, la réponse est vite donnée «les Américains attendent aussi la Russie». Quant à l'échéance que se fixe l'Algérie pour conclure son adhésion, ils répondent sans hésiter «il y a énormément de questions auxquelles elle n'a pas donné de réponses et elle va en recevoir d'autres».

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    • #3
      PETER MANDELSON À L’EXPRESSION
      «Le manque de transparence freine l’investissement»
      05 Février 2008 - Page : 4
      Lu 513 fois L’Expression: L’adhésion de l’Algérie à l’OMC repose-t-elle sur une offre suffisante?
      M.Peter Mandelson: Pour le moment, je ne constate aucun obstacle épineux. Il n’y a pas de problème profond de nature à empêcher l’Algérie d’adhérer à l’OMC. Il reste quelques petits problèmes d’ordre technique qu’il faut rapidement régler et d’une manière professionnelle. Je dirai donc que l’offre de l’Algérie est suffisante pour adhérer à l’OMC.

      Des problèmes d’ordre technique. Par exemple?
      Je ne peux pas vous établir toute une liste sur les mécanismes qu’il faut revoir, ni sur ce qu’il faut faire. Je ne suis pas chargé de cette mission. Mais, j’insiste, notamment, sur deux volets importants.
      Il s’agit des domaines de l’énergie et des services. Pour ce dernier, l’Algérie doit profiter de cette conjoncture propice pour promouvoir son économie. Ces deux points pourraient jouer un grand rôle dans les négociations avec l’OMC.

      Vous avez déclaré, lors de votre point de presse, que l’Accord d’association «ne fonctionne pas suffisamment bien». Que faut-il revoir?
      Je faisais allusion à quelques petits détails que je qualifierais de légers. Sur le plan économique, il y a eu beaucoup de choses qui ont été faites. Là aussi, je parle de quelques problèmes d’ordre technique. Mais, le plus important, c’est la politique commerciale. Il est plus qu’impératif de promouvoir la stratégie commerciale bilatérale facilitant les échanges commerciaux. Quelques éléments d’ordre structurel qui manquent pour enrichir davantage les accords bilatéraux.

      Vous avez insisté, aussi, sur l’importance de faciliter les investissements étrangers en Algérie. De quoi se plaignent les investisseurs étrangers en Algérie?
      Il faut mettre en place une politique permettant à l’Algérie d’attirer les investisseurs étrangers. Votre pays doit assurer les conditions propices aux investisseurs étrangers. Ces derniers sont préoccupés par plusieurs choses. Il y a le manque de transparence dans les dispositions juridiques, le manque de prévisibilité ou tout simplement le manque de stratégie.
      Le plus important et l’essentiel, il faut qu’il n’y ait aucune discrimination dans les dispositions gouvernementales, ni dans les procédures permettant aux investisseurs de s’installer en Algérie. Autrement dit, il ne doit pas y avoir une ségrégation entre l’investisseur européen ou autre par rapport à l’Algérien.
      Propos recueillis par Tahar FATTANI

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      • #4
        Cela fait 20 ans que l'Algérie est candidate à l'adhésion à l'OMC, un record absolu. Il est temps pour le gouvernement de se montrer sérieux et d'arrêter de prétendre que ce sont les occidentaux qui ne veulent pas de notre adhésion.

        L'adhésion à l'OMC pourrait booster l'attractivité de notre marché et ouvrir les marchés occidentaux aux produits algériens hors hydrocarbures. En plus, être membre de l'OMC est une "marque de sérieux" vis-à-vis des investisseurs étrangers.

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        • #5
          >>>Il est temps pour le gouvernement de se montrer sérieux et d'arrêter de prétendre que ce sont les occidentaux qui ne veulent pas de notre adhésion.

          Impossible pour le système actuel, il ne peut pas renoncer à l'opacité (voir interview plus haut), il ne survivra pas à une telle option. Donc re 5 ans au minimum et dans le meilleur des cas, et re 20 ans dans le pire des cas. Nous allons donc attendre que cette génération de mamouths s'eloigne doucement vers le cimetière des éléphants. En tout cas la mafia de l'import veillera au grain.

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          • #6
            ça depend citoyen, le regime a reçu une giffle aux dernières elections, peu ou prou de gens se sont déplacés pour voter et ça je peux te dire qu'en algerie ça fait reflechir à deux fois (crise de 1988/1992).

            tu sais, tous ceux qui ont du pouvoir en algerie ou de l'influence (politique, economique etc), ils ont tous des societes à l'étranger, ils ont des empires à l'étranger, l'algerie n'est qu'un bastion franchisé, demain si la roue tourne ils seront tous en europe, en amerique, en asie, je ne suis donc pas sûr que ce soit une fatalité, il faut réellement adherer à l'OMC et accelerer la standadisation de notre economie au rerste de la planete...

            pour ce qui est du sort du peuple je suis aussi sceptique que ce think tank :

            SELON PETERSON INSTITUTE FOR INTERNATIONAL ECONOMICS
            L’Algérie menacée par une crise aiguë de l’emploi
            L’avenir de l’Algérie s’annonce sombre pour le marché de l’emploi si l’on tient compte des conclusions d’un expert du think-tank Peterson Institute for International Economics. Howard Pack, professeur en économie et dans les politiques publiques et consultant pour le Peterson Institute for International Economics, a dressé un constat prévisionnel plutôt pessimiste pour ce qui est des perspectives de création d’emplois dans les pays riches en ressources naturelles non renouvelables comme l’Algérie. Howard Pack est vraisemblablement de ceux qui considèrent que le pétrole est plutôt une malédiction pour les pays arabes comme l’Algérie, dont l’économie n’a de fondations que son riche sous-sol. Dans son livre «The Arab Economies in a Changing World» (les économies arabes dans un monde en mutation), il estime que quand bien même les économistes tablent sur un prix du baril de pétrole qui avoisinera les 85 dollars en 2008, mettant les membres de l’organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP) dans une position de force, il n’en demeure pas moins que la plupart de ces pays n’arrivent pas à trouver la panacée pour créer des emplois, notamment pour les jeunes qui sont la catégorie la plus touchée par le fléau social du chômage. Il s’agit là d’un paradoxe que M. Pack tente d’expliquer dans son ouvrage. Ainsi dans le cas de l’Algérie, cet expert fera remarquer que celui-ci recèle des richesses naturelles substantielles mais, signale-t-il, qui diminuent de plus en plus accentuant la vulnérabilité de notre pays. L’auteur renvoie ainsi à la polémique qui a été suscitée par les divergences concernant les réserves pétrolières de l’Algérie. Alors que l’ancien ministre des Ressources et hydriques et néanmoins ancien PDG de Sonatrach, Madjid Attar affirme qu’il ne reste que 17 ans de réserves pétrolières algériennes prouvées. Le ministre de l’Energie et des Mines en place actuellement persiste, de son côté, à dire que l’Algérie en a au moins pour une quarantaine d’années. Et que ses ressources non encore exploitées sont de loin plus importantes que celles utilisées. Cette polémique sème le trouble pour les générations futures.
            Polémique autour des réserves naturelles
            D’ailleurs, Howard Pack abonde, dans ce sens, en anticipant sur une crise encore plus aiguë du chômage dans quelques décennies, voire quelques années. Pour lui, l’impact de l’envolée du prix du pétrole est très limité sur la population. «La population de ce pays continue à croître d’une façon relativement rapide, alors que la croissance (économique) connaît un ralentissement» avertit-il. Les conséquences de cette situation commenceront à se faire sentir d’ici une dizaine à une quinzaine d’années quand les jeunes d’entre 15 et 25 ans commenceront à affluer en grand nombre dans le marché de l’emploi, note-il avec un grand scepticisme. Cet expert n’est pas le seul à augurer d’une telle crise. De nombreuses institutions internationales recommandent vivement à l’Algérie de développer les secteurs hors hydrocarbures tel que l’industrie et l’agriculture pour sortir du statut vulnérable de pays mono-exportateur.
            Yasmine Idjer

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            • #7
              Bonjour.

              Accélérer quoi ? En vue de quoi ?

              Sérieusement, le STAFF d'El Mouradia n'est pas à sa 1er boucherie, avec la grogne qui se prépare, je ne donne pas très cher de tous ces partenariats.

              L'Algérie est protectionniste pour son économie, le seul point qui dérange tout ce beau monde, pour le moment c'est la seule bouée de sauvetage qui maintien le navire à la surface, en plus de l'OR noir, les petites barrières de protection qui reste pour l'économie nationale est ce qui permet de maintenir les squales à distance.

              L'économie algérienne à un véritable problème de structuration, à la fin des années 90's lors de l'adoption de "l'économie de marché" comme système de gestion, la structure économique, juridique et sociale devait inévitablement subir des réformes, au lieu de ça nous avons assisté à la plus grande braderie du secteur public et les fameuses ventes symboliques à 1 DA.

              Jusqu'à aujourd'hui les transformations apportées, de façades, sur le système de gestion de l'économie du pays, reste insuffisantes face aux exigences de l'économie de marché.

              Entre le feu de la grogne sociale et les réclamations des partenaires étrangers les paris sont ouverts.

              Les discours miroitants de tous ces "spécialistes" est dirigé et intéressé, le plus urgent pour l'Algérie n'est pas d'accélérer les réformes pour le niveau international mais plutôt pour le national, car une fois stabilisé à l'intérieur l'extérieur et l'international suivra "logiquement".

              Le plus important pour l'Algérie, c'est d'avoir un poids de négociation et un champ de manœuvre. Car c'est ce qui empêchera le bateau de coulé pour laisser place au rouleau compresseur de la mondialisation.
              “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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              • #8
                L'Ukraine a réussi son entrée dans l'OMC en 15 ans. Cette entrée va leur apporter 1.7% de croissance en plus par an !
                Et l'Algérie pendant ce temps...

                Tant qu'on aura des dirigeants incultes et peureux, c'est mieux ainsi car nous ne sommes pas prêts du tout ! Qu'attendent'ils pour régler les problèmes du foncier, du secteur bancaire, du secteur législatif, etc... ? Il faut donner les moyens au entreprises nationales de s'épanouir au lieu de les étouffer !
                La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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                • #9
                  Envoyé par citoyen
                  Impossible pour le système actuel
                  Difficile en effet d'attendre grand chose d'un tel gouvernement. Bouteflika a démontré sa méfiance vis-à-vis des réformes économiques en nommant l'ignare Belkhadem à la tête du gouvernement.

                  Pour mener à bien les réformes économiques et rendre l'Algérie crédible sur la scène économique mondiale, il faut faire appel à des cadres compétents ayant reçu des formations de classe mondiale en économie, et non à des diplômés en lettres arabes comme c'est le cas d'Abdelaziz Belkhadem...

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                  • #10
                    Vous avez insisté, aussi, sur l’importance de faciliter les investissements étrangers en Algérie. De quoi se plaignent les investisseurs étrangers en Algérie?

                    Il faut mettre en place une politique permettant à l’Algérie d’attirer les investisseurs étrangers. Votre pays doit assurer les conditions propices aux investisseurs étrangers. Ces derniers sont préoccupés par plusieurs choses. Il y a le manque de transparence dans les dispositions juridiques, le manque de prévisibilité ou tout simplement le manque de stratégie.
                    Le plus important et l’essentiel, il faut qu’il n’y ait aucune discrimination dans les dispositions gouvernementales, ni dans les procédures permettant aux investisseurs de s’installer en Algérie. Autrement dit, il ne doit pas y avoir une ségrégation entre l’investisseur européen ou autre par rapport à l’Algérien.
                    J'attire votre attention sur 2 choses :
                    -Combien même le constat de ce monsieur est vrai, il n'en demeure que les responsables n'ont apporté aucun commentaire ni un droit de réponse voire une contestation. Je vous laisse deviner les raisons.
                    -Ce n'est pas la première fois que ce constat est dressé de la sorte et pas forcément par étrangers. Des spécialistes algériens et moins spécialistes confirment ce constat mais alors pourquoi empêchent-ils un débat ouvert et une écoute des spécialistes ?

                    On a l'impression que l'équipe des responsables patauge dans le foin tout en lâchant de temps à autre des arguments du style, cette année nous n'avons pas réussi à atteindre tel objectif puis 1 Km d'explications bidons puis "l'année prochaine inchallah nous allons nianiania"...

                    Les experts étrangers ou les investisseurs ont le droit d'être crédules surtout quand leur intérêts militent pour cette posture, mais les algériens doivent-ils l'être ? ceci bien sûr si l'on prend en compte les nombreuses crises ca et là qui sociale, qui politique, qui sécuritaire, le tout emballé dans le discours triomphaliste qui a toujours caractérisé un très vieux système qui se pérénise et s'autoprérénise.

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