Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Société Générale: Bercy inquiet du manque à gagner fiscal

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Société Générale: Bercy inquiet du manque à gagner fiscal

    Alors que selon le Wall Street Journal le gendarme de la Bourse américaine (SEC) et le département américain de la Justice ont ouvert des enquêtes liées à un possible délit d'initié de la part d'un administrateur de la Société Générale, l'enquête se poursuit en France. Le trader de la banque, accusé d'avoir fait perdre près de 5 milliards d'euros en raison de ses prises de positions frauduleuses sur les marchés, a été entendu lundi 4 février sur le fond du dossier par les juges qui l'avaient mis en examen, rapporte ce mardi l'AFP, citant une source judiciaire.

    Le courtier de 31 ans a été entendu pendant environ huit heures par les juges Renaud van Ruymbeke et Françoise Desset qui l'ont interrogé sur les conditions dans lesquelles il travaillait dans la salle des marchés de la Société Générale. L'audition est la première subie par Jérôme Kerviel depuis sa mise en examen le 28 janvier pour "abus de confiance", "faux et usage de faux" et "introduction dans des systèmes de données informatiques"

    Inquiétudes fiscales du gouvernement

    De son côté, le gouvernement souhaite examiner les comptes de la Société Générale afin de déterminer le traitement fiscal de la perte de trading de 4,9 milliards enregistrée par la banque. Cette fraude pourrait conduire le gouvernement à rembourser un trop perçu chiffré à plus d'un milliard d'euros sur l'impôt sur les sociétés. "Nous allons examiner de manière très attentive la manière dont la Société Générale établit ses comptes et déclare son résultat", a déclaré mardi la ministre de l'Economie Christine Lagarde au micro de RTL. Christine Lagarde a en outre défendu mardi la création d'un groupe de quelques personnes au sein du gouvernement devant à l'avenir être informées rapidement et confidentiellement d'une affaire semblable à celle de la Société Générale

    La ministre avait remis hier au Premier ministre François Fillon un rapport présentant des pistes de réflexion pour renforcer les dispositifs internes de contrôle des opérations de marché. Selon ce rapport, des insuffisances potentielles dans le système de contrôle de la Société générale permettent d'expliquer en partie la perte de trading de 4,9 milliards d'euros enregistrée par la banque.

    Spéculation renforcée sur Société Générale

    En Bourse, le titre Société Général reste secoué par les rumeurs d'OPA, notamment de la part de sa grande concurrente, BNP Paribas. Merrill Lynch a d'ailleurs confirmé mardi sa recommandation d'achat sur la Société Générale tout en relevant son objectif de 90 à 116 euros. Merrill Lynch explique que ce nouvel objectif est basé sur la probabilité à 70% d'une offre de rachat émanant de BNP Paribas.

    Merrill Lynch estime qu'avec des synergies de coûts de 3 milliards d'euros, soit 19% de la base de coûts de la Société Générale en 2007, et une parité de trois actions BNP Paribas pour deux Société Générale, l'opération pourrait être neutre en 2010 sur le bénéfice par action de BNP Paribas.

    Merrill Lynch évoque également dans sa note le scénario d'un démantèlement de la Société Générale qui aurait l'avantage, à ses yeux, de maintenir son réseau dans des mains françaises et d'introduire une composante en cash susceptible de décourager des surenchères. Un consortium BNP Paribas-Crédit agricole SA et Intesa Sanpaolo pourrait alors lancer une offre dans des délais courts et avec une prime équitable, selon la banque américaine.

    Par la Tribune
Chargement...
X